Parcours d’auteur : Chemin éditorial sinueux mais… finalement heureux

Par Qris @Qrisimon

Pour la 2e édition de Parcours d’auteur, ma nouvelle rubrique, j’invite Manou Fuentes, auteur de romans, à partager son expérience. Après pas mal d’errances et d’efforts, elle a trouvé sa voie grâce au numérique et publie son troisième roman.

Sortie le 7 juillet 2014 sur toutes les plateformes

Puisse cette expérience vous inspirer, vous aider à mieux comprendre l’auteur que vous êtes, vous guider dans vos choix.

Je remercie Manou Fuentes d’avoir accepté cette invitation.

1.

La phase de l’écriture

Le désir d’écrire, qui m’a taraudé tout au long de l’existence s’est emparé véritablement de moi, il y a trois ans environ, lorsque j’ai été libérée de mes obligations professionnelles et familiales. Jusqu’alors, seule la lecture avait occupé mes moments libres. Quand le temps est venu pour moi de me poser, j’ai enfin pris ma plume, tapoté les touches de mon clavier et caressé avec grand plaisir le dos de ma souris.

N’ayant, au départ, aucunement l’intention d’être publiée, j’ai écrit mon premier livre en deux ou trois ans environ sans me préoccuper une seconde de son calendrier. Parfois même, l’esprit ailleurs, je l’oubliais de longues semaines dans son recoin. Quand j’ai eu terminé mon histoire, je l’ai imprimée en format A4 à la maison puis carrément abandonné dans la solitude sombre d’un tiroir. Sans doute attendais-je qu’une autre idée de roman me vienne.

Jusqu’au jour où, soucieuse de mettre un peu d’ordre dans mon fouillis, j’ai redécouvert avec émotion mon manuscrit. Après l’avoir relu, j’ai eu alors l’audace, le cœur tremblant, de le faire lire à l’un de mes proches très étonné du poids de l’ouvrage. Tu as écrit tout ça ? Ben oui. Sous ce format, le texte prend beaucoup de place, j’ai répondu. Je me souviens du silence qui régnait ce jour-là dans la pièce. N’osant interrompre mon lecteur, je guettais avec appréhension le moindre froncement de sourcils et le plus petit hochement de tête. J’entendais le bruit du papier froissé, les raclements de gorge, les changements de position. N’y tenant plus, je sortais de la pièce. Au bout de trois heures de lecture ininterrompue, le verdict a fini par tomber. Ecoute, ça me paraît pas mal du tout ton truc ! Tu crois ? j’ai dit de mon air le plus modeste. Ben oui, je suis loin d’être critique littéraire, mais c’est mon avis. Montre-le à d’autres amis, tu verras… Encouragée par cette opinion favorable et ce conseil de bon sens, je me suis enhardie à le faire lire par d’autres. Je dois vous confier que j’attendais l’avis de chaque lecteur, le cœur battant.

Eh bien, figurez-vous que tout ce petit monde (une dizaine) a accepté gentiment de prendre le temps de me lire et s’est mis au travail avec grand sérieux. Chacun, à sa manière, m’a adressé en toute sincérité (selon la recommandation que j’avais moi-même formulée) ses louanges et ses critiques par texto, par mail, par téléphone, de vive voix et même par courrier. : Ecriture belle, passage trop long, transition incohérente, phrase confuse, texte non explicite… Etc.

In fine, l’avis de tous les amis fut unanime. Pourquoi ne pas publier ton livre ? Que risques-tu à l’envoyer à certains éditeurs ? Au pire, ils ne te répondront pas. Mais au moins, tu seras allée jusqu’au bout de ta démarche. C’est rare, tu sais, les gens qui écrivent. Nous, on ne sait pas écrire. Toi, oui. Alors, fonce.

Six mois plus tard, le livre était réécrit et entièrement remodelé grâce à leurs pertinentes suggestions qui m’ont permis de revoir mon texte tant sur la forme que sur le fond.

