Critique Ciné : Vampire Academy, Scooby Doo chez les vampires

Publié le 02 mai 2014 par Delromainzika @cabreakingnews

Vampire Academy // De Mark Waters. Avec Zoey Deutch, Lucy Fry, Olga Kurylenko et Sarah Hyland.


Depuis le succès de Twilight, le cinéma a énormément de mal à lancer de nouvelles franchises autour des vampires. Je peux comprendre que Twilight c’était sympathique mais c’était aussi sacrément niais. Du coup, quand on voit des tentatives réussies comme L’Assistant du Vampire (qui s’est ramassé au box office) et accessoirement Vampire Academy, je dois avouer que je suis déçu. Mais il faut bien avouer également que ce film n’est pas terrible et que son flop est assez compréhensible. Adapté de la saga littéraire de Richelle Mead par Daniel Waters (Batman le défi, Demolition Man) et mis en scène par Mark Waters (Lolita Malgré Moi, Hanté par ses Ex), le film avait des avantages mais rapidement on a l’impression que l’histoire tourne en rond et reprend alors les poncifs du genre sans parvenir à se renouveler. Quelque chose m’a cependant perturbé tout au long de Vampire Academy et c’est Zoey Deutch (Ringer). Cette dernière ressemble tellement à Ellen Page que j’ai un instant cru que c’était elle qui incarnait ce rôle. Malgré toutes les faiblesses de ce film je n’ai pas réussi à me résoudre à le détester. Disons que j’ai malgré tout eu plus ou moins ce que je suis venu chercher.
Rose et Lissa ont toujours été inséparables. Elles pourraient être comme toutes les jeunes filles de leur âge, mais Lissa est une princesse vampire Moroï que Rose est chargée de protéger. Pour avoir fugué
de l’académie, les deux amies sont punies et Rose est désormais surveillée par le très strict Dimitri. Sa condition devient encore plus compliquée à gérer lorsque son attirance pour son mentor grandit… Alors que Lissa hésite à assumer ses fonctions royales, ses ennemis préparent dans l’ombre un plan pour la détruire et éteindre sa lignée…
Je ne m’attendais de toute façon pas à un grand film mais simplement à un divertissement coloré. Le problème c’est que malgré l’intérêt de l’histoire, on sent que le film ne parvient pas à aller suffisamment loin. Le scénario est donc l’ennemi de Vampire Academy à mon grand damne. Je ne connais pas la saga littéraire mais j’aurais presque envie de la découvrir, surtout qu’il y a énormément de potentiel pour développer une vraie franchise. L’atout de ce film c’est bien évidemment Zoey Deutch. Cette dernière que j’ai prise pour Ellen Page porte particulièrement bien le film. Les quelques filles qui l’entoure et notamment une Sarah Hyland (Modern Family) méconnaissable offrent au film l’occasion de nous divertir sans compter que Olga Kurylenko (Quantum of Solace) en directrice stricte comme une maitresse SM a quelque chose d’excitant. L’autre avantage de Vampire Academy c’est qu’il se différencie des autres films de vampire (un peu comme L’Assistant du Vampire avait pu le faire en 2009). En proposant une histoire alternative à ce que l’on a l’habitude de voir dans le monde des vampires, je dois avouer que j’ai été séduit.
Tout ne fonctionne cependant pas. Il y a des grosses ficelles (notamment la fin que l’on voit venir assez rapidement) et le fait que les personnages masculins ne servent que d’Apollon à embrasser et à voir torse nu. J’ai pleinement conscience du fait que Vampire Academy est une saga pour adolescentes et pas pour adolescents mais les personnages masculins avaient largement de quoi faire. Le film n’échappe pas non plus au côté film d’école. C’est parfois un peu répétitif (notamment car on a tous les poncifs du genre qui s’enchainent sans une grande fluidité). Vampire Academy ce n’est pas le genre de films qui fait du bien au cinéma d’auteur c’est sûr mais c’est bien mieux que pas mal de films fantastiques que l’on a l’occasion de découvrir ces derniers temps au cinéma (notamment Sublimes Créatures). Finalement, Mark Waters met tout cela en scène dans des couleurs pops criardes rendant le tout plutôt sympathique à voir. Je pense qu’il y avait bien pire à faire dans ce genre de film et de voir celui-ci s’en sortir honorablement me donne envie d’être indulgent.
Note : 5/10. En bref, un divertissement pop. Plein de poncifs du genre et manquant peut-être d’originalité mais le divertissement reste là et Zoey Deutch est particulièrement fun en héroïne de choc.
Date de sortie : 5 mars 2014