Dépendance de notre énergie (fin provisoire !)

Publié le 28 avril 2014 par 000111aaa

Espérant terminer sur ce sujet aujourd’hui  ,je m’étonne de ne pas avoir reçu de mes lecteurs des questions dans le genre de celle-ci ! »OLIVIER, avez-vous des dons de double vue, pourquoi nous avoir parlé de Siemens  la semaine dernière … ? »

Il est absolument inutile que je vous parle des diverses catégories de  turbines , celles  associées aux centrales nucléaires et  celles qui sont actuellement accouplées aux énergies renouvelables ; je ne vois pas qui , en dehors de quelques-uns de mes lecteurs seraient concernés par ces sujets !!!!

Je vous propose aujourd’hui  d’examiner les propositions de quelqu’un  qui n’est autre que MR BERNARD BIGOT  Administrateur général du CEA  et des énergies renouvelables .

Dans un entretien exclusif accordé AU  magazine Industrie & Technologies,  Bernard Bigot,a  présenté sa vision sur la politique  qui devrait  prévaloir dans le secteur de l’énergie.je n ai pas le droit de citer in extenso cet article et j’en écarte  diverses considérations et remarques générales pour vous en citer  le cœur …..

COPIER-COLLER : « le nucléaire garde toute sa pertinence, car il présente un niveau de risque très élevé quant à ses conséquences, mais hautement improbable, et de forts bénéfices. Il est notamment incontournable pour substituer les énergies fossiles et compenser l’intermittence et le caractère diffus des énergies renouvelables. Il offre de plus une stabilité des prix dans le temps, si l’installation est pérenne, puisque près de 90% des coûts sont liés à l’investissement, et 10% seulement au combustible, à l’exploitation, au démantèlement et à l’assainissement. »………..

« Pour que nous puissions assurer notre indépendance vis-à-vis des énergies fossiles, et que l’énergie nucléaire puisse couvrir demain 50% des besoins en électricité, conformément aux objectifs fixés par le Président de la République, il faut lancer la construction de 35 réacteurs. On ne peut en effet pas estimer que la durée de vie des centrales actuellement en fonctionnement excèdera les 55 ou 60 ans. A l’horizon 2050-2055, toutes les centrales qui existent aujourd’hui auront été arrêtées. Il faut donc construire avant de fermer, d’autant plus qu’entre le lancement d’une centrale et sa connexion au réseau, huit à dix ans s’écoulent. »

« Après Flamanville, nous disposerons de retours d’expérience pour optimiser l’EPR. Reste une question à résoudre : celle de la gestion des combustibles usés de ces réacteurs, le problème étant très clairement aujourd’hui de gérer le plutonium, ce que les réacteurs actuels ne permettent pas. D’où l’importance d’aller vers une quatrième génération, permettant le multi-recyclage du plutonium. A l’horizon 2050, il nous faudra à la fois un parc de réacteurs à eau pressurisée type EPR ou Atmea et un ou deux réacteurs à neutrons rapides permettant le multirecyclage du plutonium. Ce qui permettra d’envisager l’avenir du parc nucléaire non pas sur 50 ans mais sur…plus de 8000 ans ! »

 MON COMMENTAIRE

1/ Le nucléaire ne peut garder sa pertinence que s’ il est soumis à d’une part  à un strict suivi  de  EDF  par un ASN/IRSN  indépendant  et d’autre part à une politique lucide et réaliste  de l’énergie et il n’est pas évident que la politique de la  CEE  soit complétement  cohérente avec celle de la France déjà à court et moyen terme  , à la fois sur les solutions techniques et sur les tarifs de l énergie….

2/ Nous n’avons pas actuellement les moyens financiers pour assumer à la fois le » GRAND CARENAGE »  des REP ( 55 milliards ) et pour lancer  35 tranches  nouvelles  , selon ses termes «  en 2019, avec la restitution des travaux d’avant-projet détaillé réalisé avec les industriels français et étrangers » . NOUS N’AVONS NI LES SITES  NI L’ACCEPTATION SOCIETALE   NI SURTOUT LES BUDGETS  …  De  plus le  choix de  l’ATMEA   est dépendant  de la réalisation d’un proto  QUI N’EXISTE PAS ENCORE

3/Il court sur notre tète le risque d’ une telle  aggravation des conditions climatiques  qu’elles   durciraient si  drastiquement  les paramètres de telles nouvelles tranches  que nous devons y réfléchir   VRAIMENT à deux fois  . La persistance du  recours aux  solutions carbone/ gaz etc. de  beaucoup de  nations grandes ou petites   et l absence de solutions aux problèmes de stockage  CO2  aggravent les risques   climatiques …..