Cinema I Sous les Jupes des Filles d’Audrey Dana

Souvent les lumières appellent le spectateur du mercredi soir, mais arrivé devant le guichet, c’est alors le trou noir. Alors on demande une place pour quoi cette semaine? 

Un groupe de filles, des stars par dizaine, un titre hyper girly. La recette de Sous les Jupes des Filles donne une envie furieuse de goûter à la réalisation sucrée. Sucrée? Oui c’est pour les filles et surtout c’est léger. Mais le film n’hésite pas à mettre son petit grain de sel dans la machine.

Qui est passé à côté du film « pour filles » si attendu, Sous les Jupes des Filles ? Avec les affiches placardées un peu partout dans la ville et les vidéos virales type comédies musicales, il était presque impossible de l’ignorer. Impossible à oublier aussi par son casting exposé en 2 minutes. Et quel casting ! Un quasi parfait puisqu’il y a l’actrice du moment : Géraldine Nakache, la future favorite en devenir : Alice Belaïdi des WorkinGirls, la culte : Isabelle Adjani, la mannequin-commédienne : Laetitia Casta, la chanteuse-actrice : Vanessa Paradis, la drôle : Julie Ferrier, les classées intello : Marina Hands et Sylvie Testud, la popu’ : Alice Taglioni, entre autres … Bref, tout celles qu’on aime et qu’on retient ces derniers temps !

Ces grandes actrices dans un film choral mais que demander de plus? Seulement voilà, Sous les Jupes des Filles est plus un film catalogue. Un magnifique catalogue où la Reine Margot devient hystero’ face à la comique Julie Ferrier, femme fatale, ou Vanessa pas vraiment aimée… Bref, des situations parfaites pour ces comédiennes en totale roue libre et souvent à contre- emploi. On sourit alors en voyant ces femmes se croiser, se charmer mais presque jamais sympathiser, le sourire s’ estompant  parfois pour laisser poindre une larme au coin des yeux. Une larme pour un feeling good movie? Et oui, car ce qui est bien dans ce film 100% féminin c’est justement que toutes ces femmes sont autant, autant de facettes de femmes qui font qu’à un moment ou un autre, on a besoin de s’identifier à l’une de ces héroïnes, ça sent le culte? Pas forcément mais un grand portrait de femmes. Alors oui, ces femmes ont plutôt 30 ans et plus et n’ont pas totalement les mêmes soucis que nous mais qui s’en rapprochent parfois. Des femmes totalement libres et libérées, bien dans leur boulot mais qui ne peuvent peut-être pas bien gérer leur copain, leur famille, leur poids et leur image.

Bref ça n’a, pour le coup, rien de générationel mais un caractère totalement  intemporel. Un truc de filles mais dans le sens noble du terme.

A voir avec sa bande de copines pour rire d’abord et après, bien après, réfléchir sur la façon d’être une femme, sans forcément faire plaisir à Michel Sardou …

Sortie le 4 Mai 2014