Selon une étude américaine, et les résultats publiés dans la revue Psychological Science, prendre des photos en guise de souvenir aurait un effet contraire, c’est à dire qu’on se souviendrait moins de l’objet photographié, et surtout des détails, que si on l’avait simplement observer de ses propres yeux (oui, nous sommes bien faits, nous les humains, même si notre mémoire nous joue parfois des tours).
« Les gens sortent leurs appareils photo si rapidement, presque sans y penser, pour capturer un moment, qu’on en est à un point où ils oublient même ce qui se passe juste en face d’eux », souligne Linda Henkel, de la Fairfield University, auteur de l’étude.
Dans un musée, Linda a
Autant dire que nous avons tendance à profiter, si ce n’est abuser, des nouvelles technologies qui s’offrent à nous, et même à prendre la mémoire de nos appareils pour la notre… De quoi perdre nos facultés à la longue ! (dans ce cas là, je conseil de manger beaucoup de poissons afin d’aiguiser notre cher mémoire ! ça, je m’en souviens, mes chers parents me le disait sans arrêt !)
Deuxième expérience : des étudiants ayant pris une photo d’un détail d’un objet en zoomant semblait avoir un meilleur souvenir de l’objet dans son ensemble, et non pas du détail lui-même. « Ces résultats montrent en effet à quel point notre œil, comparé à « l’œil » de l’appareil sont différents », pointe Linda Henkel, rappelant que, d’après des travaux sur la mémoire, prendre des photos pouvait aider à se souvenir de quelque chose, mais seulement si la personne prenant la photo avait pris le temps d’observer l’objet en question.
En quelques sorte, pour se souvenir d’un objet que l’on a pris en photo, il ne faut pas seulement le photographier machinalement, mais il faut également faire « travailler » notre mémoire.
Cher lecteurs, il en va de la conservation de nos facultés ! »Pour se souvenir, il faut avoir accès aux photos et interagir avec elles, pas simplement les amasser ».