2.

Le désir d’édition

Ne connaissant pas du tout le monde de l’édition (je suis médecin) je me suis tourné vers les forums internet pour connaître mes chances d’aboutir dans cette entreprise et l’éventuelle marche à suivre pour contacter les maisons. Hélas ! Nombreux étaient les candidats et très faible le nombre des élus. Un sur 6000 d’après les rumeurs les plus courantes. Ma consultation du web ne me laissa que peu d’espoir sur le résultat à venir. Mais à ce moment là, mon désir avait pris corps. Pourquoi ne pas envoyer mon manuscrit finalement ? D’autres anonymes avaient suivi ce chemin postal et avaient réussi la prouesse de voir le leur publié. Que risquais-je après tout ? Un refus ? Et après… La vie reprendrait son cours et ma carrière littéraire serait morte avant que d’être née. Au fond, je dois avouer que je m’en foutais… Je ne risquais donc rien à essayer.

C’est là que le parcours du combattant à commencé.

a). Qu’est-ce qu’un tapuscrit ?

Renseignements pris, j’ai alors su que le texte que j’avais réalisé au moyen d’un clavier d’ordinateur s’appelait, non plus un manuscrit, mais un tapuscrit. Cette appellation moderne, bien que logique, m’est apparue horrible. Vous trouvez que c’est beau, vous, tapuscrit ? D’ailleurs les maisons d’édition l’appellent rarement de cette manière et continuent de parler d’envoi de manuscrit…

Pour mettre en forme ce fichu tapuscrit, j’en ai vu toutes les couleurs. Je ne sais pas comment font les autres, mais pour moi, c’était un travail de romain. Car, bien entendu, je me suis efforcée d’observer les règles de typographie qu’il convenait de suivre pour ce genre de fichier. Traquer les fautes d’orthographes, les accords de participes, les coquilles en tout genre, passe encore. Comme vous le savez peut-être, je suis de la vieille école. Mais respecter les sauts de page, les retours à la ligne, les espaces, les alinéas, les guillemets, les titres, la table des matières et surtout les tirets cadratin, un calvaire !

Vous savez ce que c’est un tiret cadratin, vous ? Moi, non… Je ne savais pas.

Si vous avez une minute, je vous explique pour vous faire comprendre les embûches qui se dressent devant tout auteur apprenti face à la technologie moderne. Un tiret cadratin, ça n’est pas un trait d’union (union entre deux mots), ça n’est pas un tiret d’incise, ça n’est pas non plus le signe moins (ce serait trop facile…). Non, un tiret cadratin, c’est un tiret cadratrin et pas autre chose. C’est celui qu’il convient d’utiliser pour les dialogues. Par dessus le marché, Il ne faut pas le confondre avec le tiret demi-cadatrin qui, lui, est utilisé dans les énumérations. Et vous savez comment on fait, vous ces foutus cadatrins ? Tenez-vous bien, après moult recherches, j’ai compris qu’il faut, sur le clavier d’ordinateur, taper :

Pour le demi-cadatrin, les touches : Ctrl+ signe «-» du  pavé numérique

Pour le cadatrin, les touches Alt+ signe «-» du pavé numérique.

Et si vous avez un portable qui n’a pas de pavé numérique, il vous faut aller dans « menu » « insertion » puis « caractères spéciaux » pour trouver votre symbole. (J’espère que je n’ai pas dit trop de bêtises, car, une fois que j’ai réussi à taper un seul cadratin, j’ai décidé de me simplifier la vie en en faisant à chaque fois un copié-collé.

Tout ce travail pour pas grand chose, quand même. Voyez-les reproduits ci-dessous :

  • le trait d’union (-)
  • le tiret demi-cadratin (–)
  • le tiret cadratin (—).

