Critiques Séries : Longmire. Saison 3. Episode 7. Population 25.

Publié le 25 juillet 2014 par Delromainzika @cabreakingnews

Longmire // Saison 3. Episode 7. Population 25.


Si je devais parler d’un défaut de la saison 3 de Longmire ce serait certainement le fait qu’elle est extrêmement décousue. Elle part dans tous les sens et ce même si certaines intrigues parviennent à se rejoindre. Dans ce nouvel épisode, la série met en scène Vic et Sean qui sont kidnappés par Chance Gilbert. Les pauvres, ils ne méritaient certainement pas ça, surtout que Sean venait de s’acheter une superbe voiture et malheureusement, cette dernière est maintenant froissée. « Population 25 » est avant tout l’occasion pour la série de mettre en avant un personnage que j’aime beaucoup et il s’agit bien évidemment de Vic. Cette dernière est parfaite, toute en émotions alors qu’elle tente de rester forte face à son mari. Ce qu’elle vit ce n’est pas vraiment humain depuis le début de la saison mine de rien. Car elle se retrouve toujours dans de beaux draps. Tout au long de l’épisode on est plongé dans une ambiance où l’on ne peut pas vraiment prendre le temps de s’ennuyer. Bien au contraire, que cela soit du point de vue de Vic et Sean ou encore de Walt, il se passe tout un tas de choses. L’épisode parvient par ailleurs à mettre à l’écart les autres personnages de la série, tout en faisant revenir Ed Gorski (incarné par Lee Tergesen). J’aime bien ce dernier. C’est un personnage qui ne fait pas grand chose dans l’épisode mais qui impose par sa présence.
La vraie star de l’épisode je pense que c’est Chance Gilbert incarné par un Peter Stormare toujours en pleine forme. C’est un acteur qui est parfait pour les rôles de méchants et il nous le prouve à nouveau avec cet épisode qui est parfaitement monté rien que pour lui. Le face à face tant attendu de l’épisode c’est celui entre Chance et Walt. En effet, ce dernier aimerait bien savoir si c’est Chance qui a tué sa femme (et même si ce n’est pas lui, on suppose donc que l’on est de plus en plus proche). La série n’oublie pas non plus de créer des moments assez intenses. Notamment avec Vic et Sean qui se retrouvent dans une sorte de procès monté par un Chance qui semble prêt à tout. Le coup de la batte de baseball était vraiment impressionnant. Il faut dire que la mise en scène de Longmire aide beaucoup. Je pense que personne n’aurait attendu quelque chose de ce genre là de la part d’une série comme Longmire quand elle a débuté il y a de ça trois ans maintenant. Je sais bien que tout n’est pas parfait dans cette série mais je pense que ce qu’il faut avant tout dans un récit comme celui de cet épisode c’est nous tenir en haleine et en impliquant émotionnellement les personnages, c’est ce que Longmire parvient à faire brillamment.
Les larmes de Vic c’est terrible. Même si elle tente de rester forte, on sent qu’au fond d’elle elle est brisée. Quelque chose n’est plus comme avant tout simplement. Le plus gros problème de Longmire maintenant c’est qu’elle doit aller de l’avant. Cet épisode était une belle transition mais il ne faut pas rester sur ses lauriers. Le prochain épisode va donc devoir remettre Branch au centre des affaires alors que ce dernier a plus ou moins disparu de l’épisode. Sa seule apparition n’était pas nécessaire à mon goût mais peu importe, c’est presque dommage de ne pas avoir développé son historie en parallèle. Il y avait largement de quoi faire un double épisode avec ces deux intrigues en même temps. Mais je ne peux pas en vouloir à la série non plus. Michael Offer (Last Resort, Gang Related) parvient à donner à la série tout ce dont elle a besoin. A la fois en tension mais aussi en mise en scène efficace et originale, sans compter qu’il s’agit d’un épisode écrit par les deux créateurs de la série, Hunt Baldwin et John Coveny. On ne pouvait donc pas attendre mieux qu’un tel barnum. Surtout que l’on voit à quel point c’est d’une efficacité redoutable.
Note : 9/10. En bref, un épisode tendu, efficace et brutal.