Critiques Séries : Les Experts - Cyber

Publié le 04 mai 2014 par Delromainzika @cabreakingnews

Les Experts // Saison 14. Episode 21. Kitty.
CSI : Cyber // Saison 1. Episode 0. Backdoor Pilot.


Pour introduire son tout nouveau spin-off (qui est en lisse pour intégrer la grille des programmes de CBS l’année prochaine), CSI introduit un nouveau personnage et joue avec notre technophobie de façon assez efficace en son genre. Il faut dire que cela faisait des années que Anthony E. Zuiker n’avait pas écrit un épisode de CSI. Ici il écrit quelque chose d’assez fascinant en son genre, notamment car il mélange l’univers qu’il a créé au début des années 2000 (CSI) avec celui d’un téléfilm qu’il avait écrit pour Yahoo! (Cybergeddon). C’était un épisode plutôt efficace en son genre qui change pas mal la dynamique de la série. On a tout d’un coup l’impression que CSI est devenue plus moderne. Il faut dire que la mécanique de la série mère est tout de même très rouillée (elle existe depuis 14 ans). Elle n’a jamais vraiment changé mais Anthony E. Zuiker tente de nous faire quelque chose de différent. Patricia Arquette (Medium) est fabuleuse dans le rôle d’Avery Ryan. Ce qu’il y a d’intelligent chez ce personnage c’est le fait qu’il peut être à la fois proche des téléspectateurs mais également légèrement narcissique (les premières secondes de son introduction où elle est mise en scène comme une Je-Sais-Tout).
Cette actrice est vraiment parfaite pour ce rôle là mais s’il faut une série dérivée, je pense sincèrement qu’il va falloir trouver une équipe qui puisse rivaliser avec le talent de cette actrice. Sans compter qu’il va falloir introduire des personnalités diverses et variées. La confrontation entre D.B. Russell et Avery fonctionne elle aussi. On sent tout de suite l’alchimie s’opérer. Au fond, Patricia Arquette pourrait presque intégrer le casting de la série original en tant que personnage récurrent afin de brosser un peu plus la modernité de l’univers de CSI. Dépoussiérer cette série ce n’était pas gagner et je dois avouer que j’avais un peu peur. Peur que cela ne soit pas suffisamment efficace et que l’on nous plonge dans quelque chose que l’on connait déjà dans cette série. Mais CSI, pour réussir son pari introduit quelque chose qui ne pouvait que faire mouche : la technophobie. Dès son introduction Avery commence à nous parler du fait que l’on ne connait (nous, le grand public) que 4% de l’Internet et elle est chargée des 96% restants. Il y a donc énormément de choses que Internet nous cache. C’est ce que la série tente en tout cas de nous avouer. Ce n’est pas nouveau, on connait tous très bien le fait qu’il y a un internet caché qui n’est accessible que pour des gens confirmés.
Par ailleurs, c’est aussi sur la technologie en elle-même et le fait qu’elle peut nous tuer. Cette histoire de sextape filmé par la caméra d’un ordinateur est tout de même assez drôle mais c’est aussi un moyen assez intelligent de prouver aux téléspectateurs encore une fois que CSI : Cyber sait de quoi ils parlent. Notre grand vilain est incarné par Cheyenne Jackson (30 Rock) que l’on va voir durant quelques secondes dans cet épisode. Je trouve dommage qu’ils n’aient pas voulu donner une place un peu plus importante au hacker surtout que cet acteur est très charismatique. Finalement, l’univers de CSI s’enrichie et s’écarte des crimes que l’on peut voir un peu de partout. Les cybercrimes pourraient bien être le futur de la série policière. Je me demande même si finalement Anthony E. Zuiker n’a pas inventé une nouvelle manière de faire de la série policière alors que ce pan n’a jamais été vraiment exploité dans le monde des séries ces dernières années (sauf peut-être par la websérie/le téléfilm Cybergeddon qu’avait écrit Anthony E. Zuiker). Le générique de CSI : Cyber semble déjà tout trouvé puisque l’épisode se conclu sur « I Can See for Miles » de The Who.
Note : 7/10. En bref, une introduction rythmée et efficace qui donne un sacré coup de fouet à CSI.