Bref, je ne vais pas vous ennuyer plus longtemps avec ça, mais j’ai appris au passage qu’en typographie française, il y a les cadratinistes puristes et les demi-cadratinistes à tous crins. Et naturellement, comme je sens bien que vous commencez à vous ennuyer avec mes problèmes de typo, je passe sur tout le reste des difficultés. Mais vous aurez au moins saisi le travail qu’il faut faire pour effectuer correctement un seul tiret.

Jadis, quand on écrivait, on faisait un vague trait plus ou moins réussi pour dessiner un tiret, on mettait au propre, et basta… L’imprimeur comprenait et faisait par la suite le nécessaire. Aujourd’hui, obtenir un documenttypographiquement correct demande un tel effort que j’ai fait appel aux compétences d’une amie documentaliste qui, bien entendu, est parvenue à mettre un peu d’ordre avec beaucoup de patience et de travail dans mon tapuscrit. Ouf, merci beaucoup Françoise.

b) Mon tapuscrit avait-il une chance d’être retenu par les maisons d’éditions traditionnelles ?

Une fois mon document mis en forme, j’ai donc pris mon courage à deux mains et décidé de l’envoyer aux maisons qui ont quelque pignon sur rue. Vous croyez que c’est simple, vous ? Pas du tout. Surtout si vous ne connaissez rien au monde de l’édition, ce qui naturellement était mon cas. Donc, je suis allée sur l’inévitable Google. Jusque là, ça va. Pas de problème. J’ai tapé : envoi de manuscrit à une maison d’édition.

Et là, à la lecture des commentaires, j’ai failli tout laisser tomber. J’ai compris que :

  • même si vous avez un talent fou, vous n’avez aucune chance d’être retenu.
  • votre précieux document, l’œuvre de votre vie, a pour seul destin d’être broyé par le pilon.

Vous apprenez, par la même occasion, que l’immense Marcel Proust a été refusé par les Éditions Gallimard pour son beau manuscrit de la recherche, que les lectrices des maisons d’éditions sont payées au lance-pierre et qu’elles emportent parfois votre ouvrage pour le lire en diago en donnant à téter à leur dernier-né. Pas étonnant que, dans d’aussi piètres conditions, votre chef-d’œuvre passe à la trappe. Vous comprenez enfin que, si par une chance sur un million, votre manuscrit parvient au comité de lecture, il poireautera sous la pile des pistonnés, des auteurs à succès, des présentateurs de télévision et des actrices du showbiz. Il y en a même qui disent que si Loana écrivait un livre, il passerait devant le vôtre.

Bon, passé ce moment de découragement, vous tombez sur des pages plus optimistes. Oui, certains manuscrits publiés sont bien arrivés par la poste… Ouf… Une lueur d’espoir jaillit.

3.

C’est arrivé aux autres

Guillaume Musso déclare dans une interview :

Je suis un provincial qui a envoyé ses manuscrits par la poste comme tout le monde.

Un provincial ! Vous vous rendez compte.  Je n’ai pas lu ses livres, mais j’ai vu sa photo. Il est plutôt mignon pour un type de province, non ?

En continuant mes investigations, je me rends compte que le miracle aussi s’est produit pour Marc Levy. Interrogé par Jean-Louis Tallon, sur le fait qu’il a été retenu par les Éditions Robert Laffont, il répond :

Je n’y ai pas cru. Pour ne rien vous cacher, j’ai même pensé à une blague. Ma sœur m’avait tanné pour que j’envoie ce manuscrit à un éditeur. Je ne l’imaginais pas publiable. A l’époque, Bernard Fixot dirigeait les éditions Robert Laffont. Il m’a rappelé dix jours après la réception du manuscrit et a laissé un message sur mon portable. J’ai rappelé, mais au moment où je composai le numéro, j’étais certain qu’un copain de ma sœur m’avait fait une blague. A l’autre bout du fil, on a décroché en disant : « Robert Laffont, bonjour ! ». J’ai alors demandé à la standardiste s’il s’agissait vraiment des éditions Robert Laffont. Et au son de sa voix, j’ai compris que c’était vrai.

