Comme un trop plein, comme une lassitude.

Publié le 19 mai 2008 par Marc Vasseur


Ce matin… comme tous les matins, j’ouvre mon Word, commence un article un peu plus fouillé pour faire un tri dans ma réflexion de boucher (pour certains)… pour une fois je laisse infuser… je bosse…

Et sur le coup de 11h… un mail de 20minutes… motif « heu… z’avez pas un truc suite à ce week-end »… Etonnant et révélateur… je crois que les militants ont mal à leur parti.

Alors, rapidement en 10 minutes… j’écris mon malaise (sympa… il est placé en Une sur leur site…).

Comme un trop plein, comme une lassitude.

Voilà… comme les journaux nous le rappellent depuis samedi matin… avec l’entrée en lice de Ségolène Royal, le congrès débute.

Pour tout dire… et paradoxalement, ça reste pour moi un non-évènement comme le sera tout autant l’annonce de Bertrand Delanoë… Au fond, ce matin, je suis un militant lassé.

Lassé d’apprendre les candidatures de chacun avant de connaître leurs propositions qui vont au-delà de l’exercice convenu.

Lassé, de regarder les uns et les autres se positionner pour exister avant de faire vivre des idées.

Lassé d’entendre certains faire la leçon en oubliant qu’eux même participent à ce concours de chef des socialistes.

Ce week-end comme les semaines précédentes se ressemblent… on fourbit les armes, on montre les muscles à travers les signataires, les fédérations...

Juste pour vous dire messieurs, mesdames… je m’en fous… ça fait belle lurette que j’ai appris à « penser » par moi-même. Ca fait également quelques années que j’ai arrêté de croire en la femme ou en l’homme providentiel.

Qui à ce jour en a d’ailleurs l’étoffe, le charisme, la vision… sans faire injure à nos dirigeants actuels… aucun.

Alors… oui quelques autres vont nous dire que le congrès commence de la pire des façons… c’est une évidence… mais une fois la chose dite… on fait quoi… Eux-mêmes vont y participer malgré tout… sans aller davantage au fond des choses.

Un congrès pour rien… un congrès du rien… juste un bal de prétendants… pendant ce temps… le militant s’en va, sans un bruit.

Alors… ce matin… je dois être comme beaucoup de mes camarades… je suis désabusé… avec un drôle de sentiment… un trop plein par absence de débats, d’idées.

Alors, il restera bien des militants fiers de leur candidat… je les respecte… mais respectés aussi ceux qui à cette heure s’interrogent encore… et je crois que ces derniers sont nombreux dans le PS d’aujourd’hui.
Edit : gros niveau... d'un dirigeant... par charité je ne donne pas le nom de l'auteur de cette déclaration : "«Quand un pâtissier essaie de monter une pièce montée (...) pour une communion, un mariage, il y a la petite figurine au-dessus, elle est importante. Est-ce que le pâtissier commence à faire la figurine d'abord ? Non, en général, il commence à construire la pyramide. Il associe les choses». «Ce qui est valable en pâtisserie est un peu valable en politique",