BILHARZIOSE: Identification de cas groupés en Corse – DGS

Publié le 13 mai 2014 par Santelog @santelog

L’infection est asymptomatique et peut passer inaperçue, mais la maladie peut entrainer des douleurs abdominales, de la diarrhée et l’apparition de sang dans les selles, chez la femme des lésions génitales, chez l’homme des conséquences irréversibles à long terme, comme la stérilité et chez l’enfant une anémie, un retard de croissance et une diminution des capacités d’apprentissage. La bilharzioze, dont l’incidence est extrêmement faible en France, une maladie provoquée par un ver parasite présent dans certaines eaux douces, tue chaque année près de 300.000 personnes dans le monde.

La Direction générale de la Santé fait état, au 13 mai de plusieurs cas groupés de bilharziose urogénitale signalés en avril. A l’issue des investigations épidémiologiques, il s’avère que les personnes atteintes de bilharzioze, n’avaient pas séjourné dans une zone d’endémie, et qu’elles ont probablement été contaminées au cours d’une baignade, à partir de l’été 2011, dans le Cavu, une rivière de Corse-du-Sud proche de Porto-Vecchio.

L’infection humaine se produit lors d’un contact de la peau avec des eaux douces infestées, au cours d’activités agricoles, domestiques ou de loisir. L’infection se produit lorsque les larves du parasite, libérées par des gastéropodes d’eau douce, pénètrent dans la peau du sujet alors en contact avec une eau infestée. Dans l’organisme, les larves se développent et passent au stade du schistosome adulte. Ces parasites vivent dans les vaisseaux sanguins, dans lesquels les femelles pondent leurs œufs. Certains des œufs sortent de l’organisme par les matières fécales ou l’urine et le cycle de vie parasitaire se poursuit. D’autres sont piégés dans les tissus de l’organisme, provoquant une réaction immunitaire et des lésions évolutives dans les organes.

Cette maladie parasitaire peu connue en France est pourtant la maladie parasitaire la plus répandue après le paludisme. Il existe toutefois un traitement efficace et bien toléré.

A la suite de ces cas, une expertise a été mise en œuvre pour évaluer les risques et préciser la conduite à tenir. Dès réception de ces avis d’expertise, les recommandations utiles pour le dépistage, et la prise en charge seront communiquées aux professionnels de santé.

 

D’ores et déjà, devant une hématurie microscopique ou macroscopique, il est important d’évoquer le diagnostic de bilharziose à Schistosoma haematobium chez toute personne qui se serait baignée dans ce secteur depuis 2011, indique la DGS.

Sources: DGS Urgent, OMS