ALCOOL: Un seul "binge drinking" augmente les niveaux de toxines dans le sang – PLoS ONE

Publié le 20 mai 2014 par Santelog @santelog

Même un seul épisode de binge drinking augmente les niveaux d’endotoxines sériques, en augmentant la perméabilité intestinale et «  l’arrivée  » de bactéries de l’intestin dans le sang, suggère cette étude de l’Université du Masachussets. Ses conclusions, publiées dans PLoS ONE, évoque des conséquences sur les réponses immunitaires innées contribuant aux effets néfastes de la consommation excessive d’alcool, la maladie alcoolique du foie. Bref, chaque épisode de binge drinking, est un pas vers la maladie alcoolique. Avec une vulnérabilité particulière rappelée chez les Femmes.

Le binge drinking ou consommation en une occasion d’un grand nombre d’unités d’alcool (4 dans cette étude), est associé à une augmentation de la mortalité et de la morbidité sans que ses conséquences biologiques soient précisément définies. De précédentes études, écrivent les chercheurs, ont montré que ce mode de consommation d’alcool augmentait la perméabilité intestinale et les niveaux d’endotoxines sériques qui contribuent, en particulier, au développement de la maladie alcoolique du foie.

C’est une petite étude, menée auprès de 25 adultes en bonne santé, 14 femmes et 11 hommes, âgés de 21 à 56 ans, avait pour objectif d’évaluer les effets d’un seul épisode de consommation excessive d’alcool sur les niveaux d’endotoxines dans le sang. Les participants ont dû s’abstenir de boire au moins 2 jours avant l’étude. Les endotoxines, des toxines situées dans la paroi cellulaire de certains types de bactéries de l’intestin peuvent déclencher une réponse immunitaire.

Les participants ont été répartis en 2 groupes, et ont reçu soit 2 ml de vodka par kg de poids corporel dans un volume total de 300 ml de jus de fruits sans alcool ou une boisson non-alcoolisée. L’excès a été défini et «  obtenu  » avec plus de 4 verres de mélange alcoolisé. Les participants ont subi des prélèvements de sang au début de l’étude, puis toutes les 30 minutes pendant les 4 premières heures après l’expérience, puis 24 heures plus tard. Ont été mesurés, le taux d’alcool, le taux d’endotoxines, des marqueurs de l’inflammation et de l’ADN bactérien dans le sang.

·   Le taux d’alcoolémie dans le sang atteint son pic 1 heure après avoir bu.

·   Chez les femmes ce taux d’alcoolémie baisse plus lentement dans les heures qui suivent,

·   Les niveaux d’endotoxines grimpent également dans les 30 mn qui suivent puis restent stables durant 3 heures et mettent 24 heures à retrouver leur niveau de base.

·   Ces niveaux sont également plus élevés chez les femmes.

·   Les niveaux de certaines protéines liées à l’inflammation augmentent également tout comme l’ADN bactérien dans le sang.

Lorsqu’en laboratoire, les chercheurs testent les effets de concentrations élevées d’endotoxines dans le sang, ils constatent l’augmentation de certains autres marqueurs inflammatoires.

Ils concluent qu’un épisode de consommation excessive unique d’alcool suffit à entraîner une augmentation des marqueurs inflammatoires dans le sang. En bref, 4 verres suffisent pour entraîner un effet sur la santé.

 

Source:PLoS One May 14 2014 DOI: 10.1371/journal.pone.0096864Acute Binge Drinking Increases Serum Endotoxin and Bacterial DNA Levels in Healthy Individuals

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