Il paraîtrait....

Publié le 22 juin 2014 par Ericguillotte
dimanche 22 juin 2014

- qu’il est probable que je vous parle, une fois encore, de mots, tôt, si vous ne lisez pas tard, dans quelques mots, que je vous parle d’amis mots, car les mots sont mes amis. Quoique, je m’avance sans doute un peu. M’aiment-ils ? Je n’en sais rien. Mais moi je les adore, voire les adule. En fait, nous ne sommes pas nécessairement amis donc, mais disons, pour résumer, que je suis fan. Et là, je me retourne sur mes phrases précédentes, et me rends compte qu’au fond, je n’ai fait qu’une longue introduction, que d’aucuns jugeront trop longue, d’autres inutile et certains, je l’espère, parfaitement nécessaire à la suite qui va venir, qui viendra, qui arrive, à savoir, l’hommage à des mots disparus. Voilà l'été Voilà l'été Voilà l'été Voilà l'été, Enfin l’été Enfin l’été Enfin l’été Enfin l’été, Il fait si chaud Qu'il nous pousse des envies C'est le bonheur rafraîchi d'un cocktail Les filles sont belles et les dieux sont ravis.

- qu’on pourrait lire, au pied d’un arbre à l’ombre fraîche et gaie, si on se penchait parfois mieux sur les choses, et qu’on était en haut dans l’arbre, un poètereau, poète médiocre, louer un nicodème, homme simple et borné, croquant une mouille-bouche, de ces poires fondantes estivales, se rêvant friponneau et se laissant aller aux baladinages, et qu’on pourrait se dire que le poète est sans nul doute le héros de sa propre ode mais qu’il ne le sait peut-être pas lui-même, et que cette naïveté post-printanière pourrait, qui sait, le rendre sympathique à nos yeux, surtout si un vicieux rayon solaire les transperce. Voilà l'été Voilà l'été Voilà l'été Voilà l'été, Enfin l’été Enfin l’été Enfin l’été Enfin l’été, Il fait si chaud Qu'il nous pousse des envies C'est le bonheur rafraîchi d'un cocktail Les filles sont belles et les dieux sont ravis.

- que, donc, vous l’avez compris, bien lu, bien entendu et assimilé, je parle de mots qu’on ne trouve plus dans le dictionnaire, de ces mots que je fais renaître pour un jour, quelques minutes, une poignée de secondes, des mots immortifiés pour une heure, en quelque sorte, en bavassant sur mon propre bavardage, tel le paraphraste si doué pour le verbiage indolent qu’on le monseigneuriserait presque, le paraphraste qui n’assote personne mais qui n’en rend que peu plus intelligent, ou alors c’est une chapechute littéraire, si je puis dire. Voilà l'été Voilà l'été Voilà l'été Voilà l'été, Enfin l’été Enfin l’été Enfin l’été Enfin l’été, Il fait si chaud Qu'il nous pousse des envies C'est le bonheur rafraîchi d'un cocktail Les filles sont belles et les dieux sont ravis.