Deux fois plus de dattes à Ouarzazate et dans la Vallée du Drâa

Publié le 07 juillet 2012 par Jean-Luc Vautravers

Le Maroc est résolu de se battre contre les fléaux qui frappent le palmier-dattier : périodes de sécheresse, crues, désertification, ensablement, ainsi que maladie de Bayoud, que décrivait mon message SOS palmiers-dattiers ! Des programmes de développement ont été lancés dans le cadre du Plan «Maroc Vert» à Ouarzazate et dans la vallée du Drâa (à gauche - voir Une famille d'agriculteurs de la vallée du Drâa). A l'horizon 2020, ils visent à doubler la production des dattes dans la région, pour la faire passer de 16'000 tonnes actuellement à 32'000 tonnes.
Dans les oasis de Tafilalet (http://www.oasistafilalet.ma/), déjà considérées comme la plus grande palmeraie du monde, avec ses 800'000 palmiers-dattiers, il est prévu de planter un million d'arbres, si l'on en croit http://www.babkhouribga.com/site/sm-le-roi-lance-le-projet-de-plantation-dun-million-de-palmiers-dattiers-dans-les-oasis-de-tafilaletle-roi-lance-le-projet-de-plantation-dun-million-de-palmiers-dattiers-dans-les-oasis-de-tafilalet Au centre, on voit le roi Mohammed VI mettre symboliquement en terre un plan porteur d'avenir. A Ouarzazate et dans la vallée du Drâa, il s'agit d'assainir le réseau d’irrigation, de construire une dizaine d'ouvrages hydro-agricoles, de nettoyer les touffes de 155'000 palmiers et d'introduire plus de 400 vitro-plans résistants à la maladie de Bayoud (à droite). On envisage aussi de former les agriculteurs dans les domaines de la productivité et de la valorisation du produit. Ce programme devrait profiter à près de 10'000 agriculteurs.

Mon Jardin aux Etoiles compte trois palmiers-dattiers, qui y sont depuis au moins une soixantaine d'années. Voici à gauche comment je les ai trouvés en 2007, lorsque j'ai acheté mon ptit domaine (voir Coup de coeur à Sidi Boumoussa, entre Agadir et Taroudant et Ce sera ici, à Sidi Boumoussa, douar Ouled Alioua !). Au départ mes trois dattiers étaient alignés en file indienne, ainsi que le détaille la photo du centre (voir Tentative de première installation provisoire sous tente...). Ils n'avaient guère été taillés durant les années précédentes.
Je tenais à ces arbres, vu leur histoire sur cette terre de Bhira désormais la mienne et dans une perspective de durabilité. A fin août 2008, ils ont été déplacés de quelques dizaines de mètres (Les palmiers du Jardin aux Etoiles dégagés pour être déplacés), pour s'implanter de manière harmonieuse devant ma villa alors en construction (à droite). A l'arrière-plan, on distingue le château d'eau lui aussi en cours d'édification il y a deux ans.

Depuis lors, après avoir été dépouillés de leurs hampes inutiles (Il faut coiffer les palmiers), mes trois palmiers ont repris une belle vigueur autour de la piscine (à gauche - voir aussi Mes palmiers-dattiers commencent à se redéployer). Le plus grand trône au nord de la plaza (au centre). Celui de l'est (à droite) constitue une sentinelle naturelle qui regarde vers le chemin du Levant (Merci la pluie, c'est le printemps dans mon jardin !) et le portail d'entrée (Cinq étoiles marocaines pour mon portail berbère (amazigh).

Le palmier-dattier de l'ouest (à gauche) dialogue avec la barrière protectrice destinée à adoucir les effets des vents en provenance de l'océan (voir Filets protecteurs pour les orangers, les citronniers et les bananiers). Mes trois dattiers portent chaque année des fruits (au centre une photo prise en juin dernier), mais ceux-ci ne sont pas vraiment arrivés à maturité. Je dois solliciter un spécialiste pour assurer une meilleure pollinisation, ne pouvant compter sur Brahim, mon jardinier, dont la science s'épuise vite...
Le dattier est le plus noble des palmiers, et aussi le plus cher, bien entendu. Le plus répandu est le palmier de Washington (à droite devant la Bergerie-riad Clair de lune - voir Le riad Clair de Lune du Jardin aux Etoiles remis en vente). Effet décoratif garanti ! Mais fruits zéro ! Je dois bien en avoir fait planter une dizaine jusqu'ici.