Pas mal non plus, le Marc Lévy, hein ?

Plus fort encore. ChristianOster, l’un des auteurs les plus importants des éditions de Minuit, pas mal de sa personne lui aussidéclare :

« J’ai envoyé par la poste mon manuscrit aux éditions de Minuit. Jérôme Lindon m’a convoqué, non pour m’accepter, mais pour m’encourager à persévérer. J’ai suivi son conseil et ils ont édité le suivant.

C’est alors que je tombe sur le cas Amélie Nothomb, dont le manuscrit est, lui aussi, arrivé par la poste. Daniel Garcia dans, le magazine Lire de septembre 2006 nous en informe :

[...] Elle choisit, comme de juste, « la plus grande maison, Gallimard », et envoie, confiante, son manuscrit par la poste. Elle reçoit quelque temps plus tard un mot incendiaire de Philippe Sollers : « Je n’aime pas les canulars. » Stupeur (et sans doute tremblements). Amélie Nothomb se tourne ailleurs. Son manuscrit est accepté en trois semaines par Albin Michel. C’est Francis Esménard, le P.-D.G., qui l’appelle en personne et la reçoit pour lui signer son contrat.

Peut-être, si elle avait joint une photo, pareille mésaventure lui aurait été évitée. Avec son maquillage de geisha, son chapeau de sorcière, ses lèvres rouges et ses ongles effilés, son message serait sans doute passé ! In petto, je me dis : ah, si pour être publiée, je dois mettre un chapeau, m’habiller de noir et me colorer les lèvres en rouge sang, c’est NON. Je vous le demande : une femme doit elle changer de look pour être publiée ?

En fait. Je connais la réponse. Pas besoin de cet accoutrement. Non, les autres romancières ont un air « normal ». Y compris Christine Angot, Marie Darrieusseq et Catherine Millet qui, pourtant donnent plutôt dans le « hard ».

De toutes façons, c’est foutu, je n’ai pas le look. Tant pis. Je ferai avec le mien qui, comme vous le comprenez n’a rien à voir.

Quand même, à Amélie, je lui tire mon chapeau. Fallait-le faire ! Elle a même, aujourd’hui, un fan club de chapeautées qui la suivent lors des séances de signature…

c. L’envoi de mon livre par la poste aux maisons d’éditions traditionnelles

J’ai finalement pris mon courage à deux mains et envoyé mon tapuscrit à une dizaine de maisons d’éditions traditionnelles. Mal m’en pris… Mon manuscrit a été refusé par toutes, au motif qu’il ne correspondait pas à leur ligne éditoriale. Je savais bien que mon tapuscrit n’avait aucune chance. Et vu le travail que cela demande, le prix que cela coûte pour l’auteur et pour la planète, envoyer dix manuscrits, ce n’est pas rien. Car, selon l’auteur Jean Fabien : Hé ouais, ils sont chiants ces éditeurs. Non contents d’envoyer nos manuscrits à la poubelle, en plus, ils nous demandent de participer à la déforestation de l’Amazonie en imprimant sur du recto seul avec un interligne double.

C’est vrai. Jean Fabien a raison. Après avoir dépensé des dizaines de rames de papier, de cartouches d’encre et d’envois postaux, je me suis délestée d’une somme assez rondelette pour des prunes (environ 350 euros)

Pour ceux que ça intéresse, voila donc comment j’ai présenté dix fois mon manuscrit :

  • Manuscrit dactylographié au seul au recto.
  • 1500 signes par page : 25 lignes de 60 signes en double interligne. (Ceci permet théoriquement les corrections et remarques de la fameuse lectrice.)
  • Pages numérotées, avec une marge à droite et à gauche, le nom de l’auteur et le titre en bas de page.
  • Papier A4 blanc de 80 grammes.
  • Couverture cartonnée, avec nom et coordonnées de l’auteur, le titre, le genre, le nombre de mots.
  • Reliures par des anneaux encombrants mais solides.
  • Typographie en vigueur.

