Critiques Séries : New York, Unité Spéciale - Présumé Coupable

Publié le 25 mai 2014 par Delromainzika @cabreakingnews


New York, Unité Spéciale // Saison 15. Episode 23. Thought Criminal.


Peut-on condamner quelqu’un alors qu’il pourrait commettre un acte répréhensible ? C’est là toute la question que pose ce nouvel épisode de SVU. En plus de faire revenir sur le devant de la scène la thématique de la pédophilie (cela fait un petit bout de temps que la série n’avait pas traité ce sujet), la série se permet donc de creuser un peu plus l’idée d’un homme qui n’est jamais passé à l’acte mais qui a déjà tout préparé pour passer à l’étape suivante. L’épisode était tout de même sacrément violent, et d’un côté l’avocat de la défense à raison dans son plaidoyer : « Do you want to live in a world where you can be put in prison for what's in your head? » mais c’est ce qui rend le tout encore plus terrible. En effet, cet homme que tout accuse ne va finalement pas être condamné, simplement car ce serait outrageux de condamner quelqu’un simplement car il a des pensées qui ne vont pas dans le sens de ce que la société pense. Le personnage de Simon est donc un photographe spécialisé dans les photos d’enfants. Il fantasme en secret sur l’idée de torturer et tuer ces jeunes enfants. Quelque chose d’assez terrible mais il n’a pas encore pris le temps de réaliser ses fantasmes (heureusement d’ailleurs).
Mais pour en revenir à l’épisode, le personnage de Simon est vraiment le genre de personnages qui me font peur dans SVU. Ce cas de la semaine n’est pas sans rappeler l’épisode de Gilberto Valle l’an dernier alias le Cannibal Cop. Cet homme qui avait été condamné pour avoir eu l’idée (et planifié) de kidnapper, cuisiner et manger près de 10 femmes. Mais pour en revenir à notre affaire, c’était l’épisode parfait pour faire revenir l’excellent Dr. George Huang. BD Wong manque un peu à la série je trouve mais bon, il est ici revenu pour une affaire intelligent qui va savoir doser au fil de l’épisode son suspense. En effet, au premier abord on ne sait pas trop vers quoi on se dirige et puis rapidement les scénaristes définissent l’histoire et la manière dont celle-ci va être contée au tribunal. Car le tribunal est l’endroit le plus important dans cet épisode, c’est celui où va se jouer le destin de Simon. Cet homme est tout de même sacrément fou, surtout que la conclusion de l’épisode m’a surpris sans me surprendre. Amaro a toujours eu le sang un peu chaud alors cela ne m’étonne pas du tout de le voir tomber sur Simon et le tabasser car il prend des jeunes garçons en photo tel un vrai pédophile. Surtout que Amaro est père donc on peut encore plus le comprendre.
Et la série parvient ici à lancer l’épisode final de la saison avec énormément d’efficacité. Sans que l’on ne s’en aperçoive, finalement tout coule de source. Cet épisode avance à son rythme et ne nous laisse jamais le temps de nous ennuyer. Il y a même Donal Logue toujours là pour épauler l’équipe et donc nous offrir son meilleur (notamment quand il s’agit de jouer au personnage un peu cinglé dans une cellule qui va pisser de partout). C’était un très bon ajout au casting de la série en espérant le retrouver l’année prochaine (même si je suis persuadé que l’acteur s’est déjà trouvé un nouveau rôle dans un autre série). La prochaine saison de SVU sera probablement très différente mais pas moins intéressante. Bien au contraire, j’ai déjà en tête ce qu’elle pourrait nous raconter et surtout devenir. Ce qui est tout de même terrible dans cette affaire c’est qu’elle nous pose une question d’éthique. Serait-on capable de se faire juger pour des choses que l’on n’a pas (encore) commises et que l’on ne commentera peut-être jamais dans notre vie ? Simplement car l’on aurait pu avoir l’occasion d’y pensé. Etrangement cela me rappelle un film qui jouait un peu là dedans sur une société où tout était contrôlé.
Note : 8/10. En bref, un excellent épisode de SVU.