A year ago…

Publié le 07 juillet 2014 par Pomdepin @pom2pin

Il y a un an, contrainte et forcée merveilleusement encouragée et soutenue par Marichéri, je me suis lancée dans l’aventure Pomdepin. Il faut savoir que WordPress m’a très aimablement envoyé un message de félicitations il y a déjà presque un mois (j’aime beaucoup: félicitations, ça fait un an qu’on se fait de l’argent en vendant des espaces publicitaires sous vos billets…en même temps, si ils n’avaient que moi, ça n’irait pas loin!) il m’a fallu longtemps entre le moment où Marichéri a créé le blog et celui où je me suis décidée à y écrire quelque chose, et pire encore, à le publier. Ça ne se voit pas, mais pour une grande bavarde, je suis aussi très timide.

Ça m’a permis de découvrir des tas de blogs éminemment sympathiques, tenus par des bloggeuses formidables. Elles ont toutes des idées géniales quand il s’agit de fêter l’anniversaire de leur blog. Je ne savais pas qu’il fallait marquer le coup, et j’ai séchée depuis des semaines, je n’ai aucune idée originale. C’est déprimant. J’aurais voulu faire quelque chose de grandiose, pour remercier tous ceux qui passent par ici, et toutes les fidèles, ces merveilleuses copines que pourtant je n’ai jamais vu "en vrai". Si j’avais su qu’entrer dans la blogosphère m’ouvrirait la porte à autant de rencontres et d’échanges, il y a longtemps que je serais venue!

Mais je ne suis pas douée pour les démonstrations d’affection et les émotions. J’aimerais pouvoir vous dire à quel point vous m’apportez, vous remercier vraiment, mais comme d’habitude, je préfère me cacher derrière des blagues vaseuses. Alors, je fais dans le réchauffé: voici mon tout premier post, très légèrement édité. Il y a des blagues vaseuses dedans.

"Comme beaucoup, nous avons débarqué d’un ferry, sous le soleil (il ne pleut pas tout le temps). Lorsque vous vous trouvez au milieu de la Manche, avec d’un cote la vue sur le port de Calais, qui n’est pas forcément la meilleure publicité pour cette ville charmante, et de l’autre les scintillantes falaises blanches de Douvres, qui ressemblent vaguement des meringues, vous avez tout de suite l’impression d’avoir fait le bon choix…et c’est là que le mal de mer vous prend. Du coup, les falaises-meringues paraissent beaucoup moins sympathiques…Heureusement il est pratiquement impossible de se restaurer à bord d’un ferry : soit c’est fermé, soit la file d’attente est tellement longue que vous serez arrivés avant d’avoir pu approcher le comptoir. C’est une chance, c’est très mauvais. Dans un sens, on vous sert une bouillie infâme et inidentifiable, toujours la même, mais afflubée de noms différents à chaque fois (choucroute, cassoulet, navarin…), dans l’autre un prétendu english breakfast à faire pleurer jusqu’à Elisabeth.

Les choses étant très bien faites en Angleterre, dès que vous débarquez pour vous habituer directement à la conduite à gauche, vous devez négocier une litanie de ronds-points. Pour le premier vous vous appliquez, vous le prenez lentement et dans le bon sens, non sans une certaine angoisse, au deuxième, toujours pris dans le bon sens, vous ressentez une légitime fierté de votre maitrise parfaite de la conduite anglaise, au troisième vous remarquez même que c’est amusant de « conduire à l’envers ». Au quatrième vous faites déjà le blasé, et soudain au cinquième, un vent de panique, vous ne reconnaissez plus la droite de la gauche…dans le doute vous foncez dans le tas à tout hasard. Tout revient généralement dans l’ordre au sixième. Le reste du trajet se trouve grandement facilité par toutes ces manœuvres, surtout que vous avez de grandes chances de vous retrouver ensuite sur une autoroute. Si vous continuez vers Londres, vous aurez le plaisir de découvrir le Dartford Crossing : le passage de la Tamise, par un tunnel du Sud au Nord, et un pont suspendu dans l’autre sens. Le Dartford Crossing est surtout connu pour ses embouteillages titanesques. Deux petits conseils : prévoyez de la petite monnaie anglaise (£1.50 pour une voiture) pour passer le péage, ou mieux encore, essayez d’y arriver avant 6 heures du matin : c’est gratuit, il n’y a pas d’attente pour payer et donc pas ou peu de ralentissement.

Aujourd’hui, nous prenons régulièrement le train : l’Eurostar vous amène dans le centre de Londres, mais vous pouvez aussi faire la traversée en voiture grâce à la navette, qui ressemble fortement à une série de wagons à bestiaux, confort en moins. Vous pouvez quand même ouvrir les portières pour sortir de votre voiture, généralement sur une jambe avec un bras en balancier et la tête penchée pour ne pas toucher le plafond. Pour peu qu’il y ait plusieurs personnes, on dirait un troupeau de hérons, ca amène une touche bucolique au milieu de toute cette ferraille grise. Mais c’est très, très rapide : à peine avez-vous réussit péniblement à vous extirper de votre voiture au prix de contorsions qui vous vaudraient une mention spéciale au festival du cirque que vous devez recommencer la manœuvre en sens inverse pour débarquer. Vous aurez juste le temps d’essayer de vous rappeler si vous êtes claustrophobes ou allergiques aux fruits de mer que vous serez déjà arrivés.

Il y a bien sûr aussi l’avion, mais c’est beaucoup moins pittoresque. Quel que soit votre moyen de transport :

Welcome to England, it’s a wonderland!"


(En un an, j’ai même appris à rajouter des photos. Ce n’est pas un ananas trop mur, c’est un selfie. Si.)