Dix envois avec une lettre d’accompagnement concise et précise. Dix lettres de refus au bout de deux mois en moyenne. J’ai toujours eu une réponse. Les refus n’ont jamais été motivés. Les exemplaires ne sont pas annotés et n’ont pas l’air d’avoir été seulement feuilletés ni maculés par la moindre tache d’allaitement. Une déception tout de même, d’autant plus que je lis, par la suite, sur le blog de Monsieur Laurent Sagalovitsch (dont j’ignorais l’existence, pardon Monsieur), un article qui m’a tuer :

Le fantasme du manuscrit envoyé par la poste

C’est la rengaine favorite des éternels recalés de la littérature franchouillarde. Les maisons d’édition les bouderaient sous prétexte qu’ils n’appartiendraient pas au sérail. Comme si tout livre, à partir du moment où il était écrit, se devait d’être publié. Sinon c’est qu’il y a entourloupe. Ceux dont les manuscrits s’encrassent dans les tiroirs de leurs espérances perdues. Ceux qui jacassent d’être les victimes d’un système qui consacre leurs rois et leurs reines dans leur conclave du VIème arrondissement. Ceux qui, confrontés à l’image de leur propre médiocrité, ne peuvent imaginer un seul instant que leur œuvre immortelle ne vaut pas tripette. Ceux qui, accumulant les lettres de refus de maisons d’éditions évidemment corrompues et qui, ne pouvant se résoudre à l’anonymat, les exhibent comme des preuves manifestes de leur infortune et de leur génie incompris. Puisque je ne parviens pas à être publié, c’est qu’il y a forcément magouille. Ou que Ben Laden n’est pas tout à fait mort. Ils sont des milliers ainsi en France. Qui souffrent. Qui souffrent vraiment et finissent par croire à leurs bobards complotistes. Et affirment sans vergogne que si leurs manuscrits ne croupissent pas d’ennui sur les étagères des libraires c’est pour la simple et bonne raison qu’ils ne sont jamais lus.

Comme le dit avec élégance Monsieur Sagalovitsch, confrontée à l’image de ma propre médiocrité, j’ai donc remis ma littérature franchouillarde qui ne vaut pas tripette au placard. Qui étais-je donc pour avoir osé sortir mon épouvantable tapu du tiroir? Personne. Rien du tout. Moins que rien. Dépitée et presque honteuse, j’ai annulé tout envoi postal, jurant mais peu tard qu’on ne m’y prendrait plus.

C’était raté. Affreusement raté. Là où Amélie avait réussi avec ou sans son chapeau, il ne me restait plus qu’à manger le mien.

4.

Une lueur d’espoir numérique

C’est alors que, les bras ballants, au cours de mes pérégrinations désabusées sur la toile à la recherche de quelque recalé complotiste d’infortune avec lequel j’aurais pu partager mon désarroi, je tombe sur un article vantant l’apparition de l’édition numérique. Attirée par cette piste qui pouvait m’ouvrir des nouveaux chemins, je décide d’approfondir la question.

J’ai alors appris qu’il était possible de s’auto-éditer et de mettre en ligne son ouvrage sur Amazon à condition de respecter certains formats pour les fichiers. A l’époque, notre ministre, Aurélie Filipetti n’avait pas encore abattu ses foudres sur le vilain géant américain qui ne paye pas ses impôts en France. Amazon, me semblait donc être une plateforme honnête et à ma portée, bien qu’écrit à ce moment là en anglais. Je crois me souvenir que c’était en 2011.

