Critiques Séries : X-Files. Saison 2. Episodes 21 et 22.

Publié le 13 juillet 2014 par Delromainzika @cabreakingnews

X-Files // Saison 2. Episodes 21 et 22. The Calusari / F. Emasculata.


Cette année, les infections et parasites étaient l’une des thématiques les plus importantes de la saison. Mais avant tout parlons de « The Calusari ». Ce dernier prend un truc que j’ai toujours adoré dans cette série et accessoirement dans le monde de l’horreur : les enfants terrifiants. C’est un truc que j’aime car aujourd’hui il y a peu de choses qui me font peur dans les films d’horreur ou bien dans les séries qui s’essayent au registre. Il y a l’épouvante créée par des situations comme dans Ils par exemple ou encore des films comme Esther ou La Malédiction qui, malgré leurs défauts m’ont énormément plu car les enfants dans ces films ont quelque chose de vraiment terrifiant. Je ne m’attendais pas du tout à ce que cet épisode soit sur un enfant qui a tout de l’Antéchrist car je ne m’en souvenais plus du tout. La scène d’introduction de l’épisode est tout simplement brillante. Elle rappelle les meilleurs années de X-Files et de ce que cette dernière pouvait faire pour introduire certains de ses épisodes. Fringe a d’ailleurs fait la même chose quelques années plus tard puisque chaque épisode de Fringe débutait généralement avec une scène assez brillante. Après avoir écrit le très médiocre « Aubrey », Sara B. Charno a persévéré avec « The Calusari ». Cet épisode est loin d’être mauvais, je dirais même qu’il est assez intelligent.
C’est un épisode pourtant très classique de la série et après le brillant « Humbug », je dois avouer que c’est presque difficile de revenir à un épisode à l’univers aussi fermé mais peu importe, X-Files ce n’est pas que de la mythologie ou des épisodes concepts, ce sont aussi des cas de la semaine qui généralement sont tous plus ou moins bons. Pour le coup, j’ai bien aimé celui-ci car il nous embringue dans quelque chose d’assez terrifiant par moment (le fait que l’on tue un aussi petit enfant tout de même, c’est violent, surtout de la façon dont il est écrasé par le petit train). La dualité de ces jumeaux fonctionne donc très bien, surtout quand l’on ne sait pas trop comment interpréter ce qui se passe avec Charlie dans un premier temps. C’est seulement quand on rencontre Michael que l’on comprend que l’un est gentil et l’autre est le mal incarné. Les références à La Malédiction (le film original et pas le remake des années 2000 bien évidemment) ne manquent donc pas. Traiter d’un sujet comme ce qui pourrait être l’Antéchrist couplé à une affaire de Poltergeist, c’était parfait pour le téléspectateur que je suis. Je peux cependant comprendre que certains n’aient pas aimé un tel épisode et pourtant, il est à mes yeux tout ce que j’attends de la part de X-Files.
La mise en scène aide beaucoup elle aussi à nous prouver qu’au fond il y a énormément de choses à raconter avec les personnages de la série. Je ne m’attendais pas nécessairement à ce que le tout évolue dans cette direction mais après tout, pourquoi pas. On sent donc que Mulder va rapidement être excité à l’idée de découvrir qu’il s’agit certainement d’un Poltergeist jusqu’à ce que finalement on comprenne tout ce qui se passe dans la série à la fin de l’épisode. Le côté Exorciste était lui aussi très travaillé, voire même beaucoup plus que l’on ne pourrait le penser. Je ne m’y attendais pas du tout mais c’est ça que je trouve d’assez merveilleux. Bien entendu, ce genre d’épisode on en retrouve presque à la pelle dans X-Files mais cela fait toujours son petit effet avec moi. Sans compter qu’il y a des liens plus ou moins étroits qui sont fait avec énormément de choses plus culturelles (notamment la notion de la croix gammée). Ce n’est pas la première fois que X-Files tente de réécrire plus ou moins l’histoire. Et si Hilter avait agit sous le coup d’un jumeau maléfique ? La série va peut-être un peu trop loin de ce point de vue là mais j’ai tout de même beaucoup aimé. Puis vient alors « F. Emasculata ».
Co-écrit par Chris Carter, le créateur de la série, et Howard Gordon (c’est la première fois que les deux s’associent pour écrire un épisode), « F. Emasculata » associe donc deux choses que les deux maitrises très bien. D’un côté la série et son univers et de l’autre celui de la contamination, du parasite (il avait déjà fait « Dod Kalm » mais plus particulièrement « Born Again » ou encore « Lazarus »). Cet épisode était avant tout pour moi l’occasion de retrouver l’homme à la cigarette. Ce que j’aime bien ce que la série parvient à faire avec sa propre mythologie tout de même. C’est même impressionnant car je me demande comment Chris Carter a pu avoir autant d’imagination (et encore pour les saisons à venir). C’est fou mais peu importe, le plaisir reste entier. Pour en revenir à cet épisode, si l’homme à la cigarette est dans les parages, forcément qu’il s’agit d’un épisode mythologie de X-Files. Et pour le coup, il nous plonge dans une terrible histoire de contamination qui va mener Scully sur le devant de la scène. Cette dernière a toujours été la plus scientifique de tous les personnages de la série, sans compter qu’elle en a vécu des choses terribles et qu’elle se doute donc maintenant que la théorie de la conspiration qu’établissait Mulder aux débuts de la série est quelqu’un de bel et bien établi maintenant.
Surtout quand Scully se heurte à nouveau à ce qui semble être le gouvernement qui efface ses propres traces. Cet épisode met donc en scène tout un tas de choses que j’adore dans la série et notamment la thématique principale. C’est gore et les morts sont parfois même horribles mais c’est au fond ce qui permet aussi à X-Files de prouver qu’elle n’a pas de pitié et qu’elle reste une série avec une grande part sombre. Cet épisode parvient également à rester fidèle à l’essentiel sans trop s’éparpiller dans tout un tas de choses à droite et à gauche. Ce sentiment de fluidité rend l’épisode encore plus intéressant. Côté guest star, vous aurez certainement reconnu Dean Norris (Breaking Bad et actuellement dans le rôle de Big Jim dans Under the Dome) ici sous les traits d’un marshall et puis nous avons Charles Martin Smith (Triangle, American Graffiti) ici sous les traits du Dr. Osborne. L’épisode cherche aussi à prouver à Mulder et Scully la nécessité de chercher la vérité. Après tout c’est ce qu’ils veulent plus ou moins depuis le début mais la série ne l’avait pas forcément montré dans ce sens là. En tout cas, c’est un épisode fluide comme tout, gênant pour le gouvernement (le fait que Paul ne puisse rien révéler à la fin de l’épisode par exemple) mais terriblement jouissif pour le téléspectateur.
Note : 6.5/10 et 9.5/10. En bref, quand les enfants terrifiants précèdent la mythologie flamboyante de X-Files.