Interview : Keen V

Publié le 16 juillet 2014 par Lemediateaseur @Lemediateaseur

Keen’V fait partie de ces artistes que nous avons le plus reçu en interview. Lorsque la personne est sympathique, il n’y a pas de raison de ne pas avoir envie de s’y intéresser et ce, de manière suivie.

Le chanteur sortira ce 28 juillet son nouvel opus Saltimbanque, précédé par le single Dis-moi oui (Marina), c’est à cette occasion que nous avons à nouveau croisé la route d’un ami.

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Salut Keen’V

Ton nouvel album Saltimbanque sort le 28 juillet prochain, tu te sens comment ?

Stressé comme avant chaque sortie d’album. J’aimerais que ça passe beaucoup plus vite pour arriver au jour de la sortie et avoir le retour du public. J’ai le retour de mes amis et de ma famille mais voilà, ce sont mes amis et ma famille. J’ai hâte d’avoir l’avis des gens qui n’auront aucun scrupule à dire ce qu’ils pensent.

Saltimbanque c’est un adjectif qui te va très bien.

Oui je pense que ça me correspond vraiment bien puisqu’il y a deux définitions,  l’une, étymologique, qui signifie sauter sur une estrade et il suffit de me voir sur scène pour voir ce que ça veut dire, et l’autre, c’est artiste de rue. Alors certes, je ne chante pas dans les rues, mais j’ai fait suffisamment de route pour me considérer comme un artiste de rue.

Pour le premier extrait, Dis-moi oui (Marina), j’ai trouvé le texte plus mûr que d’habitude, es-tu d’accord avec ça ?

Je pense que, comme tout le monde, je vieillis et peut-être que ma façon de voir les choses aussi, même si j’essaie toujours de garder une petite touche humoristique. Je n’ai pas le syndrome de Peter Pan, mais je n’ai pas envie encore d’avoir les contraintes des adultes comme se marier ou avoir des enfants. Mais en parallèle, je suis conscient que j’ai certaines responsabilités donc peut-être que dans mes textes ça transparaît mais alors inconsciemment.

Le clip (que vous pouvez visionner en fin d’interview) est toujours aussi sympa et décalé que les précédents, tu peux nous en dire deux mots ?

Le réalisateur est Yukamei, c’est lui qui a réalisé tous nos clips depuis le début. Il a eu cette idée de faire du personnage une sorcière-magicienne qui me fait vivre la misère parce que c’est drôle. J’aime bien mon personnage car dans les clips habituels, les gars sont entourés de plein de filles autour de la piscine, donc c’est bien d’en voir un qui galère un peu et ça fait plus normal (rires).

Il y a des effets spéciaux, tu te rendais compte de ce que ça allait rendre ?

Pas du tout. On m’a expliqué et j’ai essayé de me projeter mais je ne pensais pas que ça allait rendre aussi bien. Heureusement que le résultat est réussi car le tournage a été très long.

On trouve aussi des pas de danse, ce sont des restes de Danse avec les stars ?

Pour la plupart, c’est Fauve (Hautot NDLR) qui m’a appris que ce que je sais, et un chorégraphe de Buenos Aires est venu nous faire une vraie chorégraphie. Grâce à Fauve, j’ai pu apprendre beaucoup plus rapidement car j’avais les bases. Ce n’est pas mon idée d’inclure de la danse, mais encore une fois, le réalisateur s’en amusait après m’avoir vu galérer dans l’émission.

Tu as fait de grosses scènes pour présenter ce single, comment ça s’est passé ?

C’est très fort car les deux premières scènes que pour ce titre étaient le zénith de Lille et le zénith de Rouen, c’est juste énorme. Et quand tu vois que le public la chante déjà alors qu’elle n’a qu’une journée, ça donne des frissons, c’est inexplicable.

Quel effet ça fait de chanter dans sa ville ?

Ça fait bizarre (rires). Il faut savoir que je passe devant ce zénith tout le temps. Et lorsque ce qu’il s’est construit je me rappelle avoir dit tout petit à ma mère : « un jour je serai sur la scène » ça l’a bien fait rire, et là, quand elle m’a vu sur scène elle a versé sa larme.

Tu as un sacré parcours derrière toi.

C’est vrai que personne n’aurait parié un euro sur moi au début, et je t’avouerais que moi non plus, encore moins sur cette longévité. On est au cinquième album, on peut dire ce qu’on veut dire sur moi, mais au moins j’ai tafé.

Que retrouvera-t-on sur ce disque ?

Il aura 13 titres dont une valse, une pop rock, une gitane et la grosse couleur de l’album sera vraiment latino. Je pense qu’en sortant de Danse avec les stars, j’ai eu un petit coup de foudre pour les danses latines, même si je n’étais pas exceptionnel dedans, mais sur ce qu’elles apportent au niveau du pep’s. On a baissé un peu le rythme pour que les gens puissent danser.

L’année dernière tu me confiais que ce n’était pas facile de trouver le thème des chansons, et pour celui-ci ?

Ça ne l’est toujours pas. Maintenant j’ai réussi à trouver des thèmes atypiques, il y a une chanson où je parle de ma grand-mère en étant elle, je dis ce qu’elle ressent, notamment sur la solitude des personnes âgées. Il y a le titre qui s’intitule Ça va aller, c’est-à-dire que quand tu ne vas pas bien, il y a toujours un con qui te tape sur l’épaule et qui te dit « ça va aller » et toi tu as envie de lui mettre un coup de tête, là j’ai eu envie d’en faire une chanson. Après il y a aussi des choses plus osées et évidemment de l’amour.

Tu as hâte de pouvoir le présenter sur scène dans son intégralité ?

En fait, j’ai hâte de voir si l’album va fonctionner car s’il se vend il y aura une tournée. On va faire une tournée des clubs ça c’est sûr, et pour qu’il y ait une tournée des Zénith il faut que l’album se vende bien. Vu le plaisir incommensurable et indescriptible que j’ai eu à Lille et à Rouen, je n’ai qu’une hâte c’est d’y retourner même si c’est vraiment éreintant, mais le jeu en vaut la chandelle.

Merci à Keen’V pour sa sincérité et sa sympathie toujours égale et jamais fausse. Visionnez ci-dessous le clip de Dis-moi oui (Marina) et on espère vous avoir donné envie de découvrir l’album Saltimbanque qui est déjà disponible en pré-commande.