Critiques Séries : Deadbeat. Saison 1. BILAN.

Publié le 04 mai 2014 par Delromainzika @cabreakingnews

Deadbeat // Saison 1. 10 épisodes.
BILAN


Deadbeat c’est la toute nouvelle comédie de Hulu. Et surtout la première comédie de Hulu avec laquelle j’ai eu beau bataillé mais je suis malgré tout resté jusqu’au bout. Peut-être par masochisme pur ou encore par simple envie inconnue, je me suis donc laissé avoir par Deadbeat en allant d’épisodes en épisodes, de fantôme en fantôme. L’histoire de cette série pourrait se rapprocher de Ghost Whisperer sans la poitrine de Jennifer Love Hewitt mais avec le ventre bien rempli de Tyler Labine. C’est très différent dans le ton également. Deadbeat est une comédie plus potache alors que la série de CBS était plus dans l’émotion. Ce qui est certain c’est que ce n’est pas non plus la comédie de l’année et qu’il n’y a pas grand chose à sauver. Pourtant, je me suis laissé prendre au jeu. Notamment car dans ce jeu il y a aussi quelque chose de ridicule et de drôle. Si au début on a du mal à se faire à cette histoire où Kevin vient en aide à des fantômes afin qu’ils puissent rejoindre l’au-delà, je dois avouer que j’ai commencé à apprécier le tout quand Deadbeat s’est intéressé d’un peu plus près à sa mythologie et au personnage de Camomile. Cette dernière va constamment chercher à mettre des battons dans les roues de Kevin pour le plus grand plaisir du téléspectateur.
Cat Deeley que je ne connaissais pas du tout s’en sort donc très bien dans ce registre là et incarne une rivale perspicace. A côté d’elle, Kevin fait tâche. Ce personnage est enfermé dans une mécanique pas toujours bien huilée et qui manque cruellement d’imagination. J’aurais bien aimé être surpris par Tyler Labine mais malheureusement ce n’est jamais arrivé tout au long de la saison. Peut-être est-ce son côté vulgaire qui le rend aussi peu attachant ou encore son côté homme médiocre qui fait de plus un personnage dont on n’a pas nécessairement envie de connaître grand chose. En tant que grand fan de Reaper (et je suis toujours fâché contre The CW pour avoir annulé sauvagement la série sans lui donner une fin digne de ce nom), je ne peux pas renier cet acteur et ses tentatives successives de retrouver un rôle qui puisse lui coller à la peau. Deadbeat est certainement la série qui se rapproche le plus de Reaper dans sa filmographie mais malgré une réunion d’acteur (Ray Wise qui incarnait le Diable dans la série de The CW apparait dans un épisode de cette comédie) rien n’y fait.
La première partie de la saison était très ennuyeuse (voire même les six ou sept premiers épisodes). Disons que les cas de la semaine ce n’est pas vraiment ma tasse de thé alors qu’ils auraient très bien pu développer une mythologie plus suivie. Après tout c’est une série diffusée d’un coup d’un seul sur un site de streaming comme peut le faire Netflix. Il n’y a donc d’impératif à donner envie au téléspectateur d’être fidèle de semaines en semaines, ou encore de choquer des téléspectateurs en cours de route. Du coup, la mécanique de Deadbeat est presque incompréhensible (même si cela n’aurait pas été totalement cohérent de voir Kevin seul face à son destin). Camomile fait donc office d’ennemi intriguant et efficace même si encore une fois la série ne cherche pas à faire dans la demi-mesure. La déception de Deadbeat c’est sûrement Roofie. On ne sait pas trop ce que ce personnage fait là. Il est tantôt la voix de la raison de son meilleur ami Kevin mais aussi quelqu’un qui brasse beaucoup plus d’air qu’autre chose. Du coup, Brandon T. Jackson fait presque office d’emploi fictif. C’est dommage même si l’acteur n’a jamais été reconnu pour son talent (et je commence à comprendre pourquoi Beverly Hill Cop n’a pas été commandée par CBS).
L’arc scénaristique clôturant cette saison était correct mais pas suffisamment intriguant. On a envie de savoir quelle est cette créature qui a tué Sue mais est-ce suffisant ? Non. Surtout que la rivalité entre Camomile et Kevin s’achève un peu en queue de poisson et c’est certainement ce qui a rendu le tout particulièrement lourd et peu fascinant. Ainsi, je ne vais pas retenir grand chose de Deadbeat si ce n’est que c’est une série écrite de façon très laborieuse, mise en scène avec les moyens du bord et avec un casting qui avance presque à cloche pied. Mais je suis arrivé au bout (sans mérité une médaille). On peut donc bien venir à bout de tout, même de genre de séries.
Note : 3/10. En bref, subissant une écriture médiocre et un casting pas toujours au point, cette comédie intéressante au premier abord finie par devenir embarrassante.

A noter : Hulu a annoncé lors de ses Upfronts le renouvellement de Deadbeat pour une saison 2 de 10 épisodes.