Festival Beauregard #1 Blondie, IAM, Midlake, London Grammar, The Dillinger Escape Plan, Cats On Trees, Blondie, Shaka Ponk

Publié le 05 juillet 2014 par Notsoblonde @BlogDeLaBlonde

Histoire de donner un grand coup de pied aux idées reçues, c'est un grand soleil qui nous a accueillis hier à Beauregard en Normandie alors qu'il pleuvait sur la capitale depuis le petit matin.

Beau temps pour cette première journée de festival pour moi, celui-ci ayant commencé avec -c'est une nouveauté- un concert en before dès le jeudi soir réunissant sur une même scène  Gush, Gabriel Ros et Stromae qui a joué devant 23 000 personnes pour l'ouverture et dont il se raconte que c'était un vrai beau moment de live à la scénographie impeccable.

Dans un vrombissement de moteur tonitruant, c'est MmMmM qui a ouvert les festivités hier à Beauregard. Un peu déroutant au départ, le groupe joue des morceaux décalés avec un jeu de scène efficace à base de scénettes surjouées et de chorégraphies imposées au public qui vraisemblablement n'attendait que ça et se prend au jeu en un rien de temps.

Le néon rose géant et le t-shirt chaton-mignon ne mentent pas : ces 5 musiciens là ont décidé de jouer la carte du retro-kitsch et ça fonctionne. En français, en allemand, en anglais, le public adhère et en redemande.

Chapeau bas pour ce groupe qui fait par ailleurs partie de la sélection annuelle du chantier des Francos et qui a offert un vrai spectacle plein de rebondissements au public normand hier au cours d'un concert où chacun est venu prendre le micro à un moment où à un autre pour imposer son style -et son flow, sur scène.

Foutraque à souhait.

On enchaîne avec Cats On Trees qui joue pendant le match "France-Allemagne" et réussit malgré tout à réunir un public nombreux.

Un duo clavier-batterie, ça joue assis tout le temps, du coup pour les photos c'est un peu plan-plan. D'ailleurs ça tombe bien car les photos dans le crash ne sont pas autorisées. Qu'à cela ne tienne, un ou deux clichés depuis la fosse sauront faire l'affaire.

La pop mélancolique et mélodique du duo est efficace en concert mais le live manque peut-être un peu de relief. Ils sont très sages, nos chats perchés.

Le tubesque "Sirens Call" est repris en choeur par un public très chaleureux et la jolie reprise de "Mad World" me restera en tête un moment (Donnie Darko Forever).

A noter que j'ai découvert en préparant à l'instant les quelques vidéos publiées par le groupe pour remercier son public et je suis assez fan de ce genre de démarche. Et hop, le coefficient sympathie du groupe vient de grimper en flèche d'un coup, moi qui l'avait trouvé un peu froid hier sur scène...

Mignon.

The Dillinger Escape Plan prend la suite. Le groupe américain officie dans le mathcore et dès le premier morceau, développe une énergie incroyable.

C'est intense et vibrant, le chanteur Greg Puciato, ne tient pas en place, grimpant sur toutes les infrastructures à sa portée. On en prend plein les yeux et les oreilles.


Puissant.

Retour à un peu plus de douceur avec Midlake.

J'avais hâte de voir ce que donnaient les texans en live après la sortie de "Antiphon", sorti l'an dernier (j'étais un peu restée bloquée sur "The courage of others", album de folk dark et j'ai eu du mal à me faire aux nouveaux titres, j'avoue). La voix d'Eric Pulido devenu leader du groupe après le départ de Tim Smith fin 2012, fait des merveilles et les nappes instrumentales lumineuses éblouissent.

Somptueux.

Les anglais de London Grammar sur scène c'est, il faut bien le reconnaitre, essentiellement Hannah Reid. La jolie blonde a la voix de sirène occupe seule tout l'espace, réussissant presque à faire oublier ses deux acolytes masculins, pourtant pas déméritants.

Présence et voix sidérante, le groupe enchaine ses morceaux aux allures de tubes les uns après les autres. Mention spéciale à la reprise du "Nightcall" de Kavinsky qui me fait toujours monter des frissons le long de l'échine.

Emouvant.

Autre blonde, autre génération : Voilà Blondie.

Certes, les années ont laissé quelques traces sur Debbie Harry mais son concert a démontré qu'à 69 ans il est toujours possible de faire le show. Loin d'être usée par le temps, Debbie Harry joue le jeu du show ne s'épargnant rien des jeux de jambes et déhanchés qui ont participé à sa légende.

Les nouveaux morceaux sonnent bien et ses tubes font merveille. L'occasion de réaliser qu'elle a pour beaucoup contribué au dessin du patrimoine musical des années 80 et que la plupart des standards qui ont fait son succès n'ont pas pris une ride. 

"Aujourd'hui c'est un jour spécial : c'est notre anniversaire" (s'amuse-t'elle). Et la foule d'entamer un chaleureux "happy birthday to you" fort à propos.

"Ca fait longtemps que le groupe existe. Aujourd'hui, on a 500 ans" poursuit-elle d'un air malicieux.

500 ans ou moins quoiqu'il en soit, Blondie ne les fait pas!

Electrisant.

Avec IAM, c'est un peu avec mon adolescence que j'avais rendez-vous. Lorsque le groupe est arrivé en salle de presse, déjà : émoi. Je peux te dire qu'IAM dans ma jeunesse, c'était quelque chose!

Et aujourd'hui encore, au vu de l'accueil incroyable que le public de Beauregard a réservé au groupe, force est de constater que c'est un groupe qui a su bien vieillir.

Mise en scène soignée (mais titres autorisés à la photographie peu éclairés, damn!), énergie dingue, ferveur intacte malgré les années et public chaud bouillant : tous les ingrédients d'une soirée réussie étaient présents. Toutes les générations sont en phase avec le groupe qui ne boude pas son plaisir. 

Miam!

Une brève séquence de soutien au mouvement des intermittents et c'est Shaka Ponk qui entre en scène.

Grand spectacle comme toujours. Le public à ce stade de la journée est plus remonté que jamais et le groupe se donne à fond. Sam et Frah ondulent façon bêtes sauvages, oscillant entre poses lascives presque félines et rugissements rageurs. Le jeu de scène fait la part belle aux écrans et le groupe joue avec ces images, les intégrant complètement au spectacle. 

Grand.

La journée se poursuit tard dans la nuit avec les concerts de Kavinsky et Disclosure. Mais pour ma part, c'en est déjà fini.

Bonne nuit Beauregard. Encore une fois tu nous a bien fait rêvé. Il est temps de recharger les batteries.