Critiques Séries : Power. Saison 1. Pilote.

Publié le 07 juin 2014 par Delromainzika @cabreakingnews

Power // Saison 1. Episode 1. Pilot.


Power raconte avant tout l’histoire d’un homme d’affaires qui veut se ranger des voitures. Il est à la tête d’un des cartels les plus importants de la ville mais aussi patron d’un night-club très populaire de New York. Il aimerait bien développer cette activité sauf que forcément, sa double vie pourrait être un problème. Produite par Curtis Jackson aka 50 Cent, cette série n’est pas sans rappeler ce que le rappeur a pu vivre alors qu’il est sorti d’un gang afin de s’en sortir (on avait déjà pu voir son histoire au travers du film Réussir ou Mourir). Pour en revenir à Power, ce premier épisode n’est pas totalement réussi malgré tout l’intérêt que je peux avoir pour ce que la série raconte. Car j’aime beaucoup le sujet. Cet été nous avons également Gang Related qui raconte une histoire de double vie où un membre de gang s’infiltre au sein de la brigade anti-gang de la ville afin d’être une taupe. Pour le coup, Power est assez différente, notamment car il n’y a pas d’infiltration, juste d’un jeu à jouer. Créée par Courtney Kemp Agboh (The Good Wife), on sent que la créatrice connaît très bien la ville. Elle exploite donc des recoins que l’on ne voit pas forcément tout en faisant un petit état des lieux de la communauté afro-américaine dans cette ville. Après tout, le héros est un afro-américain.
Propriétaire d’un nightclub new-yorkais très populaire, James "Ghost" St. Patrick entend développer son empire. Seulement sa double-vie à la tête d'un des réseaux de drogue les plus importants de la ville pourrait devenir un handicap. Vouloir mettre un terme à sa carrière de criminel risque de mettre en danger son mariage, sa famille et ses affaires.
Malgré quelques clichés et quelques longueurs, ce premier épisode a retenu mon attention grâce à quelques bonnes idées. Notamment autour du personnage de Ghost. Omari Hardwick (Being Mary Jane) est un acteur qui, en plus d’être convaincant dans ce rôle là, a quelque chose d’assez hypotonique qui nous donne tout de suite envie d’en voir plus. Il ne fait donc aucun doute que j’irais au bout de la saison sans problème. Dans cette histoire de pouvoir (puisque c’est le titre de la série), Ghost n’est pas un homme qui semble pleinement satisfait par sa vie de criminelle. Pourtant, Power parvient à mettre en avant le fait qu’il est capable de tuer pour protéger son business. Mais le but est avant tout de protéger son identité secrète (car ce n’est pas pour rien s’appelle Ghost). La petite facilité du scénario ce sera la rencontre entre Ghost et une ancienne amie qui se trouve être celle qui veut mettre Ghost derrière les barreaux. Sauf qu’elle ne sait pas qui est Ghost pour le moment. La présentation qu’elle fait du personnage, en parallèle de ce ralenti sur un James dans le noir était plus amusante que réellement percutante mais peu importe, on a largement vu pire dans le genre.
D’un point de vue purement esthétique, c’est plutôt joliment travaillé. Cela me rappelle un peu l’esthétique très métallique et sobre de Ray Donovan. C’est un charme qui colle parfaitement à l’univers dépeint mais aussi à Manhattan (l’appartement ultra épuré et métallique de Ghost donne déjà le ton). Les petites histoires de chacun se mettent là aussi en place. Que cela soit dans les rangs de James ou encore ailleurs (notamment d’un point de vue juridique). Cette première mise en bouche me donne donc envie de voir ce que la suite dans le ventre. Il n’y a pas de promesse de série grandiose mais simplement de nous raconter une petite histoire à suivre avec bien entendu quelques scènes de sexe au passage (Starz ne serait plus Starz sans quelques paires de seins nues - et l’on va avoir droit également aux fesses d’Omari Hardwick, ce qui devrait faire plaisir à plus d’une personne). J’ai bien également Naturi Naughton (Fame, The Playboy Club) qui incarne le rôle de la femme de Ghost. C’est une femme qui incarne un personnage qui pourrait bien avoir plus à jouer que l’on ne le pense, comme le suggère la scène finale de l’épisode.
Note : 5.5/10. En bref, pas si mauvais que ça en guise de mise en bouche. A suivre sur la longueur.