Bruno Le Maire au cœur de la musique

Par Pmalgachie @pmalgachie
L’attaque est peu assurée. En voiture, un journaliste entend une interprétation de la Septième Symphonie de Beethoven qui le frappe parce qu’elle est d’une « puissance inconnue ». Sa familiarité avec le répertoire classique est décrite de manière hésitante. Mais elle doit être plus grande que ne le laissent entendre ces premières pages, puisqu’il se lance à la recherche de tous les enregistrements du chef d’orchestre qu’il vient de découvrir. Puis il parvient à rencontrer un violoniste qui a longtemps fréquenté Carlos Kleiber et accepte de lui raconter le musicien tel qu’il l’a admiré. Le sous-titre de Musique absolue doit être examiné de près : Une répétition avec Carlos Kleiber. Les souvenirs du violoniste englobent le temps de travail pendant lequel le chef poussait l’orchestre à faire sortir la même musique que celle qu’il entendait dans sa tête, au prix de difficultés presque insurmontables. Les répétitions, donc, qui passent par l’appropriation totale d’une œuvre pour chaque instrumentiste et vont vers le dépassement de la partition. Mais aussi la répétition, qui rapproche la musique et la politique : « la politique et la musique, c’est la même chose : la répétition. » Dans le même registre, Bruno Le Maire, homme politique et écrivain, glisse dans la bouche du violoniste une réflexion sur l’importance de la littérature pour les hommes politiques français. On retrouve ici les éléments réels de la vie de Carlos Kleiber. Prétexte à une réflexion sur ce qu’est vraiment la musique quand on se trouve en son cœur.