CULTURE > Jeu de Paume à Paris : 10 ans dédiés à l’image

Publié le 12 juin 2014 par Fab @fabrice_gil

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Cortinas de Baño (Rideaux de douche), 1985-1986 Oscar Muñoz - Acrylique sur plastique, 5 éléments, 190 x 140 cm et 190 x 70 cm. Collection Banco de la República, Bogotá

Le Jeu de Paume souffle ses 10 bougies cette année, entouré des œuvres d’Oscar Muñoz, Kati Horna et Kapwani Kiwanga. Les travaux des trois artistes sont à dévorer des yeux jusqu’au 21 septembre prochain.
Centre d’art référent pour la diffusion de l’image des XXème et XXIème siècles (dans les disciplines photo, cinéma, vidéo …), le Jeu de Paume à Paris s’impose comme un lieu doté d’une visibilité de choix pour les artistes présentés, qu’ils soient reconnus, méconnus ou émergents. La programmation de la galerie attire un public large et diversifié au travers d’expositions murement travaillés, valorisant ainsi le caractère patrimonial et culturel de chaque œuvre. Toutes les expositions du Jeu de Paume sont nées d’une volonté farouche d’étudier la culture visuelle, l’image, la quête ou la réinvention du sens dans tous les domaines de la pensée. En approfondissant les sujets abordés par ses expositions, le Jeu de Paume s’enorgueillit, non seulement de dénicher les perles rares de la sphère culturelle mondiale, mais confirme aussi son ambition de constituer, pour tous les publics, une plateforme de propositions artistiques pertinentes.
Dans le cadre de la Semaine de l’Amérique latine et des Caraïbes, le Jeu de Paume invite le public à découvrir les expositions d’Oscar Muñoz, artiste emblématique colombien, Kati Horna (1912-2000), photographe avant-gardiste hongroise, exilée au Mexique et Kapwani Kiwanga anthropologue diplômée des religions comparées de l’université McGill de Montréal.Figure majeure de la scène artistique colombienne, Oscar Muñoz, tout d’abord, (Popayán, 1951), développe une œuvre autour de la mémoire, de la perte et de la précarité de l’existence. Recourant à la photographie, la gravure, le dessin, l’installation, la vidéo et la sculpture, Oscar Muñoz joue avec les frontières entre chaque discipline par le biais de procédés novateurs. Dans ses images, souvent éphémères, le public est invité à vivre une expérience rationnelle et sensuelle. Bluffant.Première rétrospective photo pour Kati Horna (Hongrie, 1912 - Mexique, 2000) qui révèle ici la diversité et la singularité créative de son travail avant-gardiste. À travers plus de 150 photographies, l’exposition suit son propre itinéraire de Budapest à Paris, de l’Espagne au Mexique, sa patrie d’adoption. Elle y dévoile une recherche constante de liberté, un regard complice et humain sur le monde.Enfin, la troisième exposition du cycle intitulée "Maji Maji" est dédiée au travail de Kapwani Kiwanga, heureuse de présenter son sujet consacré aux premières guerres de décolonisations en Tanzanie, au début du XXème siècle. Une installation vidéo, une archive personnelle traitent de l’absence de l’objet et la présence de la parole, capable toutes deux d’évoquer une histoire animée par la magie. Une lutte pour l’émancipation, connue sous le nom de guerre "Maji Maji".Dans cette série d’expositions, les approches différentes des artistes varient au gré des pas. Un joli trio d'artistes et des pépites à découvrir d'urgence.FG
Infos pratiques :Entrée : plein tarif : 10 € / tarif réduit : 7,50 €www.jeudepaume.org Renseignements 01 47 03 12 50 / info@jeudepaume.orgJeu de Paume 1 place de la Concorde75008 Paris