Vu au bifff:ablations

Par Killg

VU AU BIFFF:ABLATIONS

Résumé :Ah, ces incorrigibles VRP en déplacement ! Loin du foyer marital, ils ne se gênent pas pour de viles pochetronnades au bar de l’Ibis ou pour se faire dégorger le poireau sous les néons blafards d’un restoroute de province… Mais, cette fois, Pastor a peut-être quand même un peu exagéré : se réveillant en pleine nature avec les cheveux qui lui poussent à l’intérieur du crâne, il ne se souvient de rien ! Un chat-bite campagnard avec des gourgandines du cru ? Peu probable, vu la vilaine cicatrice qu’il découvre dans son dos… Le plus effrayant, pourtant, ce sont les points de suture qui sont déjà posés sur la plaie. Et, jusqu’à preuve du contraire, on a rarement vu des ronces avec du fil et une aiguille. L’idée du vol d’organe fait vite son chemin dans l’esprit de Pastor. Et ces 100 kilos de virilité violée lâchement vont provoquer des réactions en chaîne, où Pastor s’effacera petit à petit de son rôle de vendeur, de mari et de père. Tout ce qu’il veut désormais, c’est récupérer la pièce manquante, quitte à faire beaucoup de bruit pour un rein…(Copyright :Site officiel du Bifff) 

Réalisateur:Arnold de Parscau

Scénariste:Benoît Delépine

Acteurs:Denis Ménochet,Virginie Ledoyen,Florence Thomassin,Yolande Moreau,Philippe Nahon,Serge Riaboukine,Philippe Rebbot

Pays :Belgique,France

Année : 2014

Durée: 94 min.

Critique :

Navet formaté pour la télévision, Ablations est un produit «bien propre sur lui» sans aspérités, insipide.

Ce n’est donc pas avec cette nouvelle preuve de frilosité franco-belge que le cinéma de genre francophone va sortir de sa pudibonderie lassablement habituelle.

Pourtant avec la vague de films comme Martyrs (Pascal Laugier),A L’Intérieur (Alexandre Bustillo et Julien Maury) ou encore Frontières (Xavier Gens), une vague de subversion avait secoué les écrans hexagonaux. 

Hélas on a l’impression que le soufflé est retombé et que les nouvelles productions de genre franco-belges suivront les dictats du prime time télévisuel à l’image de cet Ablations d’ Arnold de Parscau à peine plus dérangeant qu’un Josephine Ange Gardien.

Une belle déception donc d’autant plus grande que sur le papier, le pitch était alléchant et le casting quatre étoiles.

Ablations raconte la lente descente aux enfers d’un businessman dont le couple bas de l’aile et qui se réveille un petit matin avec un rein en moins. Une fois l’intrigue mise en place,le film nous arrose les neurones de ridicule, d’humour incongru et de placement de produits. On ressent à l’écran le désarrois des acteurs qui n’y croient pas. Leur jeu «récité» est horripilant et le personnage principal joué par Denis Ménochet,foncièrement antipathique.

Bref Ablations est un bel exemple de production frileuse, résignée au politiquement/commercialement correct. A oublier au plus vite.

Note :4/20

Bande annonce:

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