Publications de juin Almora

Publié le 27 juin 2014 par Joseleroy

Nous avons publié en juin chez Almora un livre de Jeff Foster

L'acceptation profonde

traduit par Alexandre Quaranta

Grande

J'ai déjà mis deux extraits sur le blog.

ici et ici

Et aussi un livre de Taïkan Jyoji

Correspondance avec un maitre zen

extraits:

Monsieur,
Voici un certain temps qu’étant intéressé par le bouddhisme, je m’y consacre un peu afin de l’étudier et d’en savoir plus. Or, j’en viens à me poser des questions que je juge fondamentales car je n’ai pu, pour la pratique personnelle et jusqu’à présent, les résoudre. Étant donné que je n’appartiens à aucune association afin de m’éviter le piège du sectarisme, je n’ai pas d’autre recours que de m’adresser par écrit à un maître de l’une ou l’autre de ces associations. Je suis réellement en pleine quête spirituelle, et en outre je crois en Dieu. Pour moi les deux sont indissociables, et cela influe évidemment très fortement sur ma manière d’être. Si quelqu’un de votre groupe pouvait répondre à ces questions, je lui serais vraiment reconnaissant. Il m’aiderait à avancer sur le chemin difficile qui mène à la délivrance.
Voici : - Comment un acte qui ne dure pas (l’impermanence de toute chose) peut-il engendrer un effet durable (Karma) ?
- Si le moi n’a pas d’identité, qu’est-ce qui se réincarne au cours des vies successives, et qu’est ce qui s’anéantit dans le nirvana ?
- La terre pure, d’après les paroles du Bouddha est habitée par des êtres spirituels ; or, comment peut-on définir « être spirituel » puisque le moi n’est qu’une illusion ?
- Y’a t-il une distinction dans le bouddhisme entre « ego », « âme » (l’âme est-il l’ego ou pas ?) et « esprit » ?
- Si l’Atman doit disparaître. de quelle manière doit-on percevoir le terme « félicité éternelle » dans le nirvana, puisque « félicité » se définit comme sensation spirituelle ?
- Y a-t-il un quelconque rapport entre les concepts de nirvana, terre pure et incréée ?
- Il n’existe nul péché qui ne découle de l’ego. Dans ce cas, d’où proviennent les actes bons, ceux qui n’ont aucun but intéressé, si tant est qu’il y en ait (flatter la vanité ou l’orgueil par exemple) ?
- Si la doctrine du Bouddha est celle de l’anéantissement, ne peut-on faire alors un rapprochement avec le matérialisme ?
- Si tel est le cas, cette doctrine n’est-elle pas pessimiste puisque pour atteindre le « vide » (ce que tout le monde appréhende) il faut parcourir un chemin long et difficile (en référence au « petit véhicule »), alors que pour le matérialisme, cela (le vide) vient automatiquement, quoi que l’on fasse.
- Le Bouddha affirme que son enseignement est directement axé sur la pratique, la vie. Il dit « venez et voyez ».

Dès lors, à moins d’avoir une foi aveugle et dénuée de raison, comment peut-on saisir la réalité du Karma ? Celle-ci est-elle vraiment un axiome ? D’avance merci, et acceptez mes plus sincères
respects.
Réponse à Untel,
Monsieur,
Je commencerai avec votre dernière phrase : « … acceptez mes plus sincères respects. » Je trouve tout à fait irrespectueux de poser autant de questions dont toutes ne sont pas complètement inintéressantes mais dont les réponses se trouvent dans les livres spécialisés sur le sujet. Si vous  avez un goût à bourrer votre crâne de savoir et à monopoliser l’énergie des autres pour votre seul intérêt, ce n’est pas à moi qu’il faut vous adresser. Vous dites : - « je n’appartiens à aucune association afin de m’éviter le piège du sectarisme ». J’y vois là une peur de vous engager tout simplement. Les associations ne sont pas fondées pour faire tomber les gogos peureux de votre espèce dans leurs mâchoires. Quel groupe sportif, culturel ne se constitue pas en association pour bénéficier d’une reconnaissance légale ? Je vois ici que ce sont vos a priori qui vous servent de support. Ce qui  m’étonne c’est que vous n’ayez pas été sensible à ce qu’a dit le Bouddha et qui constitue, ouf, votre dernière question : - … il dit (le Bouddha) « venez et voyez ». Je vous sens là dans une situation dichotomique : la peur d’être piégé par une secte et l’envie de venir voir. Eh bien ! Allez-y, lâchez-vous, risquez l’envie de vous libérer de vos peurs et qu’un jour vous puissiez dire, comme ce Jules de César, à un mot près,
« Je suis venu, j’ai vu, je me suis vaincu ! » T. J
Commentaire :
Vingt-cinq ans se sont écoulés sans que cette personne
ne soit venue ni n’ait posé de nouvelles questions.