GAZA : les marocain(e)s dans la rue

Par Citoyenhmida

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Ce dimanche, les marocaines et les marocains ont montré leur soutien indéfectible au peuple palestinien et leur colère face l’agression criminelle de l’armée israélienne contre la population de Gaza!

Peu importe qui a appelé à cette marche : elle fut un succès populaire indéniable.

Donner un chiffre m’est impossible, mais je peux affirmer que la tête de la marche  était devant le Parlement sur le boulevard Mohamed V alors que le dernier manifestant se trouvait encore devant les services des Fiances sur l’avenue Hassan II.

Qu’ai-je retenu de cette marche?

En plus de l’unanimité des marocain(e)s contre l’action criminelle de Tsahal – les marcheurs venaient de plusieurs villes, ils représentaient tous les courants politiques et toutes les couches sociales – l’intensité de la colère polaire était palpable.

Cette unanimité et cette colère ne peuvent pas être dictées par les organisateurs, quelque soit la tendance de ces organisateurs!

Bien sûr il y a eu des slogans, parfois démagogiques (le classique  Bi Rou7 Bi Dam Nafdika Ya Gaza), parfois malvenus parce que injustifiés (une énigmatique allusion à un sixième traitre à la cause palestinienne), souvent religieux mais vides de sens (Jaïch Mo7amed Sa Ya3oud), mais le plus souvent lourds de colère et d’indignation!

Autre remarque que je me dois de faire : la parfaite organisation de cette marche. Aucun débordement, aucun incident, aucun mouvement de foule incontrôlé et aussi une présence policière parfaitement discrète. Ce fut, comme la plupart des marches populaires de ce genre, un modèle d’organisation dont certains donneurs de leçons étrangers devraient s’inspirer.

Cette marche a été pour l’occasion de voir comment travaillent certains journalistes étrangers, en l’occurrence un  espagnol : devant mon étonnement de le voir évoluer sans appareil photo, il m’a fièrement déclaré ne pas besoin d’appareil photo et que, pour sa rédaction, sa parole suffisait. J’ai compris pourquoi les médias espagnols avaient une vue biaisée de notre pays et de ce qui s’y passe.

Cette marche, comme celle qui se sont déroulées à travers le monde, aura-t-elle un impact sur la situation à Gaza?

J’en doute  à double titre.

Les dirigeants israéliens n’ont jamais tenu compte ni des instances internationale ni encore moins de l’opinion publique internationale.

Les dirigeants du Hamas -  jouant sur le sentiment national – ne voudront jamais céder le fonds de commerce qui leur permet d’exister.

En attendant, les gazaouis paient le prix de la folie des hommes et le monde manifeste son indignation!