César Auguste, empereur de Rome

Par Montagnessavoie
Avant de vous parler de mon récent voyage en Grèce, je tenais à vous raconter mon incursion dans l'un des plus beaux quartiers de Paris. Nous sommes dans le Grand Palais, qui fait face au Petit Palais, avec son imposante colonnade totalement mégalo.  Le Pont Alexandre III qui nous y a menées n'est pas exempt d'exagération architecturale, avec ses dorures et ses sculptures monumentales. En-dessous, la Seine et ses bateaux-mouches chargés de flopées de touristes. La Tour Eiffel est toujours en place, derrière le Pont de l'Alma. Paris et ses clichés. Paris intemporelle et qui fait toujours recette.  Nous passons ensuite rue Montaigne avec ses boutiques de luxe. C'est le paradis de la chirurgie esthétique, des UV à outrance, des vêtements Dior pour enfants. Les riches, dans leur bulle blindée, ne voient même pas le clochard ivre qui déambule devant les façades Gucci, Armani, Chanel ou Vuitton...

Si nous nous sommes rendues à cet endroit précis, ce n'est pas pour nous infliger une telle nausée. C'est pour aller voir l'exposition sur César Auguste, empereur de Rome, au Grand Palais. Dès l'entrée, sa silhouette imposante nous surplombe de toute sa hauteur. Des marbres aux motifs majestueux se succèdent de salles en salles. On admire les statues et sculptures aux drapés si magnifiquement taillés dans la pierre et aux proportion exactes. C'est la haute maîtrise de ces techniques qui en fait des oeuvres d'art d'exception, fidèles à l'héritage grec. 


Les conquêtes d'Auguste et sa généalogie familiale alambiquée nous sont expliquées si clairement que nous nous replongeons avec une extrême facilité dans le contexte de l'époque, au tout début de notre ère. Mais ce qui m'a le plus impressionnée, c'est tout ce qui concerne la vie quotidienne : les urnes funéraires, les services en argent. Quelle émotion de sentir que ces minuscules fioles en verre soufflé ont été manipulées par des mains de femme, que c'est bracelets ont dansé sur leurs poignets délicats. C'était il y a si longtemps, et, pourtant, on sent encore leur présence, là, tout près.  Voici donc le récit de cette parfaite introduction à mon voyage à Athènes... A suivre...