Se simplifier la vie pour l’alléger : comment j’ai commencé à m’y mettre.

Publié le 28 avril 2014 par My Morning Glory @My_MorningGlory
Si vous me suivez (même un peu), vous savez que je suis en phase de remise en question de pas mal de choses : d’abord, j’ai changé de ville (ça va faire 6 mois bientôt), j’ai créé ma boite et je me remets au centre de mes propres préoccupations, et ce, au moins depuis 1 an.
L’un des premières choses que j’ai fait lorsque je suis arrivée dans cette nouvelle ville a été de reprendre la sophrologie. Ses bienfaits se confirment semaine après semaine et je dois bien avouer qu’aujourd’hui, je gère mes émotions comme je n’avais jamais réussi à le faire auparavant. Cela m’a permis de prendre de la distance avec certaines émotions et de les gérer les unes après les autres, pour mieux me protéger contre elles.
En lisant des magazines ou bien des blogs spécialisés, j’ai compris que tout doucement, je m’orientais vers une tendance de simplification. De quoi s’agit-il ? Pour certains, ça peut être d’avoir 3 exemplaires du même vêtement pour faciliter les prises de décision de devant l’armoire le matin. Pour d’autres, c’est avoir une pièce de moins chez eux pour vivre dans un espace plus petit, donc aller plus souvent à l’extérieur, pour s’ouvrir davantage. Pour d’autres, ça peut être de ne faire les courses qu’une fois par semaine, en ayant préparé ses menus pour gagner du temps pendant les courses (on ne traine plus dans les rayons, nez au vent en se demandant bien ce que l’on va pouvoir manger cette semaine) et surtout ne pas avoir à tergiverser devant son frigo avant chaque repas. 
Ce genre de pratiques quotidiennes conduit à se simplifier la vie, à évacuer les faux problèmes, à se concentrer sur l’essentiel. Des magazines Lifestyle se sont emparés depuis pas mal de temps de ces sujets : il y a bien sûr le magazine Clés qui recense pas mal de bonnes pratiques dans sa rubrique Slow Life et qui en plus consacre un dossier complet à la « simplicité » dans son dernier numéro ; et il y a aussi le petit nouveau, le magazine Simple Things, qui comme son nom l’indique, propose de se recentrer sur les choses simples qui font que l’on profite mieux de la vie. 
Je dévore ce genre de lectures en ce moment. L’autre petit électrochoc qui accompagne ma petite révolution intérieure est la découverte de la tendance Zero Déchet, ou Zero Waste. Vous ne comprenez pas le lien entre moins remplir ses poubelles et une révolution intérieure ? L’idée est que moins on s’encombre, physiquement et plus on se sent léger. Donc, on se simplifie la vie. 
C’est Bea Johnson, Française vivant à San Francisco, qui tient le flambeau de cette tendance zéro déchet. J’ai commencé à lire son livre en janvier de cette année. 
Elle y décrit les astuces de dingues (dingues car hyper simples, du type : « comment n’y ai-je pas pensé plus tôt ? »), pièce par pièce, qu’elle a simplement mis en application. J’avais vraiment des attentes pour la pièce de la cuisine et celle de la salle de bain (qui comprend toutes les crèmes et les machins que l’on pense indispensables qui en fait ne le sont pas…). Mes placards débordaient de pas mal de choses totalement inutiles, qui venaient bien souvent de mes box beauté auxquelles je me suis désabonnée depuis. Ce besoin de recevoir des miniatures tous les mois n’en était tout simplement pas un !

Bea Johnson et sa famille (2 adultes, 2 ados, produisent moins de 1 L de déchets par an.


Au fur et à mesure de la lecture, je me suis quand même rendu compte que Bea Johnson était un cas particulier et que son approche me semblait parfois un peu radicale. Car, non, pour le moment, je ne suis pas prête à me contenter de 7 culottes et d’un seul soutif ou encore de me passer une pierre d’alun sous les bras tous les matins. Sans doute faut-il procéder par étapes. Quoi qu’il en soit, j’échangeais beaucoup avec mon barbu de mari à ce sujet, sur ces nouvelles interrogations que j’avais et qui remettaient en question nos habitudes de consommation. Il m’encourageait et m’encourage toujours.

