JUSTICE > Affaire Bygmalion - Les larmes de Jerôme Lavrilleux ne convainquent pas tout le monde

Publié le 28 mai 2014 par Fab @fabrice_gil

Affaire Bygmalion - Les larmes de Jerôme Lavrilleux ne convainquent pas tout le monde" /> Affaire Bygmalion - Les larmes de Jerôme Lavrilleux ne convainquent pas tout le monde" border="0" title="JUSTICE > Affaire Bygmalion - Les larmes de Jerôme Lavrilleux ne convainquent pas tout le monde" />

Bygmalion: Jérôme Lavrilleux avoue et dédouane Jean-François Copé et Nicolas Sarkozy | AFP

Dominique Dord, ancien trésorier de l’UMP, s’est dit "réservé" sur les affirmations de Jérôme Lavrilleux, l’ancien directeur adjoint de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2012, selon lesquelles des meetings ont été indûment facturés à l’UMP et non aux comptes de campagne.
"J’ai quelques raisons d’être réservé par rapport à ce que peut dire Jérôme Lavrilleux compte tenu des aveux qu’il vient de faire. À partir du moment où on peut avoir monté une affaire comme ça, on peut penser qu’il y a d’autres choses qui ne sont pas forcément si limpides que ça dans ses aveux. Je rappelle que le clan Sarkozy, Philippe Briand notamment, dit que non, que ça n’a pas servi à financer la campagne", a déclaré le député de Savoie ce mercredi sur Europe 1."Je ne sais pas si c’est 10 ou 11 (millions), moins ou plus, et je ne sais pas pourquoi ces surfacturations". "J’ai ma conviction, mais je n’ai pas à la dire", a-t’il également déclaré, entendu durant plusieurs heures comme témoin lundi à l’Office anticorruption de la police judiciaire à Nanterre (Hauts-de-Seine).
Il a sauté comme un fusible victime de surtension. Jean-François Copé, poussé à la démission de la présidence de l’UMP mardi, "dit qu’il n’est pas au courant…", a également déclaré M. Dord, qui avait démissionné de son poste de trésorier de l’UMP en pleine bataille Copé-Fillon pour la présidence du parti. A ce jour, il reste à examiner les documents de la longue perquisition de la brigade financière au siège de l’UMP, lundi jusque tard dans la nuit et à éclaircir le financement de la campagne électorale de Nicolas Sarkozy, en 2012. Les comptes ont déjà été invalidés par le Conseil constitutionnel pour €400 000 de dépassement, ce qui coûté cher : les militants UMP avaient versé €11 millions lors d’une quête géante -le Sarkothon- pour renflouer les caisses. Depuis lundi, on leur dit que l’UMP a payé environ la même somme en prestations fictives à Bygmalion… À l’intérieur comme à l’extérieur, il va être particulièrement difficile d’éteindre l’incendie qui ravage l’UMP. Un parti "très endetté", "quasiment au bord de la banqueroute", selon son ancien trésorier.FG