Apocalypto

Publié le 01 juin 2014 par Olivier Walmacq

genre: survival, action
Année: 2006
Durée: 2h25

l'histoire: Dans les temps turbulents précédant la chute de la légendaire civilisation Maya. Jeune père porteur de grandes espérances, chef de son petit village, Patte de Jaguar vit une existence idyllique brusquement perturbée par une violente invasion. Capturé et emmené lors d'un périlleux voyage à travers la jungle pour être offert en sacrifice aux Dieux de la Cité Maya, il découvre un monde régi par la peur et l'oppression, dans lequel une fin déchirante l'attend inéluctablement. Poussé par l'amour qu'il porte à sa femme, à sa famille et à son peuple, il devra affronter ses plus grandes peurs en une tentative désespérée pour retourner chez lui et tenter de sauver ce qui lui tient le plus à coeur.           

La critique d'Alice In Oliver:

Mel Gibson est conscient d'avoir marqué les esprits et créé la polémique avec La Passion du Christ. Cette fois-ci, avec Apocalypto, réalisé en 2006, l'acteur, devenu réalisateur, change de totalement de sujet et de genre. Contrairement à La Passion du Christ, Apocalypto a reçu plutôt des avis favorables dans l'ensemble. Seul petit bémol, certaines critiques ont reproché l'aspect réductif du film, Mel Gibson caricaturant la civilisation maya à une société brutale et ultra violente.
En l'occurrence, Mel Gibson a plutôt pour ambition de montrer la destruction d'une civilisation de l'intérieur avant l'arrivée des espagnols.

Au moins, on ne peut pas reprocher à Mel Gibson de ne pas s'investir dans les films qu'il réalise. En effet, celui-ci a entièrement financé son film. Mel Gibson sait également qu'il est attendu au tournant. Quant au scénario, il n'est finalement qu'un vague resucé des Chasses du Comte Zaroff, à la seule différence que le script explore des thématiques beaucoup plus tribales, primitives et animales.
Attention, SPOILERS ! Dans les temps turbulents précédant la chute de la légendaire civilisation Maya. 
Jeune père porteur de grandes espérances, chef de son petit village, Patte de Jaguar vit une existence idyllique brusquement perturbée par une violente invasion. 

Capturé et emmené lors d'un périlleux voyage à travers la jungle pour être offert en sacrifice aux Dieux de la Cité Maya, il découvre un monde régi par la peur et l'oppression, dans lequel une fin déchirante l'attend inéluctablement. Poussé par l'amour qu'il porte à sa femme, à sa famille et à son peuple, il devra affronter ses plus grandes peurs en une tentative désespérée pour retourner chez lui et tenter de sauver ce qui lui tient le plus à coeur
A travers la fuite désespérée de Patte de Jaguar pour retrouver sa femme et son fils, Mel Gibson véhicule ici et là des thématiques plus complexes qu'il n'y paraît

En effet, cette chasse au maya ressemble bel et bien à un voyage initiatique pour ce héros étrangement protégé par une forêt à la fois protectrice et extrêmement dangereuse. Patte de Jaguar fait lui aussi office de martyr puisqu'il a vu les siens se faire décimer sans pouvoir intervenir.
Promis à une mort certaine, le jeune maya rencontre même la bénédiction du Soleil. Cette séquence, par ailleurs superbe, n'est pas sans rappeler la fin du Temple du SoleilNous sommes donc en face d'un héros qui réchappe très souvent à une mort certaine. 


Pourtant, ce héros , à priori inoffensif, se retouve imbriqué dans une histoire qui le dépasse totalement. Pour le reste, Apocalypto s'apparente à un film d'action, d'aventure et à un survival offrant un dépaysement total. C'est clairement un bon film, sans être exceptionnel pour autant.
Certes, Apocalypto propose plusieurs séquences spectaculaires, souvent très violentes. Il est par ailleurs étonnant que le film n'ait écopé que d'une interdiction aux moins de 12 ans. Dans l'ensemble, difficile de s'attacher aux différents protagonistes de l'histoire, et surtout à son personnage principal.

Certes, on suit avec intérêt les péripéties de Patte de Jaguar. Néanmoins, le héros doit lui aussi se montrer extrêmement brutal pour se sortir des situations les plus périlleuses. Ensuite, on se demande comment cet homme parvient à traverser toute une jungle sans jamais se reposer, qui plus est avec une jambe grièvement blessée et même avec une flèche plantée dans son torse !
Par moment, on se croirait presque dans Predator tant le héros apparaît comme une sorte de guerrier invincible et invulnérable, débarquant de nulle part. Toutefois, ne soyons pas trop sévère, Apocalypto a au moins le mérite de sortir des conventions habituelles. C'est déjà pas mal !

Note: 14.5/20


APOCALYPTO par samom78