Panique Année Zéro/Panic In Year Zero

Publié le 01 juillet 2014 par Olivier Walmacq

genre: science fiction
année: 1962
durée: 1h35

l'histoire: Los Angeles est détruit par une attaque nucléaire. Commence alors la lutte pour la survie. Un honorable père de famille americain révèle sa véritable nature.  

la critique d'Alice In Oliver:

En 1945, la première bombe atomique sur les villes d'Hiroshima et de Nagasaki constituent de nouvelles cicatrices pour notre monde moderne. Désormais, l'homme est réellement capable d'anéantir un territoire voire des grandes villes toutes entières en larguant un missile.
Ce qui s'applique à Hiroshima et Nagaski peut également s'appliquer à d'autres pays voire même à la Terre toute entière, désormais menacée par la puissance de la bombe H et surtout par la folie humaine. Ce qui inspire évidemment le cinéma de science fiction avec des productions pessimistes: Le dernier homme sur Terre, La Jetée ou encore La Bombe, pour ne citer que ces exemples.

Vient également s'ajouter Panique Année Zéro, réalisé par Ray Milland en 1962. Le film est davantage connu sous son titre original, donc Panic In Year Zero. Au niveau de la distribution, Ray Milland, réalisateur du film, tient aussi le rôle principal.
Il est accompagné par Jean Hagen, Frankie Avalon et Mary Mitchel. En dehors de Ray Milland lui-même, les autres acteurs ne sont pas très connus. Ray Milland peut s'appuyer sur une filmographie (en tant qu'acteur) riche et variée. On a pu le voir dans Le Crime était presque parfait d'Alfred Hitchcock, L'Enterré Vivant de Roger Corman et dans plusieurs séries télévisées à succès.

Panique Année Zéro fait partie des grands classiques du genre "fin du monde" et/ou "post-apocalyptique". Nul doute que ce film a grandement influencé de nombreuses productions toutes aussi pessimistes, notamment le superbe Le Jour d'Après (la version de 1983...).
Aussi est-il nécessaire de rappeler les grandes lignes du scénario. Attention, SPOILERS ! La famille Baldwin composée des parents, d’une fille et d’un garçon adolescents, part camper en montagne. Sur la route, ils s’arrêtent pour faire une pause quand, soudain, deux explosions se font entendre, tandis qu'au lointain se forment des champignons atomiques.

Des messages d’alerte à la radio indiquent que deux bombes nucléaires viennent d’éradiquer Los Angeles. La petite famille va dès lors devoir faire face aux survivants paniqués tout en cherchant un abri naturel et des vivres pour un temps indéterminé.
Rapidement, Panique Année Zéro a le mérite de présenter les hostilités. Une bombe nucléaire est larguée sur la ville de Los Angeles. Désormais, la famille Baldwin, spectatrice impuissante, doit s'organiser pour survivre. C'est la première partie du film. A partir de là, Ray Milland brosse un portrait acerbe de la société américaine.

En résumé, en ces temps hostiles, le recours à la violence et aux armes à feu est la seule façon de se faire entendre. En gros, c'est la loi du plus fort qui domine. Dans cette première section, Ray Milland s'acharne à décrire un monde devenu barbare et régi par la peur.
Pour la famille Baldwin, le but est donc de trouver un abri en espérant des jours meilleurs. C'est la seconde partie du film. Peu à peu, les Baldwin organisent leur nouvelle vie. Certes, le monde a changé. Pourtant, cette famille tente de garder ses grands principes: on s'attache à de grands rituels, telle que la prière ou encore les repas en famille.

Face à l'inexorable, la cellule familiale et la religion restent donc les raisons principales de maintenir l'espoir et de rester en vie. Parallèlement, Panique Année Zéro aborde d'autres thèmes qui vont devenir d'actualité par la suite, à savoir un monde en crise uniquement focalisé par l'argent, la terreur et la dictature. Certes, le film compte désormais plus de cinquante ans au compteur mais il reste toujours d'actualité. Seul petit regret, dans l'ensemble, Panique Année Zéro reste un peu trop poli dans ses séquences d'action. Clairement, le film possède un scénario et un sujet en "or" (façon de parler...), mais les séquences de violence ou d'attaques sont un peu trop superficielles pour réellement marquer le spectateur. Ce que réussira parfaitement Le Jour d'Après de Nicholas Meyer.
Toutefois, ne soyons pas trop sévère, dans son genre, Panique Année Zéro reste plus que recommandable. C'est même un très bon film !

note: 16/20


Panic In Year Zero (1962) par Jaka1972