Tout près des Beaux de Provence, les Carrières de Lumières hyperbolisent des œuvres de Klimt, de Schiele et Hundertwasser. C’est une manière originale d’utiliser les monumentales parois des carrières de calcaire blanc abandonnées et de construire un spectacle multimédia à partir d’œuvres d’art.
Je me souviens du temps où les spectacles se faisaient à partir de « Carrousels Kodak », toute une armada de projecteurs de diapositives savamment disposés dont les cliquetis synchronisés ponctuaient bruyamment le diaporama. Ça c’était avant…
Aujourd’hui tout est numérique, les projecteurs sont vidéos, il y en a 100, l’informatique permet de créer à l’infini des effets de zooming, de fading, de jouer sur les rythmes, les surimpressions et la sonorisation, également pilotée par l'ordinateur, est époustouflante, Wagner emplit l’espace avec son Tannhäuser.
Ce qui est intéressant aussi, c’est d’être comme à l’intérieur des œuvres, en visite, en promenade, en immersion. Les gens déambulent ou si figent au milieu des couleurs et des lumières des maîtres de Vienne, les mêmes tableaux prennent corps différemment selon le point de vue et l’on se sent vite grisé par ces images enveloppantes.
Quand on ressort, l’envie nous prend d’aller dans un musée voir vraiment les œuvres de Klimt, de Schiele ou de Hundertwasser, c’est cela qui est positif. Voir les œuvres, oui, car là, dans ces Carrières de lumières, ce sont les œuvres qui nous ont engloutis…