Apprendre à vivre le deuil étape par étape | Dossier

Publié le 26 mai 2014 par Daniel Leprecheur

La perte d’un être cher est une étape très difficile à surmonter. Et malheureusement, comme vous le savez déjà, la mort est inéluctable, et chaque personne lisant en ce moment même cet article sera forcement directement concerné un jour ou l’autre par la disparition d’un proche.
Lorsque qu’un tel évènement survient, nous sommes bouleversés, notre environnement s’écroule et nous pensons même qu’il sera impossible de poursuivre normalement notre vie après cela. Nous devons maintenant apprendre à vivre en supportant l’absence de celui que nous aimions, mettre fin à des projets qui nous liaient, réapprendre à mener des activités que nous faisions avec l’être perdu. Les contrats obsèques mettent à votre disposition plusieurs types d’aides psychologiques, voyez en détails ici.

Apprendre à vivre le deuil, impossible dites-vous?

Léo Férré, avec le temps…

Certains moments du deuil sont plus difficiles à passer que d’autres, cela dépend des individus. Cependant si l’être perdu était une personne chère à votre cœur, alors, naturellement vous allez passer par des moments difficiles .
« Avec le temps va tout s’en va » disait le chanteur … et il avait raison. Le deuil peut s’avérer être plus ou moins long chez certaines personnes. Toutes traverseront les différentes phases que nous allons aborder ci dessous.

Les phases du deuil en 7 étapes

Le choc : Première étape

La première phase commence toujours par un état de choc. C’est une phase assez courte généralement mais très intense . Souvent, plus le décès est inattendu et brutal, plus le choc est violent. En effet, à ce moment là, il y’aura eu « un avant » et « un après » : la vie ne sera plus jamais comme avant. Le terme de « sidération » convient parfaitement pour décrire la réaction que l’information de l’annonce vous procurera.

Le déni : Deuxième étape

« Non, ce n’est pas vrai, ce n’est pas possible ! »
Dans un premier temps, nous ne voulons pas croire à l’information. Il ne faut pas sous estimer cette période qui peut s’avérer être très longue chez certaines personnes. Parfois nécessaire, le déni peut être un endroit de refuge dans lequel il n’est pas bon de rester. Ne pas prendre conscience des choses pendant un trop long moment peut s’avérer être dangereux, voir malsain. Tant que la personne reste dans cet état de déni elle ne peut pas vraiment commencer à faire son travail de deuil et par ce fait avancer.

La colère et le marchandage : Troisième étape

À ce moment du deuil, il est très fréquent de voir la colère s’installer ainsi qu’un réel sentiment d’injustice. C’est un mécanisme de défense très courant que l’on retrouve dans plusieurs autres cas de figure que celui de la perte d’un être cher. La période de culpabilité peut s’installer aussi chez certaines personnes.
C’est également une phase de marchandage ; Il est très fréquent chez certains individus de voir naitre en eux une sorte « d’entité invisible » à laquelle ils promettront de ne plus faire telle ou telle chose si tout revenait à la normale et si on leur redonnait l’être perdu.

La tristesse : quatrième étape


Ici, la personne est dans entame l’acceptation de la perte, mais n’a pas vraiment encore les outils mentaux pour y faire face. L’ endeuillés peut parfois avoir l’impression que la phase de deuil ne se terminera jamais tant la tristesse est grande. Cet état de désespoir peut être plus ou moins long selon les individus. Cela peu conduire à la dépression ou à une perte de moral totale. C’est un moment ou il faut s’avoir se faire épauler afin de ne pas succomber à des pulsions qui pourraient s’avérer être irréversibles.

La résignation : cinquième étapes

La personne perd tout espoir et se résigne à lutter. Le sentiment que toutes les étapes précédemment passées n’ont servie à rien et qu’elle en est toujours au même stade. La personne ne perçoit pas vraiment l’avenir et n’arrive pas à se projeter.

L’acceptation : sixième étape

Lorsque l’on parvient à cette étape le plus dur est passé. Attention, il ne faut pas baisser sa garde pour autant. La personne accepte enfin le décès, la perte de l’être aimé. De ce fait, elle est en mesure de pouvoir se rappeler des bons moments passés comme des moins bons. La confiance renait en elle et arrive à entrevoir un avenir plus serein et moins noir qu’avant. Elle va pouvoir passer à la dernière étape ; celle de la reconstruction.

La reconstruction : septième étape

C’est la période de reconstruction de soi : la personne est capable de se tourner vers l’extérieur, de créer de nouveaux liens et de retrouver gout à la vie. Je me remet à faire des choses que je ne pensais plus pouvoir faire seul. Cette période n’est pas acquise une fois pour toutes, elle peut être perturbée par un anniversaire ou un événement fortuit. Encore une fois la personne doit faire attention à ne pas baisser sa garde. C’est une période où il y a beaucoup d’appréhensions : il y a la peur de l’inconnu, on n’a peur que de ce que l’on ne connaît. Alors, il faut accepter d’explorer, de découvrir, d’être créatif, de faire autrement.

Quelques conseils à appliquer
• N’hésitez pas à pleurer si le besoin s’en fait sentir,
• N’ayez pas peur de la psychothérapie, si elle ne vous apporte rien, elle ne vous fera pas de mal,
• Laisser parler vos émotions,
• Octroyez-vous des moments de peines, car ils sont légitimes,
• Consultez un spécialiste si vous sentez que cela est nécessaire,
• Ne refusez pas l’aide de vos proches et amis,
• Pensez à manger de manière convenable avec des aliments sains,
• Ne chamboulez pas trop vite votre vie, laissez le temps au temps,
• Penser à cette citation les jours les plus douloureux : Carpe Diem « profitez du jour présent »
• Aller à la rencontre de nouvelles personnes,
• Diversifiez le plus possible vos activités etc.