36 voluptés de Jo Leigh

Par Artemissia Gold @SongeD1NuitDete

36 voluptés de Jo Leigh

Relié: 256 pages
Editeur : Editions Harlequin (1 mai 2014)
Collection : &H
Langue : Français
ISBN-10 : 2280315777
ISBN-13 : 978-2280315777
Prix : 9€50
Disponible sur Liseuse : Oui

Résumé : Mal aimée par son père qui lui en a toujours voulu de ne pas être un garçon, Julia Devon se venge en multipliant les coups d’éclat. Mais cette fois, elle a un vrai projet, digne de prouver qu’elle est bien plus qu’une starlette de tabloïd : ouvrir en plein Manhattan un somptueux palace dédié à l’audace et au plaisir. Scandalisé, le vieux Devon lui lance un ultimatum : si elle s’entête, il ne lui léguera pas un seul des millions de dollars auxquels elle peut prétendre. 
Julia prend le pari. Mais elle frissonne quand arrive Mark Winslow. Irrésistible, sexy, implacable, l’avocat envoyé par son père pour la convaincre de renoncer est le genre d’homme dont elle ne demanderait qu’à faire les trente-six volontés.

Mon avis : Ah la la la. J’ai lu un Harlequin et j’ai aimé ! ^^ Non trêve de plaisanterie, je viens de finir ma lecture et je suis agréablement surprise par l’histoire. J’avais complètement craqué sur la couverture que je trouve absolument délicieuse et magnifique ; quant à son résumé, j’avais plus ou moins été convaincue (oui parce que depuis 50 Shades of Grey, j’en ai un peu marre de constater que de nombreux auteurs de romances se concentrent sur le côté sexuel de la relation en négligeant le côté passionnel). Mais voilà que 36 voluptés m’a plus que convaincue ! Même si certaines choses m’ont chagrinée. 

La femme libérée et l’homme coincé

Julia Devon est une jeune fille de 27 ans qui vit sous le feu des projecteurs. Fille du célèbre Nicholas Devon, propriétaire de somptueux hotels, elle est sans cesse à la une de la presse à scandale pour toutes ses frasques et ses déboires sentimentaux. Loin d’être aussi superficielle que les magasines le laissent penser, Julia n’a plus qu’une idée en tête : réussir l’ouverture prochaine de son bébé, le Libertin, un hôtel pour tous les amoureux avides de nouvelles sensations. Elle a investi les 50 millions donnés par son père alors elle a tout intérêt à ce que ce projet réussisse. Mais c’est sans compter sur le côté manipulateur du vieux Devon qui lui envoie Mark, l’avocat un peu coincé.

Mark Winslow est un avocat qui travaille pour le cabinet s’occupant des affaires des Devon. Un peu l’homme à tout faire de ce patriarche, il cède à toutes les volontés de son patron et a vu Julia grandir d’année en année. Un peu coincé dans son costume et un peu outré par les frasques de Julia, Mark n’en demeure pas moins un homme sexy, sur lequel toutes les femmes se retournent. Julia y comprise.

Le Libertin, l’hôtel du plaisir

Julia attend avec impatience l’ouverture du Libertin, cet hôtel dédié à l’amour, au plaisir, et au sexe (affectueusement surnommé le Sexodrome). Le Libertin est le projet de toute la vie de Julia : fille d’un propriétaire d’hôtels, elle cherche à s’émanciper et veut concurrencer son père. Cependant, ce dernier n’est pas ravie de voir le nom des Devon associé à un " espèce de bordel ". Nicholas Devon envoie donc Mark au Libertin. L’avocat a une semaine pour convaincre Julia de renoncer à son projet. Sinon, elle se retrouvera déshéritée et pourra s’asseoir sur la fortune des Devon.

Tout comme Devon Senior, Mark a des préjugés sur Julia et son hôtel. A ses yeux, cela ressemble à un temple de la débauche et insiste bien sur le fait qu’avoir un sex-toy dans le tiroir des tables de nuit d’un hôtel ne fait pas de ce dernier le nouveau lieu branché et classe. Enfin, quoi qu’il en soit, Mark a décidé de mettre des bâtons dans les roues de Julia, critiquant son concept et ses décisions, remettant en cause son mode de vie et son choix stratégico-commercial.

