PSG-Barroux : « Si le PSG était un club allemand…. »

Publié le 10 mai 2014 par Yannc83

Dans un éditorial sur le site de son journal, le rédacteur en chef du quotidien Les Echos, fustige l’application du fair-play financier et rappelle que le PSG n’est pas le mieux loti en matière de charges fiscales et sociales.

« Partant du principe qu’une Coupe ne peut s’acheter à coups de millions mais que la victoire doit appartenir aux clubs vertueux ayant su investir dans la formation ou un stade, l’UEFA, dirigée par Michel Platini, met des bâtons dans les roues des oligarques et autres émirs dopant leurs équipes aux pétro-dollars. Erigé en principe par une UEFA qui n’hésite pas à vendre les droits du foot au plus offrant, le « fair-play financier » qui pointe du doigt la dérive financière dont serait victime le ballon rond semble pourtant mal inspiré. Au nom de quoi le football ne pourrait pas être une activité économique comme les autres ? Dans l’agroalimentaire, l’énergie, la pharmacie, l’automobile ou tant d’autres secteurs bien plus stratégiques, rien n’interdit à un investisseur de dépenser sans compter pendant des années dans l’espoir qu’il obtiendra un jour un retour sur investissement. L’économie de marché n’interdit pas d’être plus riche que ses concurrents ! Elle n’oblige pas d’équilibrer ses comptes en quelques exercices annuels. On rétorquera que, en disposant d’un budget bien supérieur à celui de tous ses concurrents, le PSG aujourd’hui taclé par l’UEFA fait perdre tout intérêt au championnat de France. Pourtant, l’argent ne suffit pas à assurer la victoire, et surtout s’il est roi dans l’Hexagone, le club de la capitale n’a pas encore véritablement brillé à l’échelle européenne » explique le journaliste sur le site LesEchos.fr.

« Et comment peut-on parler d’équité quand on sait que l’Etat espagnol a, il y a peu, passé l’éponge sur les colossales ardoises que les clubs hispaniques avaient accumulées pendant des années sur le front des charges sociales ? Comment enfin peut-on prétendre que les clubs européens se battent à armes égales quand on sait que la fiscalité française fait jouer nos clubs avec un boulet aux pieds ? Si le PSG était un club allemand, il économiserait plus de 50 millions d’euros de taxes diverses sur une masse salariale de 230 millions. Aujourd’hui, le PSG est en fait victime d’une double peine. L’UEFA le prive de l’un de ses atouts pendant que la France le taxe à tout-va » a-t-il ajouté.