A quelques semaines des élections présidentielles, ce verdict augure mal de l'avenir démocratique de l'Égypte.
Le rejet par une grande partie du peuple égyptien des Frères musulmans n'autorise pas le pouvoir actuel et son chef, le maréchal Al Sissi, à fouler aux pieds les droits de la défense et tout Etat de droit. Il serait tout à son honneur d'annuler toutes les condamnations à mort. D'autant que les Frères musulmans ne sont pas les seuls à subir la répression et une justice aux ordres du pouvoir.
C'est aussi le cas de très nombreux démocrates, de jeunes révolutionnaires du Mouvement du 6 avril qui vient d'être interdit ; tous subissant arrestations arbitraires, emprisonnements et tortures pour avoir protesté contre la dérive autoritaire du pouvoir militaire et le retour des partisans de l'ancien régime de Moubarak.
Le Parti communiste français réaffirme sa solidarité avec les forces progressistes égyptiennes, son soutien aux jeunes démocrates acteurs de la révolution égyptienne, et à tous ceux qui continuent d'agir pour une Égypte démocratique, libre, souveraine et conforme aux objectifs d'émancipation de sa révolution.