Les grandes idees et courants en politique (4/4)

Publié le 03 juin 2014 par Cajj

LE GAULLISME ou l'idée républicaine 

C'est une tendance qui a aujourd'hui disparu du paysage politique. Mais il est à noter que les Présidents Chirac et Sarkozy ont été élevés dans le gaullisme et sont de fait des héritiers, sans que cet héritage les engage ; l'ancien Premier ministre François Fillon y fait volontiers référence. Aussi, il n'est pas inutile de proposer une définition. Pour ceux qui veulent approfondir la question, je vous renvoie au bon article sur la définition du gaullisme sur oboulo.com.

La spécificité du gaulliste peut se décrire autour de neuf piliers :

La Nation, sans nationalisme mais avec l’idée que cette entité est la base de la dynamique de l'histoire, de la solidarité (la communauté de destin) et de la géographie (appartenance de la France à l'Europe).

L'idée d'exception française, c'est l'idée que la France est porteur d'un message singulier et universaliste qu'elle doit être capable de délivrer au monde.

Un humanisme dont la base est la liberté et l’individu (l'inverse étant la primauté à l’assistanat et la collectivité).

Les institutions de la Vème République qui sont l'association entre l’autorité de l’Etat et la liberté du Parlement.

L’idée de rassemblement par une synthèse conçue comme un dépassement et non comme un compromis. La synthèse par dépassement veut rassembler autour de ce qu’il y a de meilleur chez chacun sans être ni contradictoire, ni exhaustive et en rejetant le seul plus petit dénomiteur commun.

— L’idée d’une société de participation que ce soit dans l’entreprise (sortir de la dualité travail et capital), dans la vie locale ou encore dans la vie nationale ; pour cette dernière, les partis ont un rôle de médiateur de la vie politique, le référendum permettant, quant à lui, l’expression directe du peuple.

— La participation et le rassemblement débouchent évidemment sur l'exigence démocratique, avec un mode de gourvernance qui s'appuie sur un contrat renouvelé par les urnes entre la majorité présidentielle et les citoyens (élections législatives et dissolution, pratique référendaire, élection du président au suffrage universel direct…). “La démocratie pour moi se confond avec la souveraineté nationale” (Charles de Gaulle)

— La volonté réformatrice pour construire un progrès au service de l'homme, la seule querrelle qui vaille. Le 18 juin 1940, c'est le refus du fatalisme, de l'inéluctable et des conservatismes.

— Un comportement : intransigeance sur les points essentiels, refus des compromis. La France est entière ou n’est pas.. “On est souverain ou on ne l’est pas, mais on ne l’est jamais à moitié” (Philippe Séguin).

On peut préférer le terme de Républicain humaniste à celui de gaulliste afin de distinguer deux gaullismes :

A) les citoyens (ou élus) attachés à l'homme politique Général de Gaulle

B) les citoyens (ou élus) qui adhèrent au courant de pensée que fonde l'œuvre (action et discours) de Charles de Gaulle.

Cajj

Actualisation de l'article de 2007