Pour fêter ses 10 ans d’existences, les Editions Ki-oon nous gâte en publiant Dragon Quest Emblem of Roto. Sortie dans les années 90, ce shonen saura-t-il séduire autant l’ancienne et la jeune génération ? Seul les vrais savent…
L’histoire
Possédé par un démon, le roi de Carmen entraîne son royaume à sa perte. Seuls survivants de cette tragédie : le prince Arus, héritier du héros Roto, et Lunafrea, fille du général en chef des armées de Carmen. Pendant dix ans, la jeune femme élève le petit Arus dans le plus grand secret, à l’abri de ses ennemis. Mais, débusqués par une troupe de monstres, nos deux héros et leurs compagnons décident de prendre la route pour contrer la montée des ténèbres. D’autant que dans le royaume jumeau de Loran, l’héritier du trône est né à son tour. Baptisé Jagan, il s’est allié aux forces du mal et a juré la perte des humains…
Mon Avis
Heureusement le troisième tome, relève le niveau et de très belle manière. Non pas que les deux premiers étaient mauvais, loin de là, mais il y avait ce petit goût d’inachevé qui persistait. Là nous en apprenons d’avantage sur le passé de Kira et cela se révèle vraiment passionnant et surtout les émotions sont au rendez-vous (mais je ne vous dirai rien). Même si Ki-oon a mis les petits plats dans les grands pour (sur) vendre son nouveau titre shonen, il faut peut être s’attendre à ce que le titre ne touche pas un grand public. Les dessins, tout d’abord, ont ce côté vieillot que les anciens lecteurs adoreront, mais que la nouvelle génération nourrit au Naruto et autre One Piece n’appréciera pas. L’histoire également, trop bateau et conventionnelle, avec des personnages très classiques, ne risque pas de leur plaire non plus.
Ki-oon prend donc le risque de sortir une longue série (21 tomes), qui ne touchera le coeur que des trentenaires et également des joueurs de la série Dragon Quest qui retrouveront leur univers favoris à travers cet excellent manga. Surtout que l’éditeur a soigné son édition avec une impression parfaite (sauf pour les pages à l’origine en couleurs, dont le rendu est toujours aussi horrible), des couvertures et des textes d’introduction remis au goût du jour par l’auteur lui même pour l’édition française. De quoi combler les vieux routards qui pourront en plus rencontrer le mangaka Kamui Fujiwara à Japan Expo pour être définitivement en extase avec ce classique du shonen.