L'auteur aborde différents types d'humour, potaches, graveleux, burlesque, intellectuel, même l'absurde est parfois frôlé. A mes yeux, cette BD reste un régal. Même si la surprise et la découverte ne sont plus au rendez-vous à la énième relecture, il y a la folie ambiante de cette agence incroyable mais aussi les vannes de Renados, la hache de Luisito, la mégalomanie de Filstrup... En terme de narration, Gimenez présente le héros de sa petite nouvelle et son problème en quelques cases et à partir de là, les choses partent en vrille et prennent des proportions inattendues. La recette est identique mais chaque personnage est tellement particulier et rencontre un problème tellement spécifique qu'on n'a jamais l'impression de relire deux fois la même histoire, même quand un héros revient deux fois. Tout cela est-il vraiment vrai ? En tout cas, imaginaires ou réalistes, je redécouvre avec plaisir ces anecdotes de vie croustillantes, vulgaires, étranges, mais ô combien hilarantes ! Pour les dessiner, Gimenez choisit un style réaliste. Ces personnages très expressifs sont facilement identifiables et on n'est perdu ni par le nombre d'auteurs errant dans cette agence ni par leurs ressemblances. Les décors sont eux aussi très bien fait. De temps à autre, Gimenez sait les effacer pour faire ressortir un objet, une personne et ne garder que l'essentiel du fond. La BD est en noir et blanc. Une ambiance qui colle très bien à cette atmosphère des années soixante et nous renvoie dans ce passé fleurissant, où tout tait possible. Le découpage reste classique, des planches de quatre bandes de deux à quatre cases chacune. Seul l'album de Filstrup, dernière histoire – si on peut parler de récit dans ce cas – casse cette règle de manière justifiée. Les angles de vue servent la narration et jouent beaucoup sur les plans serrés, pour faire ressortir l'émotion des visages. Les Professionnels - on notera déjà l'humour du titre pour parler de ces auteurs en pleine éclosion – est une BD sorti en trois tomes dans les années quatre-vingt. Dieu comme j'ai galéré pour retrouver le premier tome. Aujourd'hui encore, je n'ai que les deux derniers. Mais Fluide Glacial a choisi de ne pas nous laisser sur notre faim et propose - depuis 2012 - une intégrale regroupant les trois volumes. Tant mieux. Vous n'avez plus aucune excuse pour ne pas vous plonger dans les déboires de ces fous du pinceaux ! David
L'auteur aborde différents types d'humour, potaches, graveleux, burlesque, intellectuel, même l'absurde est parfois frôlé. A mes yeux, cette BD reste un régal. Même si la surprise et la découverte ne sont plus au rendez-vous à la énième relecture, il y a la folie ambiante de cette agence incroyable mais aussi les vannes de Renados, la hache de Luisito, la mégalomanie de Filstrup... En terme de narration, Gimenez présente le héros de sa petite nouvelle et son problème en quelques cases et à partir de là, les choses partent en vrille et prennent des proportions inattendues. La recette est identique mais chaque personnage est tellement particulier et rencontre un problème tellement spécifique qu'on n'a jamais l'impression de relire deux fois la même histoire, même quand un héros revient deux fois. Tout cela est-il vraiment vrai ? En tout cas, imaginaires ou réalistes, je redécouvre avec plaisir ces anecdotes de vie croustillantes, vulgaires, étranges, mais ô combien hilarantes ! Pour les dessiner, Gimenez choisit un style réaliste. Ces personnages très expressifs sont facilement identifiables et on n'est perdu ni par le nombre d'auteurs errant dans cette agence ni par leurs ressemblances. Les décors sont eux aussi très bien fait. De temps à autre, Gimenez sait les effacer pour faire ressortir un objet, une personne et ne garder que l'essentiel du fond. La BD est en noir et blanc. Une ambiance qui colle très bien à cette atmosphère des années soixante et nous renvoie dans ce passé fleurissant, où tout tait possible. Le découpage reste classique, des planches de quatre bandes de deux à quatre cases chacune. Seul l'album de Filstrup, dernière histoire – si on peut parler de récit dans ce cas – casse cette règle de manière justifiée. Les angles de vue servent la narration et jouent beaucoup sur les plans serrés, pour faire ressortir l'émotion des visages. Les Professionnels - on notera déjà l'humour du titre pour parler de ces auteurs en pleine éclosion – est une BD sorti en trois tomes dans les années quatre-vingt. Dieu comme j'ai galéré pour retrouver le premier tome. Aujourd'hui encore, je n'ai que les deux derniers. Mais Fluide Glacial a choisi de ne pas nous laisser sur notre faim et propose - depuis 2012 - une intégrale regroupant les trois volumes. Tant mieux. Vous n'avez plus aucune excuse pour ne pas vous plonger dans les déboires de ces fous du pinceaux ! David