Le jeune homme qui voulait ralentir sa vie - Max Genève

Par Plumisa

Edition  : Serge Safran

Parution : Mai 2014

Le jeune homme n'a pas fait de longues études, mais il aime lire et rumine volontiers. On le trouve parfois un peu endormi. Benoît, vingt ans, appartient au grand peuple des lents : il va même jusqu'à considérer qu'un usage judicieux et voluptueux de la lenteur, loin d'être un handicap, peut se révéler un véritable art de vivre. Son imagination jamais tarie lui permet d'échapper plus souvent qu'à son tour aux servitudes de son modeste emploi de magasinier dans une quincaillerie de la rue des Pyrénées. Enrôlé par monsieur Belon, inspecteur de police à la retraite, dans un étonnant Mouvement pour la Promotion de la Lenteur, il poursuit en songe ses lointaines pérégrinations sur les mers australes, tout en méditant cette pensée de l'un de ses amis : la fugacité du temps qui passe n'a plus de prise sur celui qu'a saisi au moins une fois dans sa vie la soudaine intuition de l'infinie lenteur de l'être.

Eloge de la lenteur ? Roman philosophique ? Pas exactement...

"Le jeune homme qui voulait ralentir sa vie" est une histoire particulière, un peu décalée.

Au départ, on ne sait pas vraiment où l'auteur veut en venir mais il tient bien son lecteur. D'une part le récit est original et il est empli de postulats intéressants sur la vélocité de la vie et du monde qui nous entoure alors que le temps, lui, continue d'avancer à son rythme. 

C'est avec beaucoup d'humour et quelques personnages hauts en couleurs que Max Genève en profite pour mettre le doigt sur l'Ego et sur les paradoxes qui ne manquent pas chez bien des êtres humains. Il dissèque aussi les ambitions, les préjugés.

Bien sûr c'est quand même une incitation à prendre le temps et / ou à ne pas conspuer ceux qui le font.

L'écriture est très prenante et le livre avance pages après pages sans aucun essoufflement.

Totalement différent de son précédent roman : Virtuoses  chez le même éditeur, "Le jeune homme" est une réussite, un petit livre pas si anodin qu'il n'y paraît. Une nouvelle "bonne pioche" chez cet éditeur.

Je remercie donc les éditions Serge Safran et Babelio pour ce partenariat.