L'indispensable encyclopédie de Monsieur Cyclopède

Publié le 26 mai 2014 par Guy Deridet

La Minute nécessaire de monsieur Cyclopède fut une émission de télévision humoristique française de Jean-Louis Fournier, en 98 épisodes d'une minute, créée en 1982. Présentée par Pierre Desproges, elle fut diffusée du lundi au vendredi à 20 h 30 sur FR3 durant deux années. Parodiant la forme des leçons de choses ou de savoir-vivre, Pierre Desproges y immortalise son célèbre « Étonnant, non ? » qui conclut chaque épisode. Il se joue des sujets, qu'ils soient sacrés, comme dans son « Rentabilisons la colère de Dieu », ou bien tabous avec son « fauteuil pour sourds et mal-entendants ».
Avec Coluche Pierre Desproges fut et reste un de mes maîtres à penser. Comme Coluche, il n'a pas pris une ride. Comme Coluche, on l'aime ou on le déteste. Comme Coluche, aujourd'hui, avec ses vannes sur les juifs, entre autres, il serait honni par le 'politiquement correct" et poursuivi par la justice, sa transcription légale.




Mes citations de Desproges préférées

L'adulte ne croit pas au père noël : il vote
  L'intelligence, c'est le seul outil qui permet à l'homme de mesurer l'étendue de son malheur. L'intelligence c'est comme les parachutes, quand on n'en a pas, on s'écrase.
  Marguerite Duras, l'apologiste sénile des infanticides ruraux... qui n'a pas écrit que des conneries. Elle en a aussi filmé. Mais c'est vrai, quel étrange cri :Hiroshima, mon amour. Et pourquoi pas Auschwitz, mon loulou ?
  En vieillissant, le whisky gagne en platitude ce qu'il perd en infamie. On peut y conserver ses bébés mort en bas Armagnac. Le cognac est le whisky du con.   Ce n'est pas parce que l'homme a soif d'amour qu'il doit se jeter sur la première gourde.
  Il ne faut pas désespérer des imbéciles. Avec un peu d'entraînement, on peut arriver à en faire des militaires.
  On ne dit plus un avortement mais une interruption volontaire de grossesse, ceci afin de ménager l'amour-propre du foetus.
  Voilà bien la différence entre le singe et le footballeur. Le premier a trop de mains ou pas assez de pieds pour s'abaisser à jouer au football.
  Les animaux font des crottes, alors que l'homme sème la merde.
  On peut rire de tout, mais pas avec n'importe qui.
  Et puis quoi, qu'importe la culture ? Quand il a écrit Hamlet, Molière avait-il lu Rostand ? Non !..
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Le Capital est un livre austère [...]. C'est un peu comme l'annuaire, on tourne trois pages et on décroche.
  L'amour [...], il y a ceux qui en parlent et il y a ceux qui le font. Et à partir de quoi il m'apparaît urgent de me taire.
  Moralement, de très nombreuses personnes parviennent cependant à supporter assez bien la vie en s'agitant pour oublier, c'est ainsi que certains sont champions de course à pied, président de la République, alcooliques ou chœurs de l'armée rouge. Autant d'occupations qui ne débouchent évidemment sur rien d'autre que sur la mort, mais qui peuvent apporter chez le malade une euphorie passagère, ou même permanente, chez les imbéciles notamment.
  La mort devrait être un service public gratuit pour tout le monde, [...] comme la naissance.

Tout, dans la vie, est l'affaire de choix. Cela commence par : la tétine ou le téton ? Et cela s'achève par : le chêne ou le sapin ? 

L'ennemi, c'est comme le sexe. Faut tirer dessus de temps en temps pour avoir la paix.