Critiques Séries : X-Files. Saison 2. Episodes 7 et 8.

Publié le 04 juillet 2014 par Delromainzika @cabreakingnews

X-Files // Saison 2. Episodes 7 et 8. 3 / One Breath.


Je dois avouer que la disparition de Scully était un twist intelligent et passionnant de la série. Mais sa disparition ne pouvait pas durer éternellement non plus. C’est bien pour ça d’ailleurs que nous allons la retrouver, dans le coma, dans « One Breath ». Mais avant ça nous avons « 3 ». C’est un épisode intéressant mais qui n’avait probablement pas sa place soit à ce moment là de la saison ou encore simplement car il n’y avait pas Scully afin d’émettre des théories scientifiques. Car l’une des forces de ce genre d’épisodes (notamment celui sur les loup garous dans la première saison) c’est que la série parvient à créer un environnement propice à créer un sentiment de réflexion scientifique. Du coup, quand X-Files s’attaque aux vampires et en plus sans Scully dans les parages c’est la débandade. Pourtant la première partie de l’épisode, bien que pas exceptionnelle, n’était pas nécessairement ratée. La scène d’ouverture était assez amusante par exemple et le tout, pris au second degré, peut être une bonne chose. Sauf que voilà, le plaisir s’arrête plus ou moins là. Dans un épisode tout de même écrit par des maitres du genre (je parle du genre horrifique) que sont Glen Morgan et James Wong, avec la participation de Chris Ruppenthal (Au delà du réel) je me demande bien ce qui a pu se passer…
Dans un premier temps dans la tête des scénaristes mais aussi dans celle des producteurs qui ont tout de même validé un tel épisode. Mais ce que je n’ai surtout pas aimé dans cet épisode c’est à quel point la seconde partie est mauvaise. Pourtant, on a beau ressentir une certaine alchimie entre Kristen Kilar et Mulder mais ce n’est pas suffisant. Et puis créer une alchimie et une tension sexuelle était très simple étant donné que Perrey Reeves, l’actrice qui incarne le rôle de Kristen était la petite amie de David Duchovny au même du tournage de cet épisode. C’est par ailleurs l’un des rares épisodes où Gillian Anderson n’apparait pas à l’écran et ce n’est pas pour rien que cet épisode est l’un des pires de X-Files jusqu’ici. David Nutter, le metteur en scène, tente alors coûte que coûte sauver l’épisode mais même avec une mise en scène des plus inspirées, rien ne fonctionne. Je pense sincèrement que cela doit être terrible de faire un mauvais épisode d’une aussi bonne série (surtout après une si bonne et belle lancée) mais bon, cela permet aussi d’apprécier le suivant encore un peu plus. Car justement, « One Breath » était essentiel à la fois pour la mythologie mais permet aussi de nous plonger un peu plus dans la relation qu’il y a entre Mulder et Scully.
Alors que « 3 » était un épisode raté car de toute façon, pour réussir un épisode sur les vampires, il aurait vraiment fallu des miracles. C’est un sujet tellement difficile à traiter dans une série comme X-Files qui se veut tout de même rationnelle dans un sens (puisqu’elle tente de nous faire croire aux extra-terrestres et ce n’est pas aussi absurde qu’un vampire). L’ouverture de « » où Mulder réouvre les X-Files était un moment plein d’émotions mais la suite ne suit malheureusement pas et c’est ce qu’il y a de plus problématique avec cet épisode. Du coup, c’est là que l’on se dit que « One Breath » ne peut pas faire pire. Bien évidemment, il va faire beaucoup mieux. C’est là aussi Glen Morgan et James Wong (qui ont signé une bonne partie des épisodes de ce début de saison 2) qui signent le retour de Dana Scully parmi nous. Sauf qu’elle est dans le coma. Cet épisode permet accessoirement de mettre en avant une thématique propre à X-Files qui est celle des expériences génétiques. En effet, les kidnappeurs de Scully n’ont pas fait que l’éloigner de Mulder, ils ont également tenté de marquer son ADN en le modifiant, tout simplement.
Si pour le coup on entre sur un terrain boueux, la série parvient à rapidement trouver des explications et surtout à nous faire croire à tout ce qu’elle raconte. Car tout dans cet épisode est raconté avec un tel aplomb et surtout un tel réalisme. On sent que le but est de nous faire passer un bon moment avec tous ces personnages. Bien entendu, c’est l’un des premiers grands malheurs qui arrive à Scully dans toute l’histoire de X-Files mais peu importe, il y a quelque chose dans cet épisode qui permet de mettre Fox au fond du trou. Ce dernier va alors se demander s’il reverra un jour vivant celle avec qui il partageait une aventure sensationnelle au boulot et avec les X-Files. Nous allons rapidement découvrir d’autres choses par la suite dans les saisons à venir sur les femmes kidnappées et je dois avouer que finalement Scully a eu le traitement le plus doux. Je me suis demandé si finalement la faiblesse de « 3 » n’était pas voulue afin de nous donner envie de revoir Scully et donc, une fois son retour, de nous donner l’impression que tout ce qui est fait sort de la main de Dieu. Forcément, vu comme ça…
Mais cet épisode est indéniablement essentiel pour X-Files. Rien n’est fait dans cet épisode pour nous enfoncer encore un peu plus dans la mythologie de la série mais plutôt pour gérer l’aspect émotionnel qui entoure les personnages. Sans compter que l’on va pouvoir suivre aussi la famille Scully. J’ai par ailleurs beaucoup aimé Skinner et son moment dans cet épisode où il va pouvoir monologuer sur le temps qu’il a pu faire au Vietnam dans le but d’expliquer à Mulder pourquoi il fait ce qu’il fait. Bien évidemment que cet épisode, au fond est avant tout un épisode mettant en scène les personnages de la série, cherchant à creuser leurs personnalités et leurs émotions.
Note : 2/10 et 8/10. En bref, entre un très mauvais épisode de X-Files (certainement le pire jusqu’à présent) et un épisode essentiel et réussi il n’y a qu’un pas.