Critiques Séries : Falco. Saison 2. Episodes 1 et 2.

Publié le 19 mai 2014 par Delromainzika @cabreakingnews

Falco // Saison 2. Episodes 1 et 2. Comme des frères / La mort dans l’âme.


Alors qu’une saison 3 de 12 épisodes est actuellement en cours d’écriture, la seconde saison de Falco vient enfin de débuter. La première saison était très réussie, soignée et proche de ce que j’avais déjà pu apprécier chez Profilage. J’étais donc ravi de retrouver Falco et toute l’équipe. Au début, j’ai eu un peu de mal à me remettre dans l’ambiance, notamment car cela faisait un sacré bout de temps que l’on n’avait pas vu d’épisodes de la série mais j’ai rapidement repris du poil de la bête, surtout quand je me suis souvenu de l’histoire autour de Ménard. En effet, Falco se souvenait (enfin) qu’il y a 23 ans, la balle qui l’a mis dans le coma, a été tirée par Ménard, son meilleur ami. Vu comment les choses évoluent dans ces deux épisodes, je pense que cette seconde saison sera bien plus sombre que la première. Ce n’est pas une mauvaise idée surtout que l’obsession grandissante de Falco pour Ménard est quelque chose de particulièrement jouissif et réussi. Je ne m’y attendais pas du tout et la série parvient avec son cliffangher à relancer la série dans une direction légèrement différente. Certes plus sombre mais aussi bien plus centrée sur son héros. La première saison était parfois très axée sur les cas de la semaine alors que l’on se rend compte ici que c’est plus ou moins l’inverse qui se produit.
Dans « Comme des frères », nous suivons donc toujours les problèmes de Falco. Le héros est désorienté et a de plus en plus de mal à dissocier ce qui se déroule autour de lui. J’ai trouvé ça assez efficace, surtout que c’est encore une fois très soigné d’un point de vue purement visuel. Il y a un joli travail qui est fait par les réalisateurs de la série afin de nous plonger dans les obsessions noires du héros, de même que ses troublantes hallucinations sans compter ses éclats de génie. Car ce héros est parfois un peu Will de Hannibal. Il sait se plonger au coeur des meurtres et devenir une vrai profiler. C’est ce qui le rend presque unique finalement. En tout cas, ce personnage aussi intriguant soit-elle est aussi touchant. Mine de rien, Falco a su se créer une vraie aura autour de lui qui lui donne un certain côté émouvant. Ce n’est pas tire larme non plus mais on s’attache donc bien plus facile au héros et ce n’est pas plus mal. J’étais aussi très heureux dans cet épisode que la série prenne le soin de nous replonger dans l’univers du héros. Que cela soit du point de vue de sa personnalité (sa nonchalance légendaire) ou encore sa manière de vivre les scènes de crime.
Le premier épisode sert donc avant tout de mémoire afin de se souvenir de la série. C’est bien fait et l’on a tout de suite envie d’enchaîner sur « La mort dans l’âme », le second épisode. Dans cet épisode l’obsession prend une forme encore plus forte, surtout quand Falco se retrouve chez Ménard. La scène m’a beaucoup plu car la tension est très présente et permet donc à l’épisode de sortir un peu des rangs. On aurait très bien pu voir Ménard face à Falco dès le second épisode. Cela aurait en tout cas été très osé de la part de la série. Mais non, Falco préfère attendre et étant donné que l’on n’a que six épisodes après tout ce n’est pas non plus une très mauvaise idée. Pendant ce temps, on apprend la mort de Clara Bennetti, censée avoir été assassinée dix huit ans plus tôt. Une affaire trouble qui change aussi un peu ce que l’on a l’habitude de voir dans le monde des séries policières. Je dois avouer que c’est tout de même sacrément bien écrit. Ce second épisode était bien plus équilibré que le premier et de ce fait bien plus passionnant. Falco a une attitude très étrange de toute façon et c’est justement là que la comparaison avec Will de Hannibal est logique.
Les deux personnages partagent les mêmes angoisses (même ce n’est pas pour arrêter le même homme au final). Mais Falco va devoir faire preuve de ruse car si Ménard s’en est sorti depuis 23 ans ce n’est pas pour tomber d’un coup d’un seul sans problème du jour au lendemain. Le dossier va donc devoir être béton. La manière dont la caméra insiste sur la possibilité qui s’offre à Falco au milieu de l’épisode (celle de tuer Ménard dans son bain) était une bonne idée car même si l’on sait que cela ne va pas se dérouler aussi simplement, c’était aussi une manière de démontrer que la rage est en train de monter de plus en plus chez Falco et qu’à un moment ou à un autre tout va exploser. J’ai hâte de voir ce moment. Je tiens encore une fois à souligner la prestation de Sagamore Stévenin, toujours très juste dans le rôle de Falco et puis accessoirement Arno Chevrier qui, sous les traits de Ménard, incarne le parfait vilain. Pour ce qui est des personnages plus secondaires de la série, je ne vais pas trop m’attarder. Surtout qu’ils ne sont pas aussi intéressants que ceux de Profilage par exemple. Question d’intérêt tout simplement  car il n’y a pas de mauvaise écriture de personnages dans cette série.
Note : 7/10 et 7.5/10. En bref, deux solides épisodes de Falco.