Puis j’ai commencé à consommer en conscience : pourquoi acheter si c’est pour ne pas profiter des produits que l’on entasse chez soi ? Ai-je vraiment besoin de 4 paires de ballerines, ou encore de 3 gilets noirs ? La réponse est non. 
Bea Johnson a identifié 5 principes à respecter dans l’ordre suivant et pour chacun d’eux, j’ai commencé à travailler sur une façon de les suivre :
1 - Refuser (ce dont nous n’avons pas besoin) : je n’achète plus rien que ne réponde à un certain de nombre de questions (voir les questions ci-dessus) et j’ai annulé tous mes abonnements à des box beauté, qui n’étaient pas bio en plus, c’est dire !
2 - Réduire (ce dont nous avons besoin et ne pouvons pas refuser) : mon mari et moi regardons ce qui se fait en vrac et nous consommons beaucoup moins, car nous faisons nos courses en ayant prévu des menus pour une semaine. C’est une économie d’énergie et de temps très importante. Je ne fais plus de shopping non plus, j’ai un peu perdu l’envie. Mon porte-monnaie s’en porte très bien et il est plus gratifiant de maitriser cette partie de sa vie que d’user sa CB pour des vêtements dont on va se lasser.
3 - Réutiliser (ce que nous consommons et ne pouvons ni refuser, ni réduire) : par exemple, pendant les dernières campagnes électorales, nous avons reçu les bulletins de vote chez nous, en deux exemplaires puisque nous sommes deux à voter à la maison. Aller à la mairie pour indiquer que l’on souhaite ne pas les recevoir car on sait qu’ils seront disponibles au bureau de vote est simplement inutile. Alors j’ai récupéré ceux qui ne comportaient pas de verso, je les ai coupés en deux (en format A5), je les ai rassemblés pour en faire un seul et même tas puis je les ai agrafés pour en faire un calepin. Efficace. Puis j’ai recyclé le reste dans la benne à papier, même si ça m’a fait mal au cœur…
4 - Recycler (ce que vous ne pouvez ni refuser, ni réduire, ni réutiliser) : j’adore lire la presse magazine et mon mari achète très souvent le journal. Au lieu de ne les lire qu’une fois, je rassemble mes magazines et je les donne à des associations. La dernière fois, j’ai déposé une pile de magazines féminins dans une association qui vient en soutien des femmes maltraitées. Je me suis dit que si lire des magazines pouvaient aider ces femmes à ne pas penser à leurs problèmes quelques instants, je me rendais utile à ma communauté. Autre option : avoir toujours sa pile de mags dans le coffre de sa voiture et la déposer dans une laverie automatique quand on en croise une sur son passage. Les mags sont au moins lu une seconde fois ! 
5 - Composter (le reste) : on attend d’avoir notre chez nous pour avoir un petit composteur et y déposer nos épluchures et nos coquilles d’œufs. 
Bref, tout cela est un bon début et je me sens bien de consommer en conscience ; c’est-à-dire en sachant ce que je suis en train de faire (utiliser des matières premières, payer des frais de transports, porter atteinte à mon environnement). Je m’y suis mise pièce après pièce et au lieu de tout jeter pour repartir à zéro (ce qui serait assez con, car contraire au principe de simplification et recyclage), j’essaie d’évaluer la valeur de chaque objet. Ca peut paraître bien casse pied comme ça, mais croyez-moi, je me sens bien plus légère depuis des mois que je pratique. 
Dans d’autres articles à venir, je vous expliquerai comment je m’y prends dans la salle de bains, dans la cuisine, dans mon armoire à fringues. On y respire bien mieux !Et vous ? Par où commenceriez-vous pour vous simplifier la vie ?
Le blog de Bea Johnson : Zero Waste Home
Où trouver son livre (en version électronique ou pas) : Ici