MALÉFIQUE: Critique du film

Par Pulpicons

Qualifié de chef d’oeuvre par la presse spécialisée, Maléfique en est pourtant bien loin. Très loin.Angelina Jolie en bonne productrice s’est quand même réservée le beau rôle en prenant soin de s’entourer d’un casting masculin quasi « émasculé » au sens freudien du terme ( Dommage que Chris Hemsworth bosse chez Blanche-Neige). De vilaines « fées » au design douteux (l’heroic fantasy à bon dos) viennent compléter le casting côté féminin, sans oublier la toujours juste Elle Fanning, seule à réchapper du naufrage. Pas de quoi faire de l’ombre à la silhouette d’Angelina Jolie pour autant. Ni « le prince de Lu » qu’on croirait invité dans Kamelot, ni le corbeau « Manimal » sans charisme aucun ne changent la donne. L’histoire est vite pliée avec un récit super-elliptique poussé par une voix off façon pub pour yaourt d’antan.Le réalisateur empile les mêmes valeurs de plans avec des cadres aussi inspirés qu’une prod allemande de Noël. On peut tout juste qualifier Maléfique de dessin-animé photo réaliste live. Encore qu’un Miyazaki pourrait mal le prendre. Un spectacle retro-kitsh et hybride dont seuls les plus petits ressortiront dupes. Blanche-Neige et le Chasseur reste un must du conte revisité. Peter Jackson ne fait décidément pas d’émule. Maléfique est moins bien ficelé que son marketing. Pour John Carter, c’était tout le contraire.