Intégrer le facteur humain dans le développement automobile

Publié le 06 juillet 2014 par Olivier Leguay

Les chercheurs de l'Institut Fraunhofer de mathématiques appliquées à la technologie et à l'économie à Kaiserslautern (ITWM - Rhénanie-Palatinat) ont développé un simulateur de conduite, afin de mieux prendre en compte le facteur humain et de l'intégrer dans le développement des systèmes électroniques embarqués.


Le simulateur automobile se compose de 18 projecteurs.
Crédits : Fraunhofer ITWM


L'équipe a mis en place un système de simulation interactif par lequel une coopération réaliste entre le conducteur et le véhicule peut être analysée. En effet, d'après Klaus Dreßler de l'ITWM "le comportement au volant est un facteur clé qui est souvent insuffisamment pris en compte dans les modèles de calcul". Les algorithmes peuvent également ne pas refléter fidèlement la complexité du comportement humain. Pour cette raison, les chercheurs ont opté pour un système dit "hybride", dans le sens où la personne interagit dans un environnement virtuel, de la même façon que dans les simulateurs de vol. Le secteur automobile ne dispose pas, à quelques exceptions près, de dispositifs du genre, principalement pour des raisons de temps de développement et de coûts.
Le système consiste en un habitacle réel de voiture, où le conducteur peut agir sur les commandes. Cet habitacle est intégré dans un système robotisé à 6 axes permettant de simuler des étapes d'accélération, de freinage ou de prise d'un virage. Le conducteur doit en effet pouvoir se sentir dans une situation de conduite réelle afin que les chercheurs puissent effectuer des observations pertinentes. L'environnement virtuel est reconstitué sur un dôme par l'intermédiaire de 18 projecteurs. Le simulateur est opérationnel depuis juillet 2013.
Le nombre croissant de systèmes embarqués dans les véhicules nécessite une meilleure interface homme/machine. Les exigences en termes de sécurité et de fiabilité imposées aux simulations deviendront également de plus en plus spécifiques. Selon le directeur du projet, Michael Kleer, "l'avantage de l'approche suivie est que tous les algorithmes sont développés en interne ; il est possible de les adapter et les retravailler pour des cas d'application précis."

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