Critique Ciné : Blackout Total, Very Bad Nunuche

Publié le 27 mai 2014 par Delromainzika @cabreakingnews

Blackout Total // De Steven Brill. Avec Elizabeth Banks, James Marsden et Gillian Jacobs.


Je dois avouer que je m’attendais tout de même à quelque chose d’un peu plus sympathique et fun. Disons que le problème de cette comédie formatée c’est le fait qu’elle ne nous réserve aucune surprise. J’ai pu rire à une ou deux reprises (ou plutôt sourire) mais malheureusement on ne peut pas dire que cela soit particulièrement réussi. Le problème c’est que la pauvre Elizabeth Banks cabotine dans son personnage de « prostituée en robe jaune ». Sauf que voilà, ce rôle bien qu’amusant au premier abord n’est qu’une accumulation de gags déjà vu dans d’autres comédies du même genre. C’est tellement décevant de se dire qu’un film peut-être aussi mal fichu tout de même alors qu’il y avait largement du potentiel pour faire beaucoup plus efficace à mon goût. Notamment car l’idée de faire se rencontrer une journaliste paumée et des personnages un peu hors norme n’est pas un mauvais filon de comédie. Sauf que pour le coup, Blackout Total enchaîne les non-surprises et l’on rencontre donc le genre de personnages que l’on aurait pu attendre dans ce genre de comédies aussi bien les dealers que la police.
Meghan, présentatrice télé d'une trentaine d'années, a passé une sale journée. Non seulement elle vient de se faire larguer par son fiancé, mais elle n'a pas obtenu la promotion qu'elle convoitait… Pour lui remonter le moral, ses copines l'emmènent faire la fête toute la nuit. Mais le lendemain matin, elle se réveille dans le lit d'un parfait inconnu, sans argent, ni téléphone portable. Alors qu'elle parvient tout de même à consulter sa messagerie vocale, elle apprend qu'elle est de nouveau en lice pour décrocher le boulot de ses rêves. Arrivera-t-elle à temps à la chaîne de télé pour passer une audition ? Rien n'est moins sûr…
Le running gag de la « femme en robe jaune » m’a amusé au début du film. Notamment car c’était assez incongru de mettre une femme comme Elizabeth Banks dans une telle robe. De plus, son personnage est au premier abord assez coincé. Mais voilà, je n’ai pas réussi à trouver l’intérêt de cette comédie. Plus le temps passait et plus j’avais l’impression que ce voyage était interminable. En surfant sur le succès de Very Bad Trip, Steven Brill s’est donné pour but de faire la version féminine de l’affaire. Sauf que ce n’était pas du tout ce que j’attendais de la part d’un tel film mais bien quelque chose de beaucoup plus efficace à mon goût. Notamment par les gags que l’on peut voir à l’écran mais aussi pour la manière dont elle fait interagir sa propre vie (de journaliste) avec cette aventure incongrue qui n’arrivera jamais à personne dans la vraie vie. Vous pensez vraiment que vous êtes suffisamment bête pour vivre dans une ville où vous ne savez pas comment rejoindre votre appartement ou celui de vos amies ?
J’ai du mal à le penser. Alors certes, Los Angeles n’est pas la ville la plus petite des Etats-Unis mais il faut avoir un sens de l’orientation drôlement mauvais. Et dans tout ça il y a bien évidemment Elizabeth Banks qui surnage et tente de nous intéresser à ses petites aventures sans grande envergure. Plutôt que de nous offrir quelque chose d’original, Blackout Total se concentre donc sur de la pâle copie de gags d’autres films de ce genre (rien que le gag du massage par exemple). Je pense que cette femme, Meghan, ne sait vraiment pas ce que c’est que la vie. Ce n’est pas possible autrement. Si l’on passe outre le fait que ce film est honteusement crétin (et je n’ai rien contre les films crétins mais là, il fallait l’accumuler la crétinerie pour arriver à un tel niveau) il y a Elizabeth Banks qui ravira pleinement un public masculin à la recherche d’une femme aux formes intéressantes dans une robe jaune moulante. Enfin, je pense que c’est le but premier de ce film. Surtout que quand Meghan nous dit qu’elle est journaliste, on se demande comment elle a eu son diplôme.
Note : 3/10. En bref, de la comédie bas de plafond qui tente de raboter le planché avec tout ce qu’elle peut trouver de pas très inspiré. Dommage.