Critique Ciné : The Single Moms Club, thérapie de groupe

Publié le 07 juillet 2014 par Delromainzika @cabreakingnews

The Single Moms Club // De Tyler Perry. Avec Nia Long, Amy Smart et Tyler Perry.


Je ne suis pas du genre à énormément apprécier ce que fait Tyler Perry. Je déteste sa franchise des Madea’s et puis j’ai détesté ses diverses sitcoms (Meet the Browns, Love Thy Neighbor). Mais il y a peu de temps je suis tombé amoureux de The Haves and The Have Nots, un soap que je suis religieusement. Avant de voir l’adaptation en série qu’il va faire de The Single Moms Club, je me suis donc penché sur le film. Si le casting sera différent dans la série et que je trouve ça vraiment dommage, je n’ai pas autant détesté ce film que j’avais pu l’imaginer. Disons que c’est très classique, que l’écriture n’est pas très inventive mais malgré tout, je n’ai pas passé un moment désagréable devant ce film. C’est le genre de trucs que l’on peut regarder, sans trop réfléchir, qui reprennent des tas de trucs déjà vu dans d’autres films du genre et cela fonctionne comme ça. On suit donc les aventures de ces femmes qui ont été réunie par une pirouette scénaristique un peu simpliste mais qui fait malgré tout son effet dans le sens où le film ne perd justement pas trop de temps là dedans. Et c’est tout ce qu’il y a de plus appréciable. Je ne m’attendais pas nécessairement à ce que The Single Moms Club soit aussi agréable par moment même si quelques longueurs se font aussi ressentir.
Des mères célibataires issues d'horizons différents se retrouvent réunies après un incident dans l'école de leurs enfants. Ensemble, elles décident de fonder un club de comédie qui les aidera à surmonter les épreuves de la vie.
Car c’est le souci de Tyler Perry. Dans les films qu’il peut faire il a souvent du mal à délier un peu toutes les histoires car il veut généralement trop en dire. C’est donc forcément le cas dans cet épisode et le tout devient un peu ennuyeux par moment. Fort heureusement qu’il y a aussi de bons aspects dans The Single Moms Club et notamment quelques bonnes idées dans les relations entre ces femmes. Au début ce n’est pas aussi facile qu’il n’y parait. Il y a donc des préjugés sur les uns et les autres. En mariant une culture afro-américaine (celle de Tyler Perry) aux comédies légères et dramatiques très américaines comme on en fait à Hollywood depuis des années, il tente donc de sortir un peu du cliché dans lequel il s’était enfermé avec les Madea’s. Car il faut bien l’avouer que ce n’est pas la plus belle représentation de la culture afro-américaine qu’il soit. Bien au contraire, il y a une tonne de clichés là dedans et le moins que l’on puisse dire c’est que ce n’est pas ce genre de choses que j’ai envie de voir. Du coup, en faisait des efforts le spectateur découvre une autre facette du scénariste / réalisateur / acteur. Il y a des moments où ce dernier apparait aussi dans son propre film, certainement par excès de narcissisme et c’est dommage car ce n’est pas un très bon acteur et il gâche donc certains moments.
C’est là que je me suis demandé si finalement The Single Moms Club ne manquait pas d’un je ne sais quoi. Et puis le film trouve le moyen de se rattraper par moment. Je crois donc que l’on tient ici le meilleur film de Tyler Perry. Il s’est rouillé pendant des années avec des trucs assez médiocres, voire très mauvais. En tout cas, je n’étais pas du tout client de ce genre de cinéma. Maintenant, je crois que je commence à me laisser séduire par ce qu’il peut faire. Car le tout ne se veut pas non plus trop moralisateur et il n’y a pas cette couche d’humour pipi-caca qu’il y a dans les Madea’s. Je ne dis pas que je ne suis pas client de ce genre d’humour (j’ai déjà pu vous prouver avec Albert à l’Ouest que j’appréciais parfois ce genre de trucs) mais c’est juste qu’il ne sait pas le faire. Il en fait des caisses alors que Eddy Murphy avait pu le faire bien mieux dans les années 90 (en somme, c’est périmé). The Single Moms Club est donc presque bon. Je dis presque car j’aurais bien aimé aussi que cela soit encore plus fluide, peut-être aussi moins long (sur l’heure cinquante de film, je pense qu’un bon quart d’heure aurait pu être amputé).
Note : 5/10. En bref, Tyler Perry fait des efforts et cela paye plutôt bien dans un film sans originalité mais avec un grain agréable et sympathique.
Date de sortie : Directement en DVD