The Temperance Movement + The River 68's- Ancienne Belgique ( Club), Bruxelles, le 7 mai 2014

Publié le 07 mai 2014 par Concerts-Review

Non seulement l'ivrognerie s'oppose à l'épargne, à la bonne éducation des enfants...... mais de plus, elle rend l'ivrogne paresseux, joueur , querelleur , turbulent, elle le dégrade....

Tu vas assister à une réunion d'anciens alcoolos?

Oui, à l'AB, une conférence donnée par  The Temperance Movement!

Support from Glasgow: The River 68's!

 Craig McCabe - Lead Vocals  /Christian McCabe - Guitar , backings/Gerry Loughrey - Bass/Allan James - Drums / Chris Russell - Keys, backings.

Le groupe naît en 2010, sort un premier single   ‘Just The Way (That You Do It)’ en 2011, suivi par deux EP's 'The River 68's' ( en 2013) et le récent 'Change'.

We can't afford releasing a full album for the moment and this is our first gig out of the UK, great venue, by the way.

Après les 30' de set, Bruxelles répondra, great band, by the way.

Genre?

 Roots style blues and rock à forts relents seventies...influences à aller chercher du côté d'Humble Pie, Free, le Fleetwood Mac époque anglaise, les Black Crowes, Back Street Crawler ou Led Zepppelin.. pas étonnant que le gang ait été invité par The Darkness pour jouer en avant-programme durant une tournée britannique.

Une slide gluante amorce 'I'm alive' et ses coulées embrasées de Southern rock, un piano sautillant te rappelant Ian McLagan des Small Faces, des vocaux à la Paul Rodgers, il n'aura fallu que trois minutes pour convaincre Bruxelles.

Une pépite brute, ce band!

' Sonny and the second hand store' suivi de 'Purple Waterfall', deux plages tout aussi fracassantes, Humble Pie est redescendu sur terre!

Sortez-le cet album, dudes!

Question, y-a-t-il dans l'assistance des gens ayant vu les Temples?

Dix mains se lèvent.

 Changement de style avec 'Rush', a funky gospel déchiré par les riffs de  guitare poisseux de Christian.

Quel plaisir de ré-entendre 'Poor Elijah' de Delaney and Bonnie.

Une fameuse équipe en 1970... le couple plus  Eric Clapton, Jim Gordon, Carl Radle, Bobby Whitlock, Leon Russell, Dave Mason et George Harrison!

Le set se termine par le b-side de leur premier single,  'Take me away', une composition à rapprocher des meilleurs moments du Allman Brothers Band.

The River 68's  were rightly rewarded for their efforts... du monde, déçu par l'absence de CD, au merch.

Un groupe à tenir à l'oeil!

Après s'être envoyé une petite chope, t'es fin prêt pour le show du Temperance Movement.

 Phil Campbell - vocals/Paul Sayer - guitar/Luke Potashnick - guitar/Nick Fyffe - bass et Damon Wilson - drums se lit sur la carte de visite.

Adresse?

 London, United Kingdom!

Après le gig t'échanges quelques mots avec Damon qui nous confesse être originaire de Sydney, depuis qu'il réside du côté de la Tamise il a joué avec Ray Davies ou les Waterboys.

 Phil Campbell, le frontman exubérant, ne peut cacher les inflexions écossaises colorant son accent, il a un passé de singer/songwriter.

Les autres ne sont pas vraiment des bleus non plus, Nick a fait partie de l'équipe de Jamiroquai et le duo de guitares annonce quelques bands: Rooster, Ben's Brother ou Leona Lewis pour Luke -Lauren Pritchard pour Paul.

Arrivée du quintette au son d'une musique grand guignol

C'est parti, '  Ain't no telling', pas de doute, le gars de Glasgow, c'est la star!

Une voix rocailleuse à souhait, lui aussi travaille dans le registre Paul Rodgers, R. Plant, Chris Robinson, avec, de temps en temps, un petit je ne sais quoi de Joe Cocker.

En route pour un trip sur une American Highway, la radion locale diffusant les Black Crowes, Marshall Tucker Band, le Zep, Derek and the Dominos, Lynyrd Skynyrd et les Allman Bros, of course!

Une guitare poisseuse entame ' Battle lines', Campbell embraye de son timbre graveleux, la machine, redoutable, est en marche, les guitares bataillent comme lors des beaux jours d'Humble Pie voyant Marriott et Frampton se défier pendant 'Red light mama, red hot'.

Bruxelles savoure.

Place à ' Take it back' , un TGV dévalant la colline avec  un solo de basse saturé, pendant lequel le leader fait de l'oeil à ton copain  JP tout ému.

Après trois titres, Phil Campbell est déjà quasi aphone, faudra qu'il se soigne à l'écossaise.

Pour épargner ses cordes vocals, slow time, 'Smouldering' et doublé de guitare à la Wishbone Ash.

Brève accalmie, car avec 'Be lucky' on retourne au front, tu y perçois des effluves CCR mêlées à une pincée de Rolling Stones de la grande époque.

On reste sur la même piste avec 'Only friend' auquel succède la ballade ( une acoustique pour Phil) 'Long Run', celle-là, elle présente définitivement un cachet Jagger/Richards.

Le country roots/Americana ' Chinese lanterns' nous renvoie vers les Byrds ou Buffalo Springfield et, après conciliabule, les Londoniens décident de nous balancer la pièce maîtresse du set, ' Lovers and fighters' , une version allongée par rapport à celle que tu peux entendre sur leur seul album ,' The Temprerance Movement' - 2013.

Une amorce posée, une slide sentant bon la campagne ricaine, un bridge feu d'artifice et reprise du thème initial, Bruxelles fredonnant ...shine on, brothers and sisters, shine on ... en écho.

Beau, messieurs, beau!

Le band achève le gig avec une version excitée du 'Stay with me' des Faces.

Si Rod avait été dans la salle il payait une limonade au sieur Campbell!

Bye, bye, thanks, Brussels, you were a great audience!

Brussels rappelle le groupe qui nous jette un double encore en pâture: la ballade  ' Pride'  et le bouillant  'Midnight black'.

Pas criant d'originalité, mais tout le monde s'en fout, The Temperance Movement dispose de fameux atouts et va certainement enflammer la plaine de Werchter en juillet.

photos: JP DANIELS