From JSBG to LAX : Episode 1 (Hollywood)

Publié le 02 juin 2014 par Jsbg @JSBGblog

Hello Ladies et Episodes : deux comédies aux vitres teintées

 

Vous vous rappelez de Californication (dont l’ultime saison se diffuse en ce moment) où David Duchovny campe Hank Moody, écrivain übercool à la Bret Easton Ellis dont le cercle de vie vicieux fluctue entre aspirations de vie de famille rangée et  rock’n’roll lifestyle qui le conduisent inlassablement à engloutir du bourbon et à glisser sa plume entre les cuisses du tout-Hollywood ?

Vous avez aimé Entourage (2004-2011) avec ses satellites gravitant autour du peu crédible Adam Grenier en tant que Vinnie Chase, superstar de cinéma? Vous avez suivi avec un plaisir coupable les monologues endiablés de son peu scrupuleux et volontiers vulgaire agent Ari Gold ou encore les déboires de Drama (frère de Vinnie), acteur dont l’ambition débordante n’a d’égal que le rejet massif de la profession ?

La propension de Larry David (co-créateur de la sitcom Seinfeld) qui joue une version vaguement fictive de lui-même à se mettre dans des situations sociales saugrenues vous a fait pouffer de rire dans la série partiellement improvisée d’HBO Curb your Enthusiasm?

Vous allez être emballés par Episodes et Hello Ladies!

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Dans Episodes Matt LeBlanc, ex-Joey de Friends, joue son propre rôle d’acteur de série à succès qui tente de se refaire un nom après l’échec de la spin-off Joey (par David Crane de Friends, tout comme Episodes, co-créée avec Jeffrey Klerik). Le scénario suit un couple d’auteurs anglais (Sean et Beverly Lincoln), qui se voit proposer d’adapter leur série TV aux Etats-Unis. Rien ne se passe évidemment comme prévu et d’entrée de jeu, leur personnage principal campé outre-Atlantique par un vieil homme distingué dans le rôle de recteur d’une école se voit attribué à Matt Leblanc qui devient coach de Hockey malgré les véhémentes protestations des auteurs. Ainsi Lyman’s Boys devient Pucks ! au grand désespoir du couple Licoln qui voit son œuvre s’effriter progressivement sous le contrôle des patrons de la chaîne et les réalités du marché US. Les audiences sont un désastre et les auteurs découvrent un Hollywood auquel ils ne s’étaient pas préparés. Autour des frasques de l’immature et égocentrique diva Matt LeBlanc, dont on soulignera l’autodérision et la prise de risque, on citera le personnage de Merc Lapidus (John Pankow) responsable de la programmation qui on l’apprend un peu plus tard n’a jamais vu la série qu’il a décidé d’adapter ou encore le second rôle de Myra Licht (jouée par Daisy Haggard) dont le panel d’expressions consiste en une grimace de dégoût.

Hello Ladies décrit les (més)aventures de Stuart Pritchard (interprété par l’auteur-acteur anglais Stephen Merchant de The Office et Extras) webdesigner qui débarque à L.A. dans le but de trouver la femme de sa vie. Stuart dont l’idéal féminin consiste en un mannequin blond aperçu sur une affiche géante vit dans le Greater Los Angeles avec une actrice aspirante qui occupe son poolhouse. Stuart ne recule devant rien pour favoriser ses chances et se retrouve souvent proche de conclure mais de mauvaises décisions de dernière minute l’en empêchent à chaque fois. Ainsi et alors qu’il est sur le point de rencontrer le modèle de l’affiche, Stuart qui avait réussi à se faire inviter à une pool party google et raconte une blague retenue homophobe par ses hôtes et se voit expulsé au moment fatidique. Une autre fois alors que ses amis et lui-même réussissent à faire monter dans leur limousine de location des touristes peu farouches, il préfère rentrer chez lui lorsqu’il apprend que sa colocataire regarde des films avec des modèles/actrices (donc plus dignes du standard qu’il s’est fixé) et fait évidemment chou blanc. Cette dualité promesse-désillusion s’applique également aux rôles secondaires : Jessica (Christine Woods) ne parvient jamais à faire décoller sa carrière d’actrice et le meilleur ami de Stuart, Wade (Nate Torrence) échoue régulièrement dans la tentative de reconquérir son ex-femme. Seul Kieves (Kevin Weisman), une connaissance en chaise roulante dont Stuart se passerait bien semble se satisfaire de la situation.

- Erol Gemma

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