CINEMA: "3x3D" (2013), patchwork de films 3D/patchwork of 3D movies

Par Bullesdeculture @bullesdeculture
Alors que la 3D a le vent en poupe actuellement, la sortie d'un assemblage de court-métrages internationaux en 3D de trois cinéastes reconnus, Peter Greenaway (Royaume-Uni), Edgar Pêra (Portugal) et Jean-Luc Godard (Suisse), a particulièrement attiré notre attention : "3x3D" (2013). Après la surenchère 3D des grosses productions commerciales, quel regard peuvent porter trois artistes sur ce nouveau médium ?
While 3D is currently in the lead, the release of this patchwork of international short films in 3D by three well known filmmakers, Peter Greenaway (UK), Edgar Pêra (Portugal) and Jean-Luc Godard (Switzerland), has particularly attracted our attention. After the 3D overbiding of big commercial productions, what is the look of three artists on this new medium?More in English >> (Translation in progress, come back later)
Présenté en clôture de la 52ème Semaine de la Critique au Festival de Cannes en 2013, 3x3D est un film commandé par la ville de Guimarães (Portugal) à l'occasion de ses 2000 ans d'existence.
Dans le court-métrage Just in Time, Peter Greenaway part d'une page blanche et parcourt les dédales et les temps de la ville portugaise, jouant sur les typographies et les surimpressions.
Dans Cinésapiens, Edgar Pêra part de la caverne de Platon au film de série B pour décrire le nouveau spectateur de cinéma. Sur fond de secte crypto-celluloid d'un mystérieux Dr Lovecraft, le réalisateur raconte l’histoire du cinéma à travers le regard fasciné, voire sectaire, du spectateur.
Enfin, de la page blanche de Greenaway, nous passons à l'écran noir de Jean-Luc Godard : Les Trois Désastres. Toujours prompt à ironiser, le cinéaste y prédit un 3 Dés-Astres à venir. Il détourne avec facétie la commande en convertissant en 3D des images de vieux films. Il en profite pour prolonger ses Histoire(s) du cinéma et y intercalent quelques images vraiment tournées en 3D : des images de films d'horreur et de films pornographiques. Soit une vision relativement sombre de cette technologie, en opposition aux approches ludiques de Greenaway et Pêra.
Il s'agit donc de trois exercices de style, de trois réflexions différentes sur la 3D. Mais si le cinéphile prendra plaisir à voir l'utilisation de ce format par ces trois artistes reconnus, l'amateur de films 3D en restera probablement sur sa faim.
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