Le temps que je comprenne les différents formats de fichiers (eh oui, je suis un peu lente) je me rends compte qu’Amazon est traduit en Français. La plateforme s’appelle KDP Select, on peut s’inscrire facilement et mettre en ligne son fichier Mobi (avec son image de couverture)  en un rien de temps et pour pas un rond. Youpi !! Quand je dis pour pas un rond, cela n’est pas exact. Sur le moment, oui. Cela ne coûte rien. Mais si votre livre numérique se vend (par exemple au prix de 2,99 euros,) Amazon prélève à chaque vente 30% ce qui vous laisse une confortable marge de 70%. Comparée à la marge de 10 a 12 % des auteurs classiques qui passent par des maisons traditionnelles l’intérêt est manifeste (chiffre donné par la rumeur).

Mais, il y a un HIC. N’étant pas connu, votre livre est tout seul, perdu dans la jungle de la forêt amazonienne. En effet, Amazon met en ligne des dizaines (ou peut-être des centaines) de milliers de livres en Français. Dans ces conditions, mon héros, qui était déjà un antihéros, risquait bien de rester, pour le coup, définitivement dans son coin.

J’apprends alors (eh oui, je suis têtue) qu’il existe d’autres plateformes qui peuvent donner davantage de visibilité à votre e-book. Je me lance courageusement sur cette piste.Leurs noms ? Smashwords, Kobo, YouScribe, Xinxii, lulu… Et aussi FNAC, mais pour elles, le format Mobi que vous avez eu tellement de mal à réaliser ne convient pas du tout. Pour ces plateformes, le mobi, c’est niet. Il leur faut un autre format ! Vous savez lequel vous ? Moi, non. Je ne savais pas. Après moult recherches, je comprends que le plus réclamé, c’est le format e-pub.

Me voilà partie dans des logiciels de conversion.

Vous avez mal au crâne, moi aussi. J’ai utilisé des logiciels pas possibles. Des logiciels de création, de conversion, de validation, de…. Enfin des tas de trucs que je ne vais pas vous détailler au risque de vous voir jeter mon article par la fenêtre. Je vous mets simplement un tout petit échantillon des trucs téléchargés sur une photo pour que vous me croyiez sur parole.

Conversion


5.

Ma solution, les éditions Hélène Jacob

Bon ce n’est pas la première fois que je fais un dithyrambe sur cet éditeur. Au point de désenchantement où j’en étais, tout ce que je peux dire, c’est que la rencontre avec cette maison d’éditions a été pour moi un vrai miracle.

Voilà un éditeur essentiellement numérique, capable de mettre en ligne votre bouquin sur toutes les plateformes françaises et étrangères, qui convertit votre fichier dans tous les formats de la terre, qui, comme par enchantement, résout vos problèmes de copyright, de numéro ISBN, de déclaration à la BNF (Bibliothèque Nationale de France), de fiscalité (y compris pour les ventes à l’étranger), d’image de couverture.

De plus, grâce au logiciel Createspace (mis à disposition par Amazon et sur lequel je m’étais cassé les dents), les Éditions Hélène Jacob parviennent à réaliser un format papier broché imprimé par Amazon à la demande.

Premier roman de Manou Fuentes

Cerise sur le gâteau (sans jeu de mot) cette équipe, avec un bel enthousiasme a réussi de magnifique manière à faire la promotion de mon "homme qui voulait pourtant rester dans son coin" sur les réseaux sociaux dont je n’étais pas coutumière. Au point qu’il y est resté plus de trois mois.

WHAT ELSE ?

Manou Fuentes

Je remercie Chris qui m’a invitée à donner mon expérience sur son site ainsi que tous ceux qui auront eu la patience de me lire jusqu’au bout.

Les romans disponible de Manou Fuentes:

1. L’homme qui voulait rester dans son coin :

http://www.amazon.fr/dp/B00BOQJ2EY

2. Habemus Praesidem

http://www.amazon.fr/dp/B00FOR644K

Pour plus d’infos, je vous invite à consulter  le site où vous trouverez les informations qui vous manquent :

http://www.editionshelenejacob.com/

Tous mes livres. En vente sur Kobo, Amazon, KobobyFnac, Nook, immatériel…

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1ère mise en ligne et dernière modification le 20 juin 2014

Photos ©Manou Fuentes