Une grande lâcheté politique où une éthique égalitaire livrée en pâture à l'obscurantisme des intégristes monothéistes.

Publié le 27 juin 2014 par Micheltabanou

Décidément ce gouvernement libéral et peu socialiste est passé maître dans l'art des  abandons ou des capitulations.... Il suffit de s'en référer au dernier d'entre eux avec l'ABCD de l'inégalité cet outil indispensable pour lutter contre les stéréotypes, les inégalités et les discriminations sexistes.
Par le jeu des pressions des intégristes et rigoureux de religions monothéistes "l’ABCD de l’égalité" ne sera pas généralisé à la rentrée 2014, contrairement à ce qui était prévu.
Benoît Hamon avec l'appui de F. hollande a décidé de sacrifier ce dispositif en pliant ses convictions face à la propagande contre la prétendue "théorie du genre" et les "Journées de retrait de l’école". Solidarité gouvernementale oblige  Najat Vallaud-Belkacem a donné son accord pour cet abandon. Le gouvernement comme toujours depuis deux ans prête une oreille attentive aux revendications des droites en sacrifiant les espérances de gauche!
Et pourtant qu'il était si facile de résister en agissant des l'école primaire, l'école de la république, pour lutter contre la formation des inégalités hommes/femmes et transmettre des valeurs d’égalité et de respect entre les filles et les garçons.
Dans sa présentation ce projet rappelait que « les inégalités de traitement, de réussite scolaire, d’orientation et de carrière professionnelle demeurent bien réelles entre filles et garçons. Les pratiques ordinaires dans la classe constituent des phénomènes souvent sexués, sans que les enseignants, l’ensemble des acteurs de l’éducation, les élèves et leurs familles en aient nécessairement conscience. Pour les élèves, interagir entre pairs, partager espaces et activités ; pour les enseignants, donner la parole, évaluer, sanctionner ou récompenser, orienter, obéit à des représentations le plus souvent implicites sur les compétences supposées des unes et des autres. Ces représentations, qui relèvent souvent de préjugés et stéréotypes profondément ancrés, peuvent être la source directe de discriminations ».
Mettre en œuvre cet ABCD c'était se donner les moyens d'enrayer les écarts de salaires, la non mixité des métiers ou les violences faites aux femmes... Et c'est dès les premiers pas  à l'école qu'il faut mettre le levier pour agir et anéantir ces contraintes et surtout répondre aux aspirations le plus jeune âge qu’il faut agir pour donner à la République qui a inscrit dans la loi son objectif d’égalité entre les sexes les moyens de faire appliquer sa volonté.
L’ABCD de l’égalité s’est expérimenté dans plus de 600 classes de 275 écoles au sein de dix académies volontaires. Il s’est décliné en formations des inspecteurs et inspectrices et du corps enseignant, ainsi qu’en expérimentations dans les classes, avec une batterie de documents à l’appui pour prendre la mesure des stéréotypes. Un travail de grande ampleur sur couvrant l'ensemble des académies. Mais depuis de mois une campagne obscurantiste sous la férule de Farida Belghoul, l’égérie des "Journées de retrait de l’école", propage la rumeur, attise les peurs, rassemble les intégristes de divers horizons issus des monothéismes. Elle orchestre une opération de désinformation inédite, stipulant que les garçons seraient obligés de mettre des jupes ou que des cours de masturbation seraient donnés en maternelle. La force publique est restée comme abasourdie et apeurée devant cette offensive. Dans certains quartiers populaires, plus d’un quart des élèves ont parfois déserté l’école pour les fameuses "Journées du retrait". La rumeur a eu gain de cause dans de larges franges de population acculturées et en cela facilement manipulables...
Notre gouvernement pitoyablement est demeuré dans l'incapacité de réagir et de mener l’offensive, de multiplier les actions d'information et d'engager les poursuites contre ces accumulations de mensonges, de manipulations.
C'est une capitulation. Avec ces socialistes des Copernic et des Galilée auraient subit les mêmes outrages. C'est une lâcheté.