Pourtant, Julia comme Mark ne peuvent pas cacher l’attirance qu’ils ont l’un pour l’autre, cette alchimie qui les a lié depuis toujours. Et quand Mark repense à cette fameuse soirée d’anniversaire où Julia s’est offerte à lui alors qu’elle n’avait que 17 ans, et qu’il l’a repoussé, il ne cesse d’avoir des regrets. Et si cette semaine était pour, tous les deux, l’occasion d’enfin apprendre à se connaître et de voir au delà des préjugés ? Julia, pour convaincre Mark que son projet tient la route, va lui proposer un étrange marché : elle se propose de partager une nuit avec lui et de lui faire goûter au charme de l’hôtel. Tout est entre les mains de Mark. La raison ou la passion ?

Une romance drôle, piquante et sensuelle

Je dois vous avouer qu’il est très rare que j’apprécie une livre Harlequin. Peut-être suis-je trop exigeante ou peut-être que je n’aime simplement pas le genre. Pourtant, comme dit plus tôt, j’ai complètement flashé su la couverture et le résumé semblait sympathique. Et je ne me suis pas trompée : la romance est sensuelle, drôle, piquante et sympathique.

Julia, pour une fois, est une héroïne sûre d’elle, fraîche et attachante : elle sait ce qu’elle veut, elle sait ce qu’elle n’est pas et se bat pour enfin se faire reconnaître par son père. Mais au delà de cette carapace de femme forte, on se rend compte des fissures de notre héroïne : considérée comme la salope de tout Manhattan, elle souffre de cette image ; elle a aussi eu le coeur brisé par Mark, alors qu’elle n’avait que 17 ans et son père n’a que des yeux pour Kyle, son frère. Voilà une héroïne comme je les aime : forte mais sensible. Pour une fois, pas une pimbêche complètement naïve et niaise. J’ai eu un réel coup de coeur pour Mark, l’avocat coincé mais qui, finalement, est plus cool que n’importe quelle rock-star. Je n’ai pas pu m’empêcher de le comparer à Mark Darcy (l’amoureux de Bridget Jones ^^). En tout cas, voilà un héros qui a su me faire frisonner. Sexy et craquant à souhait, aussi imprévisible que gauche.

J’ai eu un peu plus de mal à m’accrocher aux autres personnages, un peu caricaturaux comme Janice ou Lucy, ou encore même Nicholas qui m’a tout simplement tapée sur le système. D’ailleurs, tout cet univers doré m’a un peu déconcertée : on sent bien que les personnages baignent constamment dans l’argent. Trop de paparazzis, trop d’argent, trop de rock-stars ; moi, je préfère la simplicité ! ^^ Mais je dois dire que le descriptif fait de l’hôtel par l’auteure m’a laissé sans voix : je rêve de m’y balader et c’est là, là des points forts du livre.

J’ai trouvé l’histoire plutôt originale, cette histoire d’hôtel dédié au plaisir est sublimé par les mots de l’auteure. Cela pourrait choquer certaines âmes sensibles mais j’ai, pour ma part, trouvé que la plume de Jo Leigh donne une côté magnifique à toute cette histoire. Par contre, les introspections des personnages secondaires m’ont laissée de marbre (parce que je ne les appréciais pas en même temps) et m’ont gâché un peu le plaisir. Pour la côté sensuel de l’histoire, jamais un mot déplacé, l’écrivain nous offre des scènes d’amour belles et sincères, sensuelles et charnelles sans jamais tomber dans la vulgarité. Un des plus gros reproches que j’ai à faire à l’histoire : son côté rapide. Une semaine dans la vie de nos deux personnages, ce n’est pas assez et l’histoire entre eux se retrouve un peu bâclée. Enfin ce n’est que mon avis.

Une romance contemporaine sensuelle et piquante, par laquelle on se laisse surprendre.

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