CINEMA: #CANNES2014, #BullesIN/#BullesOFF #08 - C'est la fin !/This is the end !

Par Bullesdeculture @bullesdeculture

Fermeture du Marché du film le 23 mai


Voici la dernière journée de compétition avec deux films qui ne transporterons pas la croisette et que ne bouleversons pas un pronostic déjà en tête, livré en fin d’article.
This is the last day of the competition with two films which do not sent into transports of joy. Our pronostic of this festival is on this article. 
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>> LEVIATHAN (en compétition)

Kolia habite une ville désertée de bord de mer en Russie. Vadim Sergeyich, maire de la ville, veut s’approprier son terrain. Devant la réticence du propriétaire, l’homme politique est obligé d’entamer des procédures judiciaires pour le faire céder.
Le réalisateur Andrey Zviaguintsev revient donc sur la croisette après Elena, prix spécial du jury sur un certain regard en 2011. Son dernier film est une contemplation d’un paysage naturel russe, mais également un témoignage d’une situation politique. En cela, il est, avec le Naomie Kawese, le film qui aura eu l’image la plus parfaite. sur ce festival La nature y est filmée avec simplicité. Elle est le sujet central du film. Les protagonistes se battent pour la protéger.
L’œuvre critique vivement cette technocratie qui peut annihiler la propriété personnelle. Elle utilise pour cela l’angle de l’humour. De manière osée, les personnages décident de tirer à la kalachnikov sur les anciens présidents de Russie. Où sont les récents ? Ils sont restés épinglés sur le mur, notamment de la mairie ! La vodka est aussi le signe de ralliement inévitable. On a l’impression de passer un bon moment entre potes en les observant se prendre de nombreux verres.
Quelques plans méritent d’être signalés. Il y a notamment la manière de filmer un tribunal au moment de rendre le verdict. La diction de la greffière, très cadencée, accompagnée d’une caméra qui se rapproche peu à peu d’elle au fil de la lecture est une vision inédite de la justice. Elle est une force de proposition astucieuse qui donne du punch à l’ensemble.
>> SILS MARIA (en compétition)

C’est le dernier film de la compétition officielle visionné ! C’est également la plus grande déception du festival. Sur le papier, tout y était : Olivier Assayas à la réalisation, après notamment Carlos ; un casting de rêve composé de Juliette Binoche, Kristen Steward, Chloë Grace Moretz… Et pourtant on est vite déçu.
L’histoire rappelle étrangement la thématique d’un film nettement meilleur vu quelques jours plus tôt : Maps to the stars (David Cronenberg). Maria Enders (Juliette Binoche) est une actrice vieillissante qui ne vit qu’à travers un succès au théâtre passé, son rôle de Sigrid, jeune fille au charme fou qui provoque le suicide d’une femme mûre, Helena. Au cours d’une soirée en hommage à l’auteur de la pièce, on propose à Maria de rejouer celle-ci mais dans le rôle d’Helena. De l’autre coté, le rôle de Sigrid est donné à une jeune actrice capricieuse aux frasques multiples (Chloë Grace Moretz). Olivier Assayas livre une œuvre sans saveur dont la trame est centrée sur des personnages distants pour lesquels on n’a aucune empathie. Juliette Binoche, pourtant excellente actrice notamment dans Copie conforme (Abbas Kiarostamie) qui lui a fallu le prix d’interprétation féminine à Cannes en 2010, n’arrive pas à provoquer une once d’émotion dans l’esprit du spectateur. Kristen Steward, disparaissant sans explication en plein milieu de l’intrigue, n’a sûrement pas dû finir le tournage ! Enfin, la maturité de Chloë Grace Moretz ne lui permet pas de tenter d’autres rôles que celui du très léger Kick Ass (Matthew Vaughn).

Désillusion pour ce film qui n’avait pas sa place en compétition.
Le festival s’achève déjà avec naturellement les premiers pronostiques :
Palme d’or : Still The Water de Naomi Kawase Grand Prix : Deux jours, une nuit des frères Dardenne Prix du jury : Mommy de Xavier Dolan Prix d’interprétation masculine : Maxim Emelianov dans The search Prix d’interprétation féminine : Julianne Moore dans Maps to the stars Prix de la mise en scène : Leviathan de Andrey Zviaguintsev
Prix du scénario : Relatos Salvajes de